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Marie-Pierre Vedrenne : « Il faut changer la qualification du protoxyde d’azote en stupéfiant » 

Invitée au micro de RTL ce lundi 29 décembre, Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, est revenue sur la nouvelle législation visant à sanctionner les excès de vitesse en soulignant les enjeux de la sécurité routière en France. Elle s'est aussi exprimée sur la consommation détournée du protoxyde d'azote, en appelant à une évolution de sa qualification juridique. 

OQTF : « Nous sommes l’État membre de l’UE qui met le plus en place de manière effective les OQTF » 

Au début de son entretien au micro de RTL, Marie-Pierre Vedrenne a été interrogée sur les agressions au couteau dans le métro à Paris. Sur les origines de l'homme soupçonné des faits, elle a appelé à « la plus grande prudence » et a annoncé que « toutes les vérifications sont en cours à l'heure actuelle. »

Ancienne députée européenne, Marie-Pierre Vedrenne a activement travaillé sur le sujet en votant notamment des textes relatifs au pacte sur la migration et l'asile. Elle s'est ainsi exprimée sur la mise en œuvre des obligations de quitter le territoire français (OQTF), dont fait l'objet le suspect : 

Nous sommes l'État membre de l'Union européenne qui met le plus en place de manière effective les OQTF.

 

Pourtant, elle rappelle que la mise en place des OQTF reste un enjeu majeur : 

Il faut travailler de manière diplomatique avec tous les États tiers pour que ce soit effectif. C’est effectif dès l’instant où nous avons un « laissez-passer » consulaire de la part des États tiers pour pouvoir le mettre en œuvre. 

 

Sécurité routière : « C’était important de changer la loi pour comprendre la dangerosité vis-à-vis de la recrudescence des excès de vitesse »   

Depuis aujourd'hui, la législation change puisque les excès de vitesse de plus de 50 km/h deviennent un délit, l'occasion pour Marie-Pierre Vedrenne de s'exprimer sur les enjeux de la sécurité routière en France. Elle a affirmé : 

Le permis de conduire doit être synonyme de « liberté et de sécurité », et à l’heure actuelle, on le voit bien, malheureusement, il est encore trop souvent synonyme de « vies brisées. » 

 

En effet, la vitesse est « un facteur aggravant » dans les accidents de la route puisqu'en 2024, 63 271 comportements de ce type ont été recensés. Pour la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, « ce n'est pas anecdotique. » Cette nouvelle loi alourdit donc la peine encourue pour les excès de vitesse de plus de 50 km/h : l'auteur risque désormais 3 mois de prison, une peine d'amende, une inscription dans le casier judiciaire, mais aussi la saisie du véhicule. 

Marie-Pierre Vedrenne rappelle cependant que la législation actuelle n'est pas suffisante. En effet, il y a une nécessité de mener un travail de prévention, de répression et d'accompagnement des victimes

Cela va être mon objectif en tant que ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur. Oui, il y a cette loi relative aux grands excès de vitesse qui a changé et c’était absolument nécessaire. Mais ce n’est pas satisfaisant et ce n’est pas suffisant.

 

Protoxyde d'azote :  « C'est un fléau de plus en plus présent »   

Durant l'entretien, Marie-Pierre Vedrenne a  également été questionnée sur l'usage détourné du protoxyde d'azote

Le protoxyde d’azote est facilement accessible ; il est peu cher et de nombreux jeunes s’en procurent. 

 

Pour la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, plusieurs actions sont à mener, notamment sur les campagnes de prévention qui doivent expliquer la dangerosité de la consommation : 

C’est un produit, quand il est consommé de manière détournée, il peut conduire à la mort. 

 

Il est nécessaire pour Marie-Pierre Vedrenne de travailler également sur le côté répressif. Elle rappelle que des propositions de loi ont été déposées. Au Sénat, elle vise à changer la qualification juridique du protoxyde d'azote en le qualifiant de stupéfiant : 

Quand vous êtes un jeune et que vous n’êtes pas en études de cuisine ou de pâtisserie ou dans d’autres domaines et que vous transportez jusqu’à 500 kg de protoxyde d’azote, je pense que c’est assez clair. 

 

Enfin, l'enjeu est aussi de travailler sur sa détection puisque lorsqu'une personne est arrêtée, il est impossible de détecter une possible consommation : « il y a des hôpitaux qui travaillent sur cet aspect-là », annonce Marie-Pierre Vedrenne.

Pour conclure l'interview, Marie-Pierre Vedrenne s'est prononcée sur les dispositifs de sécurité mis en place pour le réveillon du 31 décembre. Elle rappelle : 

La nuit du 31 décembre doit être synonyme de festivités et non pas de menaces à l’ordre public.

 

Elle a annoncé notamment qu'un travail a déjà été fait sur le terrain par les forces de sécurité et les préfets grâce à des arrêtés municipaux et préfectoraux par exemple pour éviter toute menace : 

Il y a une mobilisation de tous qui est faite. Je remercie nos policiers et nos gendarmes qui sont sur le terrain pour faire en sorte que tout se passe bien. 

 

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