UR 2023 : intervention d'Hervé Marseille

Retrouvez ci-dessous le discours de clôture d'Hervé Marseille à l’Université de rentrée 2023.

Bien mon cher François. Merci de m'avoir invité aujourd'hui. Je vous salue tous en cas d'égalité, mais plus spécialement vous le comprendrez, mes collègues sénateurs mais aussi les membres de l'Assemblée nationale, du Parlement européen et tous les amis que je reconnais ici parce que je vois évidemment beaucoup de visages amis. Quand François m'a appelé pour m'inviter, il m'a dit : « écoute, voilà, on fait notre réunion avec les jeunes à Guidel. Est-ce que tu accepterais de venir ? » Et il m'a dit « Il y aura bien sûr Jean Paul Marc. » En fait, il m’a cité tous les amis ici présents. Je lui ai dit « en somme, c'est une cousinade » et donc c'est bien volontiers que je me retrouve ici avec vous, en terrain familial et amis. 

Alors je crois que le temps est compté et je voudrais faire simplement trois observations.

Je voudrais, la première, c'est ici. Nous sommes chez les jeunes, dire que nous avons un premier impératif et une première responsabilité et ils ont une première responsabilité, c'est de réinvestir le champ démocratique. De moins en moins d'électeurs votent, de plus en plus d'élus démissionnent et singulièrement ici dans le Morbihan. J'allais dire que c'est quasiment un département témoin. Il y a des milliers, des centaines d'élus qui démissionnent depuis les dernières élections municipales, ça ne s’est jamais vu.

Il y a une désertification du champ républicain, de la démocratie et il nous incombe. Il vous incombe de convaincre les jeunes et les moins jeunes de le réinvestir. C'est notre responsabilité fondamentale. Parce que partout où la démocratie recule, c'est le populisme qui avance et donc c'est la première des responsabilités que nous avons. Et vous, les jeunes en particulier.

La seconde chose que je voulais dire, c'était que depuis les dernières élections législatives, évidemment, vous avez observé et Jean-Paul vient de le rappeler, il n'y a plus de majorité évidente à l'Assemblée nationale, ce qui fait que le Sénat a pris une responsabilité particulière. Le point d'équilibre institutionnel s'est déplacé en partie au Sénat et il est de la responsabilité du Sénat, et singulièrement du groupe Union centriste, de veiller à ce que les textes, comme on l'a fait pour les retraites, on termine les textes et qu'on fasse des textes qui soit viable pour être voté par l'Assemblée nationale.

C'est notre responsabilité à nous, sénateurs, et je le ferai avec tous les amis du MoDem ici présents. Et je les salue, notamment ceux qui viennent d'être élus. Et vous me permettrez faire une mention particulière pour Isabelle Florennes qui a été élue dans les Hauts de Seine.

Notre groupe va pouvoir se maintenir à son niveau. Le groupe voisin de la majorité sénatoriale, vous voyez à peu près de qui je parle, va perdre environ 10 à 13 sièges, ce qui veut dire qu'il y a un petit rééquilibrage qui n'est pas sans effet. Et je crois que nous pourrons influencer avec la sensibilité qui est la nôtre.

Évidemment, la ligne politique de cette majorité et en particulier sur le plan européen, cher Thierry Breton, mais aussi sur le plan social qui est un des éléments peut être le moins évident de la politique qui est menée ces dernières années. Et je veux parler notamment des problèmes du logement. Nous partageons évidemment, j'allais dire, des préoccupations très fortes sur le problème du logement et en particulier sur la nécessité de redonner aux élus locaux la main sur le logement et en particulier sur le peuplement.

Parce que, on l'a vu au moment des émeutes du mois de juillet, c'est indispensable que les élus puissent reprendre la main, au moins en partie, sur ce sujet. Je veux parler aussi de la dépendance. Nous sommes dans un pays qui vieillit. La dépendance, c'est le corollaire des retraites et nous avons tout à faire dans ce domaine. C'est un sujet qui se promène de quinquennat en quinquennat et nous avons à agir sur les problèmes du cinquième risque.

Et puis Jean-Paul vient d'en parler à l'instant. C'est le levier fiscal. Parce que faire des économies, ce n'est pas un but en soi. Il est nécessaire de faire des économies. On a 3000 milliards de dettes et 150 milliards de déficit annuel. A l'évidence, faut faire des économies. Mais il faut aussi utiliser le levier fiscal. Et nous partageons avec le groupe du MoDem à l'Assemblée nationale et avec Jean-Paul évidemment, la même préoccupation qui consiste, j'allais dire à vouloir taxer non pas pour le plaisir de taxer, mais simplement mettre un holà sur des profits qui sont excessifs.

On ne peut pas avoir d'un côté 9 millions de gens qui sont en état de précarité et de l'autre côté, des entreprises qui font des profits insensés parce qu'ils bénéficient des circonstances du moment. Donc je crois que cette dimension-là, c'est nous qui devons la porter, parce qu'il y a une politique qui est libérale, qui a ses effets et ils sont positifs.

Mais il faut ce volet social. Et c'est au MoDem, à l'Assemblée et à l'Union centriste, au Sénat, de porter cette préoccupation-là. Et puis la dernière chose, le troisième, la troisième observation voudrait faire. Et là aussi, c'est dans l'ADN de ce que nous portons ensemble les uns et les autres, que ce soit au MoDem ou à l'UDI. Et tous ceux qui nous sont proches, c'est de regarder bien sur les européennes, de les préparer, mais aussi d'avoir la perspective des présidentielles parce que ce ne sera qu'une étape.

Parce qu'au fond du fond, notre engagement, c'est quoi ? C'est d'éviter qu'en 2027 il y ait à choisir entre monsieur Mélenchon et madame Le Pen. Et si nous ne voulons pas avoir à faire à ce dilemme terrible, il faut que nous nous organisions, il faut que nous nous y préparions. 

Et une des premières étapes, c'est bien sûr l'élection européenne et nous y prendront toute notre part.

Mais je crois que ça doit être l'objectif suprême qui est le nôtre ; c'est d'agir pour éviter que madame Le Pen devienne présidente de ce pays et je crois que c'est quasiment le fondement même de notre engagement. Alors, s'il y a quelque chose à faire, ce sera de se préparer et de se rassembler pour éviter le moment venu, à avoir à choisir dans ce dilemme terrible et je dirais, comme le temps est compté et que je vois Maud Gatel qui s'apprête à me succéder à la tribune, je voudrais dire simplement, comme on dit dans le Béarn, « Yes we can ! » Voilà Maud. 

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