« Surconsommation : prendre conscience des enjeux et agir » par Elias Kari
Gaspillage des ressources naturelles et d’énergie, dégradation de la biodiversité, pollution des milieux naturels, production massive de déchets… La surconsommation est un phénomène majeur aux conséquences multiples, dont nous devons impérativement prendre conscience. Dans ce billet d’humeur, Elias Kari présente la démarche des Jeunes Démocrates, qui ont décidé de se saisir activement de cette question environnementale lors de l'Université de rentrée 2025 de notre mouvement.
En France, d’après le ministère de la Transition écologique, 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires sont produites en France chaque année, ce qui représente 129 kg par personne. Dans le même temps, 1,7 million de tonnes de déchets textiles sont générées chaque année, et 4,4 % de l’empreinte carbone résulte de notre activité numérique selon l’ADEME.
Face à ce constat alarmant, les Jeunes Démocrates ont décidé de se saisir des enjeux de production et de consommation durables. Cet été, un questionnaire a ainsi été adressé à l’ensemble de nos adhérents afin d’évaluer leur niveau de sensibilisation et d’engagement face aux différentes formes de surconsommation.
L’Université de rentrée 2025 à L’Isle-sur-la-Sorgue fut l’occasion de présenter les résultats de cette enquête et d’en débattre avec les élus et les militants du Mouvement Démocrate. Ceux-ci révèlent une forte mobilisation des jeunes autour de certains enjeux spécifiques, notamment la surconsommation de viande et le gaspillage alimentaire. Ainsi, de nombreux répondants ont indiqué avoir déjà modifié leurs habitudes en faveur de pratiques plus responsables, en réduisant par exemple leur consommation de produits carnés ou les quantités achetées afin de réduire le gâchis.
En revanche, d’autres formes de surconsommation suscitent davantage de questionnements. Face à l’essor de la « fast fashion », les jeunes interrogés se montrent vigilants dans leurs comportements individuels, mais expriment un sentiment d’impuissance face au développement toujours plus rapide de ce phénomène à l’échelle de la société. Il en va de même pour la pollution numérique : bien que conscients des impacts environnementaux liés à la surconsommation d’écrans, beaucoup peinent à identifier des solutions concrètes, dans un monde où le numérique est omniprésent.
L’atelier qui nous a réunis fut surtout l’occasion de débattre de ce constat avec Irène Tolleret, ancienne députée européenne et maire, ainsi que Jimmy Pahun, député Les Démocrates du Morbihan. Tous deux nous ont partagé leurs engagements en faveur d’une gestion plus durable des ressources, tant au Parlement européen qu’à l’Assemblée nationale.
Ces échanges ont permis de faire émerger plusieurs pistes de réflexion concrètes pour agir contre les dérives de notre modèle économique :
- Harmoniser la réglementation européenne sur les dates limites de consommation en s’inspirant du modèle français, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire en maximisant la durée de vie des produits.
- Mobiliser les influenceurs pour dénoncer la fast fashion et promouvoir les pratiques de réemploi et de seconde main.
- Encourager les marques à proposer des produits durables, garantis à vie, accompagnés de services de réparation.
Car la restitution de l’Isle-sur-la-Sorgue n’était que la première étape d’un projet plus vaste : conjointement avec Démocrates pour la Planète, les Jeunes Démocrates ont constitué un groupe de travail dédié au thème de la lutte contre la surconsommation.
Ce groupe, amené à effectuer un travail de recherche et d’auditions de personnalités qualifiées – élus, associatifs, chercheurs, entreprises – a vocation à produire un livret de propositions concrètes pour favoriser l’émergence d’un modèle économique plus soutenable en s’attaquant au gaspillage alimentaire, au gaspillage textile et à la pollution numérique.
Car militer, c’est aussi s’engager en étant force de proposition pour construire un avenir meilleur et plus respectueux de l’environnement !
Elias Kari