Université de rentrée 2019 - Intervention de Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale

Nous vous invitons à découvrir l'intervention de Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, lors de notre Université de rentrée 2019.

Le discours de Richard Ferrand est suivi de la table ronde « Transitions, réformes, et dialogue social » avec Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT, Patrick Martin, président délégué du MEDEF, Jean-Noël Barrot, secrétaire général du Mouvement Démocrate et député des Yvelines, et Sylvie Brunet, députée européenne.

Richard FERRAND. - Merci, chers amis de m'accueillir aujourd'hui parmi vous pour ces universités de rentrée que vous avez la bonne idée, pour la dixième année, je crois, de tenir ici, en Bretagne, même si ce n'est pas le Finistère, à Guidel, dans ce beau territoire qui compte, entre autres, beaucoup de Députés comme Jimmy* ou Jean-Michel, qui représentent, dans ce secteur, avec d'autres, Erwan, un peu plus loin, la frontière finistérienne qui représente les deux piliers de notre majorité.

Je veux également saluer François Bayrou, grâce auquel, je veux le rappeler, s'est nouée une alliance qui a permis de donner au cours de l'histoire de France une nouvelle allure et qui a permis un rassemblement qu'il appelait de ses vœux de longue date.

Je veux évidemment saluer aussi les membres du Gouvernement, Marc Fesneau, avec qui je travaille quasiment chaque jour, de par ses fonctions et de par les miennes, mais aussi Geneviève Darrieussecq et Jacqueline Gourault, qui portent de lourdes responsabilités.

Merci à Jean-Noël Barrot aussi de m'avoir accueilli, qui est désormais le Secrétaire général de votre mouvement, que je connais bien pour ses exigences en matière d'évaluation des politiques publiques et qui, croyez bien, ne "lâche pas l'affaire".

Et, enfin, bien sûr, Patrick Mignola qui a eu des mots chaleureux pour moi et avec qui nous partageons aussi, à l'Assemblée nationale, l'organisation des travaux, pour faire en sorte que les projets portés par notre majorité aboutissent dans la concertation, dans la co-construction et, ensuite, par des votes majoritaires les plus larges.

J'évoquais l'acte fondateur que vous connaissez bien, ce que j'ai appelé, en citant d'autres, l'Alliance ayant permis les victoires de 2017 et, aujourd'hui, alors que s'ouvre ce que l'on appelle communément l'acte 2 du quinquennat, avec une ligne claire, nous avons, les uns et les autres, tout pour construire collectivement sa réussite, puisque, nous le savons bien, les réussites ne sont que collectives et c'est, par conséquent, par un travail partenarial, fraternel, ce qui lie et donne de la force, que nous pourrons réussir ensemble.

Souvenez-vous que notre victoire est aussi née ou a été rendue nécessaire, car subsistaient deux pôles politiques qui, finalement, en leur sein, n'étaient d'accord sur rien, où plus personne ne s'entendait sur rien et où, en revanche, tout le monde s'entendait pour chroniquer sur le juste fondement des divisions.

C'est, au fond, cela qui a fait s'effondrer deux grands courants de pensée qui ont, finalement, mis à jour tellement de divergences, tellement de divisions et tellement de détestations qu'alors, une nouvelle offre politique a pu jaillir et susciter l'adhésion des Français.

Il nous faut nous souvenir de cela, que l'on ne peut pas, quand on ne s'aime plus, rester ensemble uniquement pour les enfants, c'est-à-dire le pouvoir, les élus, les fiefs ou les bastions. Il faut, en permanence, vérifier que l'on est d'accord sur un certain nombre d'objectifs, vérifier que l'on est d'accord sur un certain nombre de méthodes et vérifier que l'on est dans une capacité à partager les points d'accord et à discuter des points de désaccord, lorsqu'ils existent.

Notre victoire, souvenez-vous, s'est aussi ancrée sur un cap européen assumé qui, d'ailleurs, nous a permis, ensemble, au plan européen, de briser le bipolarisme et l'attentif européens et cela aussi, c'est une victoire de l'alliance que nous allons exporter au plan européen et je veux saluer les Parlementaires européens qui sont ici, avec les Députés nationaux et les Sénateurs.

Au fond, une offre politique nouvelle, une dynamique nouvelle, une manière de travailler ensemble, une force de conviction, mais surtout l'idée que la bienveillance, qui a tant fait sourire, vaut toujours mieux que le rapport de force.

La bienveillance, c'est quoi ? Ce n'est pas la naïveté, ce n'est pas être des sortes de "béni-oui-oui" face à l'adversité. Non, c'est croire que, lorsque l'on a un projet, lorsque l'on a une idée et la conviction que c'est bon pour l'intérêt général, alors, dans la manière de le mener à bien, le but n'est pas de savoir quelles hostilités il va falloir combattre, mais quelle énergie on met pour embarquer les Français et les convaincre que les projets que nous portons sont les bons pour la France.

Ces réussites, tant au plan national qu'au-delà, ne peuvent être que collectives. Je dis souvent aux Députés, je leur parlais plus encore avant, lorsque j'avais la même charge que Patrick au sein du groupe la République En Marche, qu'au fond, on nous demande quoi ?

On nous demande de mettre en œuvre ce sur quoi nous nous sommes engagés. On nous demande de jouer collectif et on nous demande d'aller expliquer et rendre compte sur le terrain.

Je dis souvent aux Députés, faisons ce boulot-là collectivement, portons-le. C'est comme cela que nous continuerons à conquérir les esprits et à tracer le chemin des victoires futures.

Je vous le disais, ma conviction est que l'union et le rassemblement sont les seules forces à notre disposition pour armer cette bienveillance, qui est la volonté de rassembler toujours plus largement.

Ce que nous sommes, ce que nous avons bâti, il nous faut, chacune et chacun, travailler à son élargissement pour faire en sorte qu'au moment où les extrêmes souhaitent croître, notre force centrale, dans sa diversité, dans ses différences, soit toujours plus en capacité de faire que les Français s'engagent à nos côtés.

Cela, nous devons le faire et, me semble-t-il, autour de quatre grands combats, des combats politiques, même si ce mot de combat me gêne toujours, car il a un côté belliqueux, mais en tout cas quatre objectifs qui, me semble-t-il, devraient cimenter notre action commune.

Le premier, c'est le combat pour le réel, c'est tout simplement rendre visible, tangible et perceptible notre action de transformation profonde du pays. Lors de l'élection présidentielle, rappelez-vous, nous avons évité le piège majeur qui est de s'éloigner du réel.

Pourquoi dis-je cela ? Quand on prend une décision, quand on propose un projet, cela a un sens. Ensuite, cela a des conséquences concrètes, sinon il ne sert à rien et, entre les deux, il y a tout le dispositif qui fait que l'on doit construire les choses pour le réaliser.

Bien souvent, élus, militants, nous avons tendance, car nous sommes à l'aise avec cela, à parler de ce qu'il y a entre les deux, de comment on fabrique les choses, plutôt que d'en donner le sens et d'en valoriser l'aspect concret. C'est un peu comme si, quand nous allions au restaurant, on nous disait : "C'est formidable, venez visiter les cuisines et voici l'addition".

Et bien non, cela ne fonctionne pas comme cela. Il nous faut toujours expliquer le sens de ce que nous faisons, montrer que cela a une portée concrète et ne pas se perdre dans toutes les considérations et les discussions internes à l'élaboration des choses.

Cela me paraît extrêmement nécessaire aujourd'hui pour l'ensemble des mouvements de progrès que de faire ce travail de conviction, d'écoute et de pédagogie, de savoir pourquoi on arrive à tel résultat et ce que cela va produire.

Et, au fond, depuis le début de la législature, nous vérifions que les choses fonctionnent, comme l'apprentissage par exemple. Ce matin, j'inaugurai dans une petite commune du centre Finistère une école et je discutais avec les artisans qui avaient contribué à la rénover et à l'agrandir. Tous me disaient leur satisfaction d'avoir vu se décoincer toute la mécanique jusque-là complexe de l'apprentissage, mais les mêmes, lorsque je leur parlais du droit à l'erreur, me disent qu'ils en ont entendu parler, mais qu'ils n'en ont pas vu la couleur.

Typiquement, on voit bien que, lorsqu'une politique est bien expliquée, qu'elle produit des résultats concrets, alors elle devient crédible et que, lorsqu'une politique, même bien expliquée, ne produit pas les résultats escomptés, alors on l'oublie et on ne lui donne pas le crédit qu'elle mériterait pourtant.

C'est là que notre majorité et nos mouvements doivent porter l'effort et l'exigence, pour faire que ce dont on parle, ce dont on débat et ce que l'on vote trouve une concrétisation concrète dans la vie de tous les jours de chacun.

N'oublions pas cette promesse initiale qui est, au fond, d'avoir la capacité à dire aux Français la réalité du monde, ses complexités, ne pas essayer "d'enfumer" tout le monde avec des discours simplistes, mais de conserver cette audace, cette capacité de réformer, justement pour donner aux Français les clés de leur émancipation individuelle.

Quand nous avons dit, et nous le faisons, que nous souhaitons remettre le travail au centre de notre action pour permettre de s'arracher à des systèmes de solidarité qui, parfois, enferment, quand nous avons dit que nous voulions travailler sur la lutte contre les inégalités à la racine et pas simplement les laisser prospérer et organiser la redistribution par le prélèvement, cette promesse initiale qui s'incarne dans un certain nombre de politiques, il faut chaque fois la rappeler et expliquer pourquoi ces politiques concourent aux objectifs que nous avons, ensemble, posés avant l'élection fondamentale de 2017.

Tout cela, cela signifie qu'il ne faut pas perdre le fil du très fameux "en même temps", c'est-à-dire cette capacité à vouloir une société où l'on peut prendre des risques, une société où l'entreprise motive le plus grand nombre qui soit, mais aussi une société qui ne tourne le dos à aucune solidarité.

Bref, c'est mener ce combat pour le réel, pour la concrétisation de ce que nous faisons, par la perception des Français, qui me paraît devoir être prioritaire dans les mois qui viennent.

Autre combat, c'est celui d'empêcher la déferlante néo-conservatrice qui, quoi que l'on en pense, menace la France comme d'autres pays et nous voyons bien ici des doutes, ici de la fébrilité, ailleurs de la frilosité, avec, en toile de fond, tous ceux, et ils sont encore nombreux, qui considèrent qu'ils devront, en 2022, corriger une anomalie de l'histoire.

Partant de là, il faut mesurer que, d'un côté, un certain nombre d'extrêmes continuent à prospérer, tandis qu'un certain nombre de forces républicaines n'ont pas abandonné le combat de dire d'abord et avant tout que ce que nous faisons est pire que tout.

Croyez-vous que je n'ai pas frémi, lorsque j'ai entendu un Député de la gauche de l'hémicycle dire : "Entre Macron et Le Pen, je ne choisis pas", un peu comme si, au fond, la revanche pouvait autoriser à dépasser les règles fondamentales du rassemblement républicain.

Sans être dans la fébrilité, ni la crainte, je veux vous dire avec gravité, car je le ressens au fond de moi, nos responsabilités et que nous sommes, de mon point de vue, à un moment un peu charnière, non seulement en France, mais aussi en Europe. Le néo-conservatisme, c'est comme le nuage de Tchernobyl, cela ne s'arrête pas aux frontières de la France et on voit bien qu'il y a des Brexiteurs, qu'il s'agisse de l'AFD en Allemagne, de Victor Orban un peu plus à l'Est ou d'autres forces encore.

On voit bien qu'il y a, là, quelque chose qui est en train de se répandre, mais qui est aussi en train de s'endiguer, avec ce que les Italiens ont réussi à faire et le Président du Parlement me disait que nous l'avions, cher François, d'ailleurs peut-être inspiré. C'est bien qu'il est possible de créer des digues, de donner un espoir. C'est dans les mois qui viennent que nous verrons si la source de ce vent va se tarir ou si elle va s'amplifier.

C'est bien pourquoi j'ai la conviction que les mois qui viennent seront déterminants, non seulement pour ce qui nous attend en 2022 - cela, c'est plus loin -, mais aussi pour ce qui va se passer dans nos pays voisins.

Plus que jamais, ce qui va se passer en France aura une portée extrêmement forte en Europe et, par conséquent, aussi dans quelques années en France.

C'est pourquoi il nous faut déjouer les stratagèmes, notamment de l'extrême-droite, qui fait semblant de se normaliser en dévoyant les valeurs de la République comme la laïcité ou la justice. Nous devons porter ce combat pour la démocratie et ne jamais penser qu'il serait gagné d'avance.

Au Parlement, à l'Assemblée nationale, nous essayons de le faire et, d'ailleurs, nous n'essayons pas, nous le faisons.

Cela suffira-t-il ? On verra bien.

Nous avons créé une assemblée franco-allemande, nous avons veillé au renforcement des groupes d'amitié entre nos différents pays. Nous avons réuni récemment les Présidents de Parlement dans un G7 Parlementaire, ici, à la pointe bretonne et, au fond, je me dis que nous avons ce devoir de réussir pour que cela rayonne sur d'autres pays et que nous présentions un pôle européen fort de svaleurs et de sa démocratie.

C'est cela, car nous sommes bâtis sur cette origine et que nous avons cette perspective, qui repose sur toutes nos épaules.

Le troisième combat, me semble-t-il, que nous devrions porter ensemble, c'est celui d'une République une et indivisible où, finalement, on ne puisse jamais se satisfaire de quartiers qui feraient quasi sécession ou d'une ruralité qui continuerait à se sentir oubliée.

Nous ne voulons pas d'une France qui puisse se satisfaire qu'un certain nombre de concitoyens soient assignés à résidence, dans des banlieues sans transports, dans des ruralités ayant l'impression que trop de choses s'éloignent.

Il nous faut être attentifs à construire, à renforcer cette France qui fait rempart de ses valeurs à tous les communautarismes, tout comme aux territoires ou aux quartiers qui se sentiraient oubliés du mouvement du monde.

Alors, oui, il nous appartient bien sûr de renouer, de faire que la France renoue avec la prospérité, mais qu'elle crée, en même temps, des nouvelles solidarités qui protègent efficacement.

Les chantiers d'avenir sur ce terrain-là sont également nombreux, notamment sur la dépendance, qu'il faudra financer, mais aussi sur le handicap ou l'aide aux aidants. C'est une France humaine et proche qui se fonde sur un pacte social que nous devons préserver.

Oui, nous devons revendiquer notre volonté de voir l'économie se développer, mais avec des services publics forts, avec des élus locaux plus libres, mieux écoutés, respectés, associés et qui, eux-mêmes, soient en capacité de peser plus sur des décisions, tout en étant plus proches des citoyens et capables d'organiser une véritable démocratie locale faite de concertation, de consultation, de prise en compte de pétition, qui sont des attentes de nos citoyens si nous voulons les raccrocher vers l'action politique.

Bref, il nous faut bâtir une France qui ne consomme pas l'instant et qui prépare aussi l'avenir des générations futures. Cela va être, entre autres, le chantier des retraites, pour lequel, au fond, on se tient à la promesse initiale. Il faut que, ce que les uns et les autres, durant notre travail, nous avons pu cotiser fournisse les mêmes fruits à l'heure de la retraite.

Évidemment, mettre cela en musique a juste quelques implications, mais disons-le clairement aussi, et cela rejoint ce que je disais en demandant le sens de cela, c'est de garantir à chaque travailleur une retraite digne, quelle qu'ait pu être son activité, son métier, son rythme, une carrière linéaire ou une carrière hachée, peu importe.

Il faut que le même fruit du travail rapporte les mêmes fruits à la retraite et que soient corrigées des injustices aujourd'hui criantes, de sorte qu'il nous faut garantir pour les générations futures un système de retraite, mais un système de retraite juste ne reposant pas sur des critères qui étaient les critères d'un autre temps.

Alors, quand je vous disais qu'il faudrait donner du sens et faire de la pédagogie, voilà, par exemple, un sujet qui s'annonce suffisamment compliqué pour que l'on n'y renonce pas, mais pour que l'on décuple l'énergie pour embarquer avec nous toutes celles et tous ceux qui comprendront vite que notre proposition est juste.

Autre chantier pour les générations futures, mais qui relève aussi de l'urgence, c'est évidemment le combat écologique. Nous devons choisir la voie de la responsabilité et ce que j'appelais tout à l'heure la méthode du "en même temps". Nous n'avons pas à choisir entre emploi et écologie. Ce serait un contresens.

Nous n'avons pas à opposer le développement humain et le respect de l'environnement. Nous n'avons pas à céder à des injonctions productivistes, pas plus que nous n'avons à céder aux suppliques fondées de Greta.

Non, nous devons prendre nos responsabilités, prendre la mesure des enjeux, agir, mais agir au rythme de ce qui est, en réponse à l'urgence, socialement et économiquement supportable.

L'autre jour, je disais à un Maire, qui était assez satisfait de prendre un arrêté - je sais qu'il y a beaucoup d'élus locaux parmi vous - sur les fameux pesticides à 150 mètres des maisons. Je lui ai dit sous forme de boutade, mais qu'à moitié : "Tu sais, tu devrais prendre un arrêté qui évacue les personnes qui habitent les pavillons que tu as construits sur du foncier agricole depuis des années et qui, finalement, devraient être mis à l'abri".

Évidemment, je ne suis pas sûr qu'elles l'auraient immédiatement réélu.

Bref, ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas opposer la production agricole, le fait que des agriculteurs, nos compatriotes, qui travaillent la telle, œuvrent pour nous nourrir et faire en sorte que, partout dans le monde d'ailleurs, avec l'agroalimentaire français, singulièrement breton, d'autres se nourrissent dans la qualité, se ruer sur le foncier agricole pour développer des zones pavillonnaires et, ensuite, leur dire d'aller cultiver plus loin. Cela n'est pas possible.

N'opposons pas les Français aux uns aux autres et, à l'inverse, travaillons, comme nous l'avons fait en Bretagne sur la reconquête de la qualité de l'eau, avec les uns et avec les autres. Rassembler dans la vraie vie, c'est aussi cela.

Enfin, comment ne pas évoquer ce combat militant et, que nous soyons élus ou pas, nous sommes d'abord et avant tout des engagés qui sommes, ici, car un certain nombre de valeurs nous semblent précieuses. L'enjeu n'est pas non plus de consommer l'action publique, mais de porter des convictions, celles qui fondent notre engagement, de préserver ces biens précieux, qui sont constitutifs de notre identité collective, c'est notre attachement aux droits de l'homme, notre attachement à la justice sociale, au service public, au droit inaliénable, à l'asile, à la laïcité, aux libertés publiques et à la séparation des pouvoirs.

Bref, il nous faut, en permanence, rappeler ces principes qui ont fait la France républicaine, telle qu'elle est aujourd'hui, et, là-dessus, ne jamais, jamais rien lâcher.

Mes chers amis, voilà quelques combats ou quelques pistes qui me font dire qu'un quinquennat, cela aura été bien, mais qu'il en faudra peut-être deux pour mener tout cela à bien.

En tout cas, nous sommes à l'acte 2, avec cette idée simple : "C'est quoi l'acte 2 ?". Au fond, c'est la prise de conscience qu'il y a eu une première phase où ceux qui nous gouvernent se sont dit - et nous les avons toujours soutenus -, qu'il nous faut réformer pour les Français, puis qui ont collectivement pris conscience qu'il fallait désormais transformer avec les Français. C'est cela, l'acte 2 et c'est là que nous devons prendre toute notre part.

Nous devons y prendre notre part en étant unis, fraternels, car, nous le savons, seule l'union permet la victoire. La division garantit toutes les défaites. Cela nécessite donc beaucoup de travail, beaucoup d'abnégation, parfois beaucoup de disputes, pourvu qu'elles restent en famille et qu'elles ne soient pas exhibées un peu partout, qu'elles ne passent pas pour être l'essentiel de nos préoccupations, car, en plus, elles ne le sont pas.

Il faut donc faire bloc, avec cette conscience que, dans les mois qui viennent, nous devons réussir, réussir pour l'Europe, j'en suis certain car nous pouvons donner un exemple et un espoir aux démocrates européens, nous devons réussir pour la France, évidemment d'abord pour les Français, mais, au fond de moi, et je sais que nous en sommes capables, nous devons réussir pour la démocratie et pour la République.

Je vous remercie.

François BAYROU. - Je veux dire merci à Richard Ferrand pour une histoire qui commence à être longue maintenant, que nous avons vécue ensemble, chaleureusement, comme cet après-midi.

Je veux le remercier pour le travail que nous faisons et qu'il fait à l'Assemblée nationale. Il se trouve que nous avions une discussion entre Parlementaires hier et que beaucoup de Parlementaires de notre groupe disaient leur satisfaction de la manière dont tu manies la responsabilité de Président de l'Assemblée nationale, de l'animation de l'Assemblée nationale.

Je voulais le dire spécialement en Bretagne et spécialement aujourd'hui.

Merci beaucoup.

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