Massacre de Bucha : Après l’horreur, la nécessité d’agir

En fin de semaine dernière, l’Organisation des Nations unies (ONU) et plusieurs pays occidentaux ont constaté avec terreur la découverte de dizaines de corps de civils dans la ville de Bucha, au nord-ouest de Kiev en Ukraine. 

Au total, ce sont plus de 400 corps d’ukrainiens, hommes, femmes, enfants, qui ont été découverts à Bucha depuis et qui témoignent de l’horreur causée par la guerre dans le pays. À l’appui, des photos, des vidéos, des articles de presse pour condamner cette barbarie et contrer la propagande russe. 

Face à cela, des sanctions diplomatiques ont été prises : 206 diplomates russes ont été expulsés de pays européens dont la France, 325 au total. 

Ce mardi, le Président de la République française, Emmanuel Macron, s’est entretenu avec Volodymyr Zelensky pendant près d’une heure au téléphone, suite à un discours empreint d'émotion devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Ils ont notamment évoqué la possibilité de travailler conjointement avec la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre russes commis en Ukraine. L’Élysée explique vouloir documenter, fournir des preuves concrètes pour aider l’Ukraine dans les faits et faire avancer le processus juridictionnel. 

Paris et Kiev ont également décidé de coopérer avec les services de la Cour pénale internationale (CPI) après avoir appris les témoignages de nombreux viols commis contre des femmes par des soldats russes. Face à ce contexte terrifiant, l’Élysée a proposé de mettre à disposition de la CPI deux magistrats et dix gendarmes, une contribution financière exceptionnelle de 490 000 euros, et a anticipé le versement de sa contribution annuelle, qui s'élève à 13 millions d’euros. La France envisage également d’envoyer une équipe technique pour examiner les preuves des crimes commis. 

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