Laurence Farreng : "Créer un bloc européen solide et cohérent face à la Russie et à la Chine"

Laurence Farreng, députée européenne MoDem-PDE et vice-présidente du MoDem, était l'invitée dans Dimanche en politique sur France 3 Nouvelle-Aquitaine. Revoir ses interventions.

Ukraine : "Cette solidarité a été sans faille, mais elle a créé des fractures dans les partis politiques"

Laurence Farreng a été interrogée sur le plateau de France 3 Nouvelle Aquitaine sur le soutien européen mais aussi français à l'Ukraine depuis le moment de l'attaque russe il y a presque 1 an et demi.

Pour l'Ukraine, nous avons eu une solidarité dès le premier jour du conflit. Une solidarité très fortement portée par la France pendant la présidence française de l'Union européenne.

Des actions concrètes ont ainsi été menées au niveau européen comme la suspension de l'approvisionnement en gaz et en pétrole russes dont certains pays étaient très dépendants comme l'Allemagne.

La députée européenne le souligne : "cette solidarité a été sans faille", mais elle remarque qu'elle a aussi fracturé au niveau de la politique nationale française où tous les partis politiques n'y sont pas favorables notamment : "On voit bien que les deux extrêmes, La France Insoumise et le Rassemblement National, sont contre tout ce que l'on a pu faire à cause de leur tropisme pro-russe."

Enfin, elle conclut le sujet en souhaitant un élargissement de l'Union européenne, qu'elle qualifie de "nécessité", en conformant les pays adhérents au fonctionnement européen, afin de créer "un bloc européen solide et cohérent face aux attaques russes, à la question chinoise".

Élections européennes : "Il y a un mouvement qui est pro-européen sans aucune ambiguïté"

Dans une rétrospective de l'élection de 2019, notre vice-présidente rappelle le regain de participation électorale cette année-là : + 5 points, voire 12 à 14% chez les jeunes, pour lesquels son explication est simple : "la préoccupation climatique était au cœur du projet européen, qui reste et qui demeure".

En ce qui concerne la prochaine échéance de 2024, Laurence Farreng s'inquiète de la possibilité d'un parlement majoritairement anti-européen face à la montée de "la droite alliée à l'extrême droite qui progressent partout" :

En 2024, avec un parlement anti-européen ça remet en question toute la politique climatique, la politique de souveraineté, la lutte contre l'agression de Vladimir Poutine en Ukraine.

Pour développer sa réflexion, la députée européenne explique la situation française : "On a des partis politiques qui sont pro-européens, et d'autres qui le sont moins" : Les Républicains, qu'on pensait pro-européens, souhaitent revoir la primauté du droit européen concernant l'immigration, ce qui revient "à devenir des frexiteurs" pour notre élue.

Dans le même temps, le Rassemblement National rejette la politique adoptée sur l'Ukraine et se positionnement comme des anti-sociaux. Et enfin La France Insoumise qui "joue une partition dangereuse". Pour conclure, elle affirme :

Selon un sondage Eurostat, 77% des français se disent satisfaits de l’action de l’UE en Ukraine. S’ils veulent continuer, il faut continuer avec des partis pro-européens […]. Et il y a un mouvement qui est pro-européen sans aucune ambiguïté : c'est le parti de la majorité présidentielle.

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