Grand débat : Les idées de la jeunesse contre l'abstention

Vendredi 12 novembre, à Dol-de-Bretagne, la députée européenne Marie-Pierre Vedrenne a dialogué avec une soixantaine de jeunes, pour réfléchir ensemble à des solutions pratiques pour faire vivre la démocratie et lutter contre l'abstention. Jules Pasquier, secrétaire général adjoint des Jeunes Démocrates et Victor Lavolé, premier vice-président des Jeunes Élus de France, ont animé le débat et répondu aux nombreuses interrogations des jeunes dans la salle.

Pas moins de 87% des jeunes entre 18 et 24 ans se sont abstenus aux dernières élections régionales. Le constat est attristant. Et pourtant, chez les jeunes, les idées, l'énergie ne manquent pas. Dans les manifestations, pour signer des pétitions ou s'engager dans des associations, les forces vives se mobilisent encore. Mais la méfiance envers le monde politique, suspecté de fonctionner comme un petit entre soi, explique la distance croissante avec les "élites" et les partis. Trop souvent, les politiques de métier emploient des acronymes compliqués, se perdent dans des débats technocratiques, au lieu de parler directement aux citoyens. Les grands débats ont contribué à changer la donne. Le dialogue a pu se renouer, ponctuellement, grâce au contact, à l'écoute. Comment rendre ces échanges plus réguliers ?

C'est tout le travail de l'association présidée par le jeune Victor Lavolé (Victor est d'ailleurs le plus jeune conseiller de France) les Jeunes Élus de France, qui vise à rapprocher les élus et les citoyens. La formation représente une étape essentielle. Que les conseillers municipaux et régionaux interviennent dans les collèges, dans les lycées, dont ils ont la charge, serait très bénéfique. Les jeunes verraient ainsi que les élus peuvent être aussi des jeunes comme eux, engagés dans une action au quotidien. Ces exemples pourraient susciter des vocations.

Élue en Morbihan, la jeune Cassandre Métayer (conseillère à Guer et chargée de mission chez les Jeunes avec Macron), en vidéo, est intervenue pour présenter deux grands projets visant à vivifier la démocratie participative : les budgets citoyens, et les conseils municipaux des enfants. La ville de demain concerne en effet tous les citoyens, toutes catégories d'âge confondues. Et l'apprentissage de la citoyenneté doit commencer avant l'âge de la majorité. Les enfants peuvent déjà, à leur échelle, se familiariser avec le bien commun, le partage, la citoyenneté.

Jules Pasquier souligne que les jeunes ne doivent pas attendre qu'on leur accorde la permission de penser. C'est à eux de former des groupes de réflexion, d'imaginer des solutions pour l'avenir. Les JDems ont récemment mené des missions flash sur des enjeux contemporains. L'abstention en fait partie. Sur le plan technique, moderniser le vote s'impose : le vote par correspondance, le vote par internet seraient des outils intéressants. Rendre automatique l'inscription sur les listes électorales dans la ville de résidence faciliterait l'accès au vote. C'est vers 18 ans que les étudiants déménagent et, souvent, se trouvent bien loin de leur bureau de vote le dimanche en question. Le numérique ne désacraliserait pas le vote. Surtout si l'on continue, en parallèle, à valoriser l'engagement citoyen : en organisant, par exemple, des cérémonies conviviales pour la remise de la carte d'électeur.

Ces solutions techniques ne suffisent pas. Il faut également redonner du sens au vote. Depuis longtemps, le Mouvement Démocrate se bat pour la proportionnelle, qui favoriserait une représentation plus juste, plus équilibrée, des diverses sensibilités politiques à l'Assemblée nationale. La crise des gilets jaunes a révélé une envie des citoyens de participer plus directement aux prises de décision. Élargir le RIP (Référendum d'Initiative Populaire), encore trop difficile à enclencher, serait pour Jules une avancée.

Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, a plusieurs fois échangé avec les JDems sur ces questions déterminantes. L'association des Jeunes Élus de France fait partie du conseil d'orientation des politiques de jeunesse, auprès du Premier ministre. En mettant leurs énergies et leurs intelligences en commun, les jeunes peuvent se faire entendre, ne pas être de simples faire-valoir.

Victor et Jules insistent sur ce point : l'engagement n'est pas l'embrigadement. Les Jeunes Élus de France sont une association délibérément transpartisane. L'engagement de Jules au Mouvement Démocrate tient précisément à l'ouverture de ce parti. La confrontation des opinions, le pluralisme y ont toute leur place.

Marie-Pierre Vedrenne, Jules, Victor et Cassandre s'accordent à dire que l'éducation à la citoyenneté n'est pas suffisamment valorisée en France. Il est étonnant que l'on doive attendre le master pour suivre des cours centrés sur les institutions et la vie politique. Quant à l'Union européenne, force est de constater que les médias ne relaient pas assez les actions du Parlement européen. Une meilleure information, et davantage de transparence, créerait les conditions de la confiance.

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