Patrick Mignola : « Le gouvernement n'abandonne aucun combat au service des Français »

Patrick Mignola, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et vice-président du MoDem, était l’invité de Dimanche en Politique sur France 3 le 11 mai 2025.

Actualités : « Je crois qu'on vient de vivre une semaine importante avec des espoirs de paix en Ukraine et un message de paix avec ce nouveau pape »

Le ministre a salué une semaine « importante » marquée par « des espoirs de paix en Ukraine » et par l’élection du pape Léon XIV, qu’il qualifie de moment « porteur d’un message de paix ». Ce nouveau souverain pontife s’inscrit, selon lui, « dans les pas de Léon XIII, qui avait bâti la doctrine sociale de l’Église au moment de la Révolution industrielle ». Léon XIV souhaiterait aujourd’hui, explique-t-il, « rebâtir la doctrine sociale de l’Église dans les nouvelles évolutions technologiques et l’intelligence artificielle ». Une vision qui, selon le ministre, « peut contribuer au débat politique et rassurer nos concitoyennes et nos concitoyens sur le chemin à prendre ».

Sur le dossier de la fin de vie, avec la proposition de loi actuellement examinée par les députés à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola insiste : « C’est un débat de conscience ». Deux textes distincts sont proposés, l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide à mourir. Mais les débats et les votes auront lieu simultanément. Il salue « trois ans de travail » parlementaire et refuse toute « rectification » du texte : « Ce sont des grands débats sociétaux où chacun doit déterminer ce que peuvent être les critères […] en mettant tous les garde-fous nécessaires. » Il dit faire « confiance à Olivier Falorni [député MoDem] et au grand nombre de députés de toute sensibilité confondue ».

C'est un débat de conscience et c'est un débat au terme duquel toute la liberté de vote des parlementaires, et ce n'est pas un vote partisan qui aura lieu, doit s'exprimer. 

Interrogé sur la situation d’ArcelorMittal, le ministre affirme que « le gouvernement est aux côtés des entreprises en difficulté et des salariés », tout en rejetant une solution par la nationalisation quémandée par les oppositions : « Ça ne fonctionne pas, (...) ça ne peut pas être une réponse. » Il insiste sur deux priorités : « le prix de l’énergie » et « la protection commerciale aux frontières de l’Europe » face aux différentes normes de chaque pays. Sur l’énergie, il appelle à fixer « un prix de l’électricité fixe, durable », pour soutenir et attirer des industriels. Sur la concurrence étrangère, il souligne : « Nous avons des normes environnementales exigeantes, la Chine non. »

Dans notre pays, depuis 4 ans, il y a plus d'usines qui ouvrent que d'usines qui ferment. 

Même logique dans son refus de rouvrir les discussions sur le Mercosur. « Les clauses miroirs ne sont pas respectées », affirme-t-il. Il défend « la souveraineté alimentaire » et la nécessité de préserver les agriculteurs français : « On avait signé un accord avec le Canada où il y a des clauses miroirs, et ça fonctionne très bien. Tant qu'il n'y a pas de clauses miroirs, on ne réouvre pas le débat sur le Mercosur. »

Non, il ne faut pas rouvrir ce débat du Mercosur. En tout cas, ce n'est pas du tout la position du gouvernement. Pourquoi ? Parce que les clauses miroirs, notamment pour nos agriculteurs, ne sont pas respectées. 

Concernant la polémique autour de Nestlé et l'eau en bouteille, il rappelle l’existence d’une procédure judiciaire et d’une commission d’enquête, et insiste sur « la protection du consommateur » tout en affirmant « qu'il faut qu'on se batte pour que le site de Vergès ne ferme pas ». Il estime que certains veulent « faire d’une affaire technique, juridique et surtout sanitaire, une affaire politique », mais que « ce n’est pas comme ça qu’il faut réfléchir ».

Il faut réfléchir à la protection du consommateur et au respect de la loi. 

Référendum : « On a besoin de revenir à période régulière devant les Français »

Le ministre défend avec force l’idée d’un référendum sur les finances publiques, proposée par le Premier ministre François Bayrou, mais dont l’initiative reste une compétence du président de la République : « Ce serait une occasion formidable d’un grand débat national », affirme-t-il, ajoutant que ce n’est « pas une cure de sang et de larmes ». Il cite l’exemple de l’emploi des seniors : « Si on avait le même taux qu’en Allemagne, il n’y aurait pas de problème d’équilibre des comptes sociaux. »

Il évoque aussi la méthode : « Un référendum, en général, on ne répond pas à la question, on répond à celui qui la pose. » Il suggère que « poser plusieurs questions » pourrait augmenter l’intérêt des Français. Plus largement, il défend une démocratie plus participative : 

Je crois que la démocratie, elle ne peut pas se contenter de donner la parole aux Français une fois tous les cinq ans et considérer qu'ensuite, on a un chèque en blanc. On a besoin de revenir à période régulière, devant eux, pour leur soumettre les décisions qu'on prend. 

Il rejette la possibilité actuelle d’un référendum sur l’immigration, « pas possible constitutionnellement ». Mais il souligne que « rien n’est interdit » et que « tous les risques sont bons à prendre quand on gouverne, surtout dans une situation fragile ».

Gouvernement : « Le but, ce n’est pas de tenir, c’est d’agir »

Revenant sur la situation politique, le ministre défend le rythme de travail du gouvernement : 

Ce gouvernement ne sera à la hauteur de ses responsabilités que s'il continue à faire des choses concrètes pour les français et là il ne faut que du concret : budgets, lois agricoles, lois régaliennes, justice des mineurs, narcotrafic, loi sur l’énergie, fin de vie, redressement des finances publiques…  

Il fixe un cap : « On s’est donné un horizon, celui du 30 juin, pour rendre compte de ce qu’on a fait concrètement dans votre quotidien. »

La vie politique ne peut pas se contenter des faits d'annonce sans qu'elle n'ait des faits réels au quotidien. 

Il appelle à « créer des compromis à droite et à gauche » à l’Assemblée, et tend la main aux Républicains : « Quelle que soit l’issue entre Retailleau et Wauquiez, la proposition de travailler ensemble demeure. » Notre vice-président l'affirme, les Français, contrairement à d'autres, ne sont pas concentrés que sur 2027, mais « vont vivre en 2025, en 2026 et en 2027 ». Il appelle donc à l'action, et il conclut : 

Le gouvernement n'abandonne aucun combat au service des Français. 

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