Produire plus : FB Direct #Episode2

Produire plus

Dans ce deuxième épisode de ses échanges estivaux, François Bayrou plaide pour une relance de la production nationale, en misant sur le travail, la réforme des aides aux entreprises, et une réflexion sur les jours fériés. Un plan d’action articulé autour de l’idée simple mais ambitieuse : produire plus pour sortir de l’impasse.

François Bayrou :

"Bonjour à tous, c'est le deuxième épisode de ces échanges de l'été, au travers desquels je voudrais que nous fassions ensemble le point sur la situation du pays, et sur les orientations à prendre. Hier, nous avons parlé de dépenser moins, parce qu'on est devant cette menace du surendettement : de dépenser moins, ou dépenser mieux.

Aujourd'hui, je voudrais que nous parlions du deuxième volet de ce plan, qui est : produire plus.

Si on essaie de comprendre pourquoi la France se trouve dans cette impasse, alors les choses apparaissent tout d'un coup aveuglantes. La France est dans cette impasse, cette menace de surendettement, parce qu'elle produit moins que ses voisins. Si on prend les chiffres précis, elle produit entre 10 et 15 % de moins par habitant que ses voisins. Et vous voyez que si nous étions au même niveau de production que ceux qui nous entourent, alors ça voudra dire que, dans les familles, les salaires seraient de 10 ou 15 % plus importants ; et pour l'État, les ressources seraient 10 ou 15 % plus importantes.

Donc, il faut produire plus. Et produire plus, ça pose la question du travail.

Des chiffres ont été publiés cette semaine : le chômage des jeunes augmente en France. Il a atteint 19 %, c'est-à-dire un jeune sur cinq, dans notre pays, est au chômage. Et les entreprises ne trouvent pas de gens pour travailler, et elles ferment leurs portes. Vous voyez bien que il y a là un scandale que nous ne pouvons pas accepter. Et c'est pourquoi il faut un plan d'urgence pour que l'on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de jeunes, et inciter les jeunes à accepter le travail qui leur mettra le pied à l'étrier.

Deuxièmement, pour dépenser mieux, il faut que nous analysions ce que l'État réserve depuis des années, et de manière très importante, aux aides aux entreprises. Il y a un rapport du Sénat qui est sorti, et qui dit que 211 milliards d'euros sont consacrés chaque année à l'aide aux entreprises. Alors, c'est principalement une aide à la baisse des charges, et tout cela se comprend très bien. Il y a probablement à dépenser mieux, et à compenser par plus de liberté, plus de facilité, plus de simplification pour les entreprises. On propose que ce soient les entreprises elles-mêmes, avec l'État, qui définissent les simplifications qu'il faut faire.

Et puis, produire plus, ça veut dire que le pays travaille plus, qu'il a plus d'activités. Et c'est à partir de cette idée que j'ai proposée — l'idée controversée, qui a fait beaucoup de commentaires — de restreindre le nombre des jours fériés. Je suis tout à fait ouvert sur de quels jours il s'agit. Si on travaille un jour de plus, ou deux jours de plus, alors ça veut dire que le pays tout entier produit plus.

Je sais bien que ça a suscité beaucoup de commentaires, et beaucoup d'oppositions. Mais en vérité, si c'est un effort de cet ordre qui permet de sortir des difficultés qu'on rencontre, ou qui nous aide à sortir des difficultés qu'on rencontre, je trouve que c'est un effort acceptable, qui ne demande pas qu'on renonce à notre modèle de société ou à notre modèle de vie de famille, d'autant plus si on trouve des jours plus adaptés que ceux que j'avais proposés.

Enfin, il y a un gros travail à conduire sur une amélioration de notre système de retraite. Vous vous souvenez peut-être qu'au printemps, j'avais réuni, dans un conclave, les organisations syndicales et patronales. Ils sont arrivés presque jusqu'au dernier centimètre d'un accord, dans lequel on prendrait mieux en compte la pénibilité, dans lequel on prendrait mieux en compte les carrières des femmes, qui sont souvent interrompues par la maternité. Et ça pose de très gros problèmes au moment d'arriver à la retraite. Et j'ai proposé que ces progrès, que les syndicats et les entreprises avaient faits ensemble, on puisse les reprendre à l'automne, dans la discussion sur le projet de loi de sécurité sociale.

On a enfin un très gros travail à conduire, pour essayer de comprendre pourquoi il y a toute une partie de notre commerce extérieur sur lequel nous ne réussissons pas à équilibrer les choses. Ce travail, filière par filière, produit par produit, à partir du bilan du commerce extérieur, c'est aussi une manière de dire : on va reconquérir la production, on va se remettre à produire dans des secteurs où nous ne produisions plus.

Et il y a bien des exemples qu'on peut mettre en valeur pour les années qui viennent sur ce sujet.

Merci à tous, et à demain."

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