Patrick Mignola : « La première demande des Français dans les cahiers de doléances issus du Grand Débat c'était la représentation proportionnelle »

Au lendemain des manifestations du 1er mai, Patrick Mignola, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et vice-président du MoDem, était l’invité des 4 Vérités sur France 2. Il a salué le bon déroulement des cortèges, condamné les violences avec fermeté, défendu le travail parlementaire du gouvernement, clarifié la position sur la laïcité et réaffirmé son engagement en faveur de la proportionnelle.

Manifestations 1er mai : « Il faut condamner sans ambiguïté »

Sur le plateau de France 2, Patrick Mignola, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et vice-président du MoDem, est revenu sur les manifestations du 1er mai. « Il faut rappeler que les manifestations se sont bien passées », a-t-il souligné, saluant les organisateurs et les partenaires sociaux. Mais il a aussi dénoncé des débordements « très graves », notamment contre le Parti socialiste, auquel il a exprimé sa solidarité « en tant que ministre du gouvernement et au nom du gouvernement ».

Notre ministre a appelé à une condamnation ferme et sans détour :

Il ne faut jamais s’habituer à condamner. Il faut qu’à chaque fois on soit sans ambiguïté, qu’on ne soit pas alambiqué. 

Il a particulièrement interpellé certains partis : « Je pense en particulier à La France insoumise ou aux Écologistes. Ils doivent condamner eux aussi, sans ambiguïté. » Patrick Mignola a rappelé que manifester en faveur du monde du travail ne devait pas servir de prétexte à des affrontements politiques : « On n’est pas là pour rallumer je ne sais quelle guerre de religion. »

Parlement : « En quatre mois, ce gouvernement a fait plus que beaucoup d’autres »

Sur le fonctionnement du Parlement, le ministre a défendu l’intensité du travail législatif de ce début d’année. « Depuis le début de l’année, après les textes budgétaires, on a fait voter des textes agricoles, pour les mairies, sur le narcotrafic et la justice des mineurs », a-t-il rappelé. Face à ceux qui dénoncent une supposée inaction, il a répondu clairement : 

C’est un procès absolument incompréhensible. En quatre mois, ce gouvernement a fait plus que les quatre premiers mois de beaucoup de gouvernements avant lui.

Il est également revenu sur la polémique liée à l’absence de nombreux députés au discours de François Bayrou lundi sur l'énergie : « C’est un gros raté, mais l’incident est clos. [...] La vie d’un député, c’est toujours compliqué. Quand ils sont en circonscription, on leur reproche de ne pas être à l’hémicycle, et inversement. » Pour lui, ce débat ne doit pas nourrir un sentiment anti-parlementaire : « Un député, quand il n’est pas en séance, peut être en commission ou sur le terrain, et c’est très utile aussi. »

Laïcité : « La foi ne fait pas la loi »

Patrick Mignola a également clarifié la position du gouvernement sur le port du voile dans les compétitions sportives : « Il y a interdiction du voile dans les compétitions des fédérations sportives qui sont délégataires de services publics. » Une position conforme à la loi, selon lui : 

Partout où il y a un service public, c’est la laïcité qui s’impose. La foi ne fait pas la loi. La loi protège la foi.

Il a dénoncé les tentatives récurrentes de rouvrir le débat sur le voile, rappelant que même le Rassemblement national avait renoncé à certaines de ses propositions sur le sujet. 

On sait bien ce qu’il y a derrière tout ça. C’est l’entrisme, c’est le frérisme, c’est le prosélytisme. Moi, je fais une différence entre les musulmans et les islamistes. Et il ne faut surtout pas confondre les deux. Et le rôle du gouvernement, c'est de faire respecter la laïcité, mais de jamais mettre en cause les religions en tant qu'elles-mêmes. 

Proportionnelle : « C’est une demande des Français »

Enfin, le ministre délégué a défendu l’idée d’introduire la proportionnelle aux élections législatives : 

La première demande des Français dans les cahiers de doléances du Grand débat national, c’était la représentation proportionnelle, parce qu'il y avait le sentiment que leur vote n'était pas respecté. 

Partisan d’une proportionnelle départementale, Patrick Mignola plaide pour une réforme qui favoriserait le dialogue : « On aurait peut-être la même Assemblée nationale, mais avec des femmes et des hommes qui accepteraient de travailler ensemble. [...] Quand on est élu au scrutin majoritaire, c’est en battant les autres. Quand on se retrouve à l’Assemblée, on a moins envie de trouver des compromis intelligents pour les Français. »

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