Marc Fesneau : « Ceux qui vous expliquent qu’il n’y a pas de problème de dette et de déficit nient singulièrement la réalité »

Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale et premier vice-président du MoDem, était l’invité de l’émission Arnaud Direct sur BFM TV, ce jeudi 28 août, pour expliquer la gravité de la situation budgétaire du pays, au lendemain de l’intervention de François Bayrou dans le journal de 20h de TF1.

«  Nous devons continuer le travail de pédagogie sur la situation du pays »

François Bayrou ne cesse de le marteler : notre pays est en proie à des risques majeurs au regard de son niveau d'endettement record et croissant. Le mur budgétaire qui se dresse devant nous, dont certains responsables politiques voudraient nier l'existence ou le minimiser, nécessite un courage politique fort et des réponses adaptées. 

Le Premier ministre s'est saisi dès son premier jour après sa nomination de ce sujet et a présenté le 15 juillet dernier les contours d'un plan d'action contenant des mesures s'adressant à tous les Français. De quoi permettre à Marc Fesneau de rappeler que « tout le monde était mis à contribution » car « la question n’est pas de faire la chasse aux riches, à ceux qui sont en difficulté, aux immigrés et pas plus aux retraités. »

L'urgence nationale que représente le sujet de la dette et du déficit budgétaire devrait mettre tous les partis politiques d'accord. Non pas sur le type de solutions à apporter, où chaque sensibilité défend sa vision, mais sur le constat même que nous ne pouvons plus vivre à crédit sur le dos des jeunes générations. Pour le président du groupe Les Démocrates, « ce débat il est devant nous de toute façon. Donc ceux qui essayent de filouter, de s’échapper […] seront un jour ou l’autre confrontés à ce débat, alors autant qu’on l’ait maintenant. » Une manière de renvoyer les oppositions à leurs responsabilités. 

Ceux qui vous expliquent qu’il n’y a pas de problème de dette et de déficit nient singulièrement la réalité.

Par ailleurs, l'enjeu du moment est aussi de permettre aux Françaises et aux Français de prendre conscience de l'ampleur de la situation et surtout des conséquences directes qu'ils subiraient en cas d'inaction politique. C'est la raison pour laquelle notre premier vice-président affirme que « nous devons continuer le travail de pédagogie sur la situation du pays. »

Pour que nous puissions discuter avec les Français, il faut qu’il y ait un sentiment de justice.

Au MoDem, notre logique politique est systématiquement la conjugaison de l'équilibre et la justice. Nous pensons que, dans un tel moment où il est question de la souveraineté directe de notre nation vis-à-vis de ses prêteurs et des marchés, la justice fiscale doit être au rendez-vous. Le président du groupe Les Démocrates abonde en ce sens, estimant que « chacun doit prendre sa part, donc ceux qui ont le plus de fortune doivent plus prendre leur part que ceux qui en ont moins. » Nos parlementaires avaient déjà soutenu il y a deux ans la mise en place d'une contribution exceptionnelle des plus hauts-revenus, symbolisant notre attachement à ce principe de justice fiscale. 

À tous ceux qui nient le problème de la dette, à tous ceux qui voudraient poursuivre à détourner le regard ou à reporter les solutions à demain, Marc Fesneau prévient des conséquences : 

Si on ne fait pas cette modification de trajectoire [de la dette], à la fin c’est 100 milliards de remboursement, par annuité. C’est 100 milliards qu’on ne met pas dans la police, la gendarmerie, l’éducation. Donc si on préfère engraisser ceux qui nous prêtent que servir des mesures pour le pays, c’est un choix. Mais nous on ne fait pas celui-là.

S'attaquer à l'endettement, c'est aussi produire un discours politique transparent. Marc Fesneau le souligne ainsi : « sur les 1000 milliards d’euros de dette accumulés sous les deux quinquennats d’Emmanuel Macron, la moitié c’est le déficit des retraites. Donc si vous dites qu’il n’y a pas de problème sur ce sujet-là, vous occultez la moitié du problème. » Il est donc du devoir des responsables politiques de ne pas éluder des constats clairs au nom d'une visée électoraliste et in fine démagogique. Il ne s'agit aucunement de pointer du doigt des coupables, mais de dénoncer un système devenu gourmand pour nos finances publiques. 

C'est trop facile de dire que les efforts soient faits par tout le monde sauf par moi - ça ne peut pas marcher comme ça dans la vie politique.

Enfin, en réponse aux mensonges propagés par l'extrême droite, en particulier, accusant le gouvernement de ne pas avoir écouté plus tôt les propositions des oppositions, notre premier vice-président s'est fendu d'un petit rappel à Marine Le Pen.

Dans son courrier, autant que je me souvienne, Marine Le Pen disait qu’il fallait réduire la contribution à l’Union Européenne. Ce qui a été fait. […] On est passé à 4 milliards de réduction, personne ne pensait que c’était possible, donc on écoute, on regarde. Mais quand Marine Le Pen dit, dans le même courrier, qu’en fait c’est la faute des immigrés, parce qu’il faut trouver une victime expiatoire du sujet, […] manifestement nous avons un désaccord profond.

 


 

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