Le harcèlement scolaire : la lutte collective
700 000 élèves : c'est le nombre de victimes de harcèlement scolaire chaque année. Un chiffre alarmant que nous ne pouvons plus ignorer.
À l'occasion de la Journée de lutte contre le harcèlement scolaire, revenons sur la loi « Balanant » du 2 mars 2022 qui a marqué une véritable avancée. Toutefois, le combat contre le harcèlement scolaire et universitaire n'est pas terminé.
La lutte contre le harcèlement scolaire au sein de l'école doit continuer d'avancer. Voici ses trois caractéristiques d'identification :
- La violence : le rapport de force ou de domination entre plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes. Ces violences peuvent être physiques et/ou verbales.
- La répétition : ces agressions physiques ou verbales se répètent régulièrement.
- L'isolement de la victime : la victime est souvent isolée avec une incapacité à se défendre.
Le Mouvement Démocrate continue de lutter contre ce fléau. Erwan Balanant, député du Finistère et secrétaire général adjoint du MoDem, le rappelait déjà avant la création du délit de harcèlement scolaire :
C'est la société qui s'engage pour une scolarité sans harcèlement.
Engagé dans la lutte contre le harcèlement scolaire et universitaire, il a été, en 2022, le rapporteur de la loi créant un droit à une scolarité sans harcèlement. Concrètement, depuis le 2 mars 2022, le texte a permis la reconnaissance et la création de plusieurs droits afin d'améliorer la prise en charge des victimes.
Portée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale par notre député MoDem, la loi repose sur trois piliers : la prévention, l'accompagnement et la protection. Tout d'abord, sur la prévention : désormais, l'ensemble des professionnels reçoit des formations obligatoires sur l'identification et sur la prise en charge des victimes de harcèlement scolaire et universitaire.
Accompagner et orienter les victimes vers des cellules adéquates, c'est ce que la loi « Balanant » prévoit depuis 2022. En effet, isolées, les victimes doivent pouvoir se confier à des personnes formées qui sauront les aider.
Avant 2022, le délit de harcèlement scolaire n'existait pas, et Erwan Balanant rappelait la nécessité de sa création : « Aujourd'hui, quand vous venez déposer plainte dans un commissariat ou dans une gendarmerie, il n'existe pas la case "harcèlement scolaire". » Depuis, le Code pénal reconnaît le harcèlement scolaire comme un délit. Cette évolution majeure constitue une véritable avancée, offrant une meilleure prise en charge sur le plan judiciaire et psychologique.
La loi « Balanant » a marqué une avancée, mais les chiffres restent toujours aussi alarmants :
- 20 % des collégiens ont déjà subi du cyberharcèlement.
- 37 % des jeunes de 6 à 18 ans déclarent en avoir été victimes de harcèlement.
- Deux à trois enfants par classe sont victimes de harcèlement scolaire.
- Une victime sur quatre a déjà envisagé de mettre fin à ses jours.
Erwan Balanant continue d'ailleurs de rappeler la nécessité de lutter contre ce phénomène en proposant par exemple :
Une grande réflexion sur la mise en place d'une école de l'empathie, des valeurs de camaraderie, d'écoute de l'autre qui doivent être au cœur du projet éducatif.
Ces chiffres sont inquiétants et nous devons continuer d'agir. Perrine Goulet, députée de la Nièvre et présidente de la Délégation aux droits des enfants, affirme :
On doit coordonner toutes les politiques autour de l'enfant pour faire en sorte qu'il grandisse bien et qu'il devienne l'adulte équilibré et le citoyen de demain.
Sarah El Haïry, Haute-commissaire à l’Enfance et vice-présidente du MoDem, souligne l’importance de libérer la parole des victimes :
Aucun jeune ne devrait avoir honte de parler du harcèlement qu'il subit. Plus on en parle, plus le tabou recule. Objectif : que chaque enfant se sente assez en confiance pour parler de ce qu'il subit et que chaque adulte sache prévenir et identifier ces violences.
Face à l'évolution des usages numériques et à l'omniprésence des réseaux sociaux dans le cadre et hors cadre scolaire, le harcèlement scolaire et universitaire prend de nouvelles formes. Plus que jamais, nous devons poursuivre et renforcer la mobilisation pour qu’aucun enfant ne soit laissé seul face à ce fléau.
Retrouvez le rapport des 120 propositions d'Erwan Balanant pour combattre et comprendre le harcèlement scolaire et universitaire en cliquant ici.