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Jean-Noël Barrot : « Cécile Kohler et Jacques Paris sont en sécurité mais maintenant il faut qu'ils puissent être libérés définitivement »

Invité de RTL ce mercredi 5 novembre, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et vice-président du MoDem, Jean-Noël Barrot, est revenu sur la sortie de détention de nos deux compatriotes, Cécile Kohler et Jacques Paris, désormais en sécurité à la résidence de France à Téhéran. Le ministre a salué une avancée majeure, fruit d’une diplomatie exigeante, discrète et déterminée.

Iran : « Ils sont en sécurité, mais nous allons aller jusqu’au bout et obtenir leur libération définitive »

Jean-Noël Barrot a d’abord confirmé la bonne nouvelle que la France attendait depuis longtemps : la sortie de détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, désormais en sécurité à la résidence de France à Téhéran. Il n'a pas encore échangé directement avec eux, mais avec leurs familles, et a précisé qu'ils avaient pu « passer une soirée au contact de leurs proches par téléphone et entourés par l’équipe de l’ambassade ».

Il a salué la mobilisation du réseau diplomatique français et le soutien médical déployé pour accompagner nos deux ressortissants qui « semblent physiquement et moralement dans des conditions satisfaisantes »

J’ai dépêché sur place une équipe de renforts, dont un médecin du centre de crise du ministère, pour les accompagner dans ce moment de redressement après une épreuve inhumaine.

 

Notre ministre a ensuite évoqué avec gravité leurs conditions de détention, « indignes et inhumaines, extrêmement éprouvantes », marquées par « des contacts très rares avec leurs proches ou même avec les équipes de l’ambassade ». Mais il a voulu souligner l’espoir : 

Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, ils sont en sécurité, sous la protection de l’ambassade. C’est une nouvelle extrêmement positive au regard de tout ce qu’ils ont vécu.

 

Mais le travail n'est donc pas terminé, et notre vice-président a insisté sur la poursuite des efforts diplomatiques : « Ils sont en sécurité, ils sont entourés, mais maintenant il faut qu’ils puissent être libérés définitivement, revenir en France, et c’est ce à quoi nous allons nous employer en poursuivant ce travail discret, à l’ombre. »

Ils sont en sécurité à l'ambassade et nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle. Et ce travail que nous avons mené, qui a permis d'aboutir à cette première étape très positive, va se poursuivre. 

 

Cette réussite s'inscrit dans un engagement constant du Quai d'Orsay et des services diplomatiques dans la libération de nos compatriotes, comme le souligne Jean-Noël Barrot qui souligne les dernières avancées : 

C’est la troisième fois cette année que nous parvenons à libérer certains de nos ressortissants détenus en Iran : Olivier Grondeau au mois de mars, Lennart Montrelos au mois d’octobre, et enfin Jacques et Cécile hier, après plus de trois ans et demi de détention.

 

Face au régime de Téhéran, la fermeté reste totale : « On a même plus que durci les choses, puisqu’il y a un mois, on a réappliqué l’ensemble des sanctions et embargos mondiaux des Nations unies qui avaient été levés il y a dix ans », a-t-il rappelé, précisant que ces sanctions visent « les armes, les équipements nucléaires, les banques et les assurances ».

Mais la France garde la porte du dialogue ouverte comme l'indique Jean-Noël Barrot : 

Nous nous tenons prêts à des négociations pouvant conduire à un encadrement strict du programme nucléaire iranien, qui représente pour la région, mais aussi pour nous-mêmes, une menace.

 

Algérie : « Cessons de faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure »

Interrogé sur la situation de nos compatriotes Boualem Sansal et Christophe Gleizes, toujours détenus en Algérie, Jean-Noël Barrot a exprimé la « vive préoccupation » du gouvernement : 

Boualem Sansal et Christophe Gleizes vont plutôt bien, mais là encore, nous poursuivons le travail pour obtenir leur libération inconditionnelle et immédiate.

Le ministre a également appelé à la responsabilité politique sur la situation entre la France et l'Algérie : « Il faut que nous cessions de faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure et que nous nous focalisions sur nos intérêts. » Il a ainsi rappelé les priorités françaises : 

La coopération en matière de sécurité, puisqu’au sud de l’Algérie se reconstitue un foyer du terrorisme islamiste ; la coopération migratoire, pour reconduire en Algérie les personnes en situation irrégulière ; la libération de nos compatriotes ; et la coopération économique pour nos entreprises.

 

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