Connexion
Actualités

Frédéric Petit : « La libération de Boualem Sansal est une victoire »

Samedi 15 novembre, notre député des Français établis à l'étranger, Frédéric Petit, était l’invité d’Alexis de la Fléchère sur Europe 1 pour évoquer la libération de Boualem Sansal, la guerre en Ukraine et notamment son initiative « Skyshield ».

Libération de Boualem Sansal : « un signe de coopération diplomatique franco-allemande »

À propos de la libération de Boualem Sansal, Frédéric Petit a exprimé « beaucoup de soulagement » avec le retour de l'écrivain franco-algérien à Berlin, près d'un an après son incarceration.

Pour moi, c'est un signe de coopération diplomatique franco-allemande. C'est une victoire. 

 

Alors que beaucoup « ont été surpris », notre député voit dans cette issue « un signe de coopération diplomatique franco-allemande ». Pour lui, les négociations auraient été plus faciles grâce à l'implication de l'Allemagne, mais il souligne que « c’est l’ambassadeur de France qui l’a reçu », rappelant l’efficacité de l’action européenne.

Ukraine : « La lutte contre la corruption est en cours »

Interrogé sur la récente attaque de drones russes en Ukraine, Frédéric Petit a rappelé la nature de cette agression, l'impérialisme russe, citant un proverbe ancien : « la seule frontière de la Russie, c’est là où sont ses armées », sous-entendant la vaste question que cela représente. Mais il a surtout voulu insister sur les progrès institutionnels ukrainiens en pleine guerre.

Il rappelle que Zelensky « a licencié deux personnes pour corruption – sous pression du NABU », preuve que « la lutte est en cours » contre cette corruption qui gangrène le pays depuis de nombreuses années. 

Un pays sort de la corruption avec deux grandes évolutions qui sont en train de se passer en Ukraine : les PME et la décentralisation.

 

Le pays, dit-il, « sort de la corruption » comme la Pologne a pu le faire grâce à deux évolutions : l’émergence des PME et une décentralisation profonde héritée des Cosaques, « les premiers à élire leur chef dans leur village ».

Sur le terrain, il voit des élues locales « très fières d’avoir fait leur centre de santé » et ajoute qu’en pleine guerre, les élus « se disputent, avancent et gèrent leurs affaires ». Une réalité qui confirme, selon lui, qu’ « un pays n’est pas corrompu parce qu’il y a des gens corrompus », mais selon la force de ses institutions.

Un pays n'est pas corrompu parce qu'il y a des gens corrompus ou mafieux qui sont identifiés. C'est une lutte. C'est une lutte permanente. Et en France comme en Ukraine. 

 

SkyShield : « On protège des gens qui bossent »

Initiateur de la participation française au projet SkyShield, Frédéric Petit rappelle que la stratégie de Moscou repose sur l’écrasement des civils : « Je rase, j’écrase les civils, et après je discute ». Sur cette initiative de fermeture du ciel ukrainien, il indique d'ailleurs préférer le terme de « Democracy Shield », car protéger le ciel ukrainien revient à défendre « des gens qui bossent », des élus et des citoyens qui font tourner le pays malgré la guerre.

Qu'est-ce qu'on protège quand je dis qu'il faut fermer le ciel ukrainien ? On ne protège pas des gens qui se cachent, on ne protège pas des gens qui attendent que ça se passe. On protège des gens qui bossent. 

 

Il souligne que « 80 % » du dispositif relève de la coopération civile : envoi d’experts locaux, « joint-ventures » pour développer les drones, et soutien direct aux collectivités ukrainiennes. Mais il met en garde : « Nous sommes en retard, les Français, parce que nous sommes un peu rigides », appelant l’État à travailler « autrement » : 

Il faut que l'État soit beaucoup plus habile pour se mettre dans ce mouvement d'anti-drones. 

 

Thématiques associées
Filtrer par