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Marina Ferrari : « On est en train de regarder dans le cadre de la discussion budgétaire comment faire évoluer la copie »

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Dans un entretien accordé à l'AFP, la ministre des Sports et de la Jeunesse, Marina Ferrari, a "bon espoir de faire évoluer" le projet de budget 2026 concernant ses secteurs lors des discussions au Parlement, notamment pour le pilier jeunesse encore plus touché par la baisse de crédits que le sport. 

Q: Le projet de budget prévoit une baisse d'environ 4% des crédits du sport et de plus de 25% pour la jeunesse. Pensez-vous pouvoir faire évoluer cette copie lors des débats parlementaires ?

R: "Dans l'effort général qui est demandé, le sport prend sa part comme tous les autres portefeuilles ministériels. En revanche, dans les lignes budgétaires, il y a certains sujets qui appellent une vigilance plus particulière de ma part, j'ai échangé avec le milieu sportif et on est bien d'accord qu'il faut qu'on retravaille certaines choses. 

On est en train de regarder dans le cadre de la discussion budgétaire comment faire évoluer la copie. 

 

J'ai bon espoir de faire évoluer ces chiffres, notamment sur le volet jeunesse et le dispositif Service civique: on était à 135.000 missions cette année, la copie de départ de la discussion budgétaire est à 110.000, et le souhait est de travailler avec les parlementaires et étudier les leviers pour remonter à 135.000".

Q: Sur quel autre point recherchez-vous une amélioration?

R: "Sur le Pass Sport. Dans la pratique du sport par les jeunes, on a deux âges de décrochage : à l'entrée au lycée, donc 14 ans et plus, et l'entrée à l'université. Le choix fait avant mon arrivée a été de recentrer les budgets sur ces catégories d'âge. J'ai demandé une évaluation du dispositif, qu'on devrait avoir mi-janvier. Les premiers chiffres m'alertent sur le fait qu'apparemment, on a bien une chute des prises de licence sur les 6-13 ans, et un très léger effet sur les 14 ans et plus, ce qui veut dire qu'on n'a peut-être pas fait le bon choix à ce moment-là. 

Je me réserve le droit de regarder pour revenir en arrière et voir, à périmètre budgétaire constant, comment on peut corriger les choses. Ça veut dire qu'on pourrait revenir sur un recentrage davantage sur les 6-13 ans, et jouer peut-être sur les paramètres d'attribution.

 

Q: Où en est le vote de loi olympique, indispensable à la préparation des Jeux olympiques d'hiver de 2030 dans les Alpes?

R: "Dans le calendrier de la présidente de l'Assemblée nationale, le projet de loi olympique est pour l'instant positionné tout début janvier. Il faut qu'on avance, qu'on fixe le cadre juridique, les opérations doivent être lancées sur le terrain. Dans le projet de loi, il y a la consultation publique préalable aux opérations, les questions d'urbanisme, et tout ce qui concerne la sécurité des Jeux."

Q: Le comité d'organisation des JO a lancé la quête officielle de sponsors. Etes-vous confiante pour atteindre l'objectif de 500 à 600 millions d'euros?

R: 

J'ai bon espoir parce que ça va être des Jeux à la maison, et on est vraiment sur la dynamique de Paris-2024 qui a été un vrai succès. On va amplifier cet élan. 

 

La montagne véhicule aussi une image de santé, de sport de pleine nature, qui est très dans l'air du temps aujourd'hui."

Q: A la suite de l'affaire Joël Chenal, ex-skieur accusé d'agression sexuelle, la lutte contre les violences sexuelles dans le sport est-elle une priorité de votre mandat?

R: 

Mon engagement est qu'on va continuer à permettre que la parole se libère. 

 

On a eu plus de 2.000 signalements sur la plateforme Signal Sport, ce qui nous a permis déjà de prendre 992 mesures administratives.

Le 19 novembre, l'affichage sera obligatoire dans tous les espaces de pratique pour informer que cette plateforme existe. Et on est aussi à plus de 4,2 millions de contrôles d'honorabilité faits auprès d'éducateurs sportifs, d'arbitres ou de surveillants de baignade."

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