Jean-Paul Matteï : "L’agriculture est une profession d’intérêt général"

Jean-Paul Matteï, député et président du groupe Démocrate à l’Assemblée nationale, est intervenu sur Radio J le jeudi 25 janvier pour évoquer l’actualité récente, la crise agricole et la loi immigration, entres autres. 

Crise agricole : « Les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps »

Dans son entretien face à Christophe Barbier, Jean-Paul Matteï déplore l'intérêt de certains pour l'agriculture seulement en temps d'élections. Ainsi, il a d’abord souhaité louer les qualités de ces hommes et de ces femmes qui « nourrissent la France, aménagent les espaces et en sont garants, connaissent parfaitement la nature ».

Par son ancien mandat d’élu local, maire d’une commune d’environ 2000 habitants dans les Pyrénées-Atlantiques, ce notaire de formation entend complètement les problématiques énoncées par les agriculteurs. 

C’est un des secteurs les plus complexes en charge administrative. Je constate un emballement des normes environnementales et sanitaires qui produit une complexité in fine.

Outre la surcharge normative à laquelle font face les agriculteurs, c’est aussi le reproche d'une transition écologique trop lente qui est remise en cause. Face à ces accusations, Jean-Paul Matteï réaffirme que « les agriculteurs font des efforts énormes pour mener cette transition et correspondre aux normes. Personne ne veut empoisonner les gens ! »

Dans la lignée de la méthode de Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, c’est-à-dire prendre du recul et adopter une approche globale du problème afin de mieux répondre aux attentes, l’actuel député des Pyrénées-Atlantiques pense qu’il faut « écouter les agriculteurs car ce sont eux qui connaissent le mieux leurs besoins ». Une manière de répondre aux récents discours des oppositions, notamment l’extrême droite, qui s’érigent en porte-parole d’un secteur qu’ils n’ont jamais regardé.

En admettant les angles morts des lois EGalim qui ont pour objectif une meilleure et plus rémunération des agriculteurs, Jean-Paul Matteï propose toute sa lucidité sur les causes de la crise actuelle. Le principal objectif est dans un premier temps de faire respecter l’application des lois votées. 

Le président du groupe Démocrates rappelle aussi « la production d’impacts dus aux évènements extérieurs, tels que l’augmentation des prix des matières premières ». 

Enfin, l’entretien s’est terminé sur un autre sujet d'actualité : la loi immigration, dont « l’aspect paradoxal de faire modifier notre texte par le Conseil constitutionnel est troublant », pour Jean-Paul Matteï. 

Je pense que le texte doit être corrigé mais j’aurai préféré voter un texte plus équilibré et qu’on n’attende pas la voie de recours constitutionnelle du Conseil.

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