Marc Fesneau : « Il ne faut pas faire semblant et il faut poser les équations telles qu’elles sont »

Invité ce matin de l’émission Bonjour TF1, Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale et premier vice-président du MoDem, a poursuivi son travail d'alerte sur la situation budgétaire du pays quelques heures avant le discours du Premier ministre, lequel sera suivi d'un vote de responsabilité des députés. 

L'entretien a démarré par la réaction de Marc Fesneau au vote de responsabilité demandé par François Bayrou. S’il a reconnu que l’issue de ce scrutin ne faisait guère de doute, il a défendu la nécessité d’aller au bout de cette démarche politique.

Il faut toujours mener les combats jusqu'au bout, d'autant plus quand on pense que la cause soit juste (...) mais il faut être lucide aussi. Je pense que c'est important de mener ce combat parce que c'est un combat important pour aujourd'hui et évidemment pour demain.

« Il faut toujours mener les combats jusqu’au bout, d’autant plus qu’on pense que la cause soit juste », a-t-il affirmé, soulignant que ce vote n’était pas une manœuvre tactique mais un acte de responsabilité. Pour lui, c’est un signal clair adressé au pays : le Premier ministre a choisi de mettre le Parlement face à ses responsabilités et à un constat commun sur la dette et le déficit, quitte à s’exposer à une défaite parlementaire.

Marc Fesneau a replacé cette bataille dans la longue histoire politique de François Bayrou : 

En campagne même de 2002 déjà, il portait cette question de la dette et du déficit, cette responsabilité.

Le président du groupe Les Démocrates y voit la preuve d’une cohérence et d’une fidélité : loin des calculs de circonstance, cette exigence de rigueur budgétaire est au cœur de l’ADN du MoDem depuis plus de vingt ans. « Est-ce qu’on peut avoir des regrets d’avoir mené un combat ? Je ne suis pas sûr », a-t-il poursuivi, rappelant que la politique doit rester d’abord affaire de convictions.

Sur la scène politique actuelle, Marc Fesneau a dénoncé les postures et les discussions artificielles. « Il ne faut pas faire semblant et il faut poser les équations telles qu’elles sont », a-t-il insisté. Le constat est clair : l’écart entre la trajectoire budgétaire proposée par François Bayrou et les propositions des autres formations rendait impossible un compromis sincère. 

Il me semble qu’il y avait quelque chose d’un faux semblant dans cette affaire-là qui était de faire croire qu’on était prêt à discuter pour les socialistes sur une base qui n’était pas vraiment acceptable.

Au-delà du vote du jour, Marc Fesneau a esquissé la seule voie possible à ses yeux : celle d’un compromis construit autour de priorités communes. 

Personne ne peut mener une politique socialiste, personne ne peut mener une politique de droite et personne ne peut mener la politique que nous menions de 2017 à 2022, parce qu’il n’y a pas de majorité.

Cette conviction traduit le cap du MoDem : bâtir un socle central élargi, capable de tenir sur quelques grands sujets partagés, notamment budgétaires, et d’offrir la stabilité dont le pays a besoin. Une logique de coalition et de responsabilité, à rebours des postures idéologiques ou des calculs partisans.

Dans la séquence institutionnelle qui s’ouvre, Marc Fesneau appelle à la clarté et à la méthode. Si le président de la République doit s’exprimer rapidement, il prévient : 

Le mieux dans cette phase-là, d’incertitude, l’idéal, mais c’est le président de la République qui en tranchera, c’est d’aller vite. Mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Enfin, Marc Fesneau a tenu à rappeler que l’engagement de François Bayrou dépasse toute logique personnelle : 

Le combat politique ce n’est pas juste "je suis Premier ministre" ou "je suis parlementaire" ou "je suis candidat à la présidentielle". Non, ce n’est pas ça qu’il a dans la tête.

Une manière de souligner que, pour le président du MoDem, cette séquence s’inscrit dans une fidélité aux engagements pris devant les Français, et non dans une stratégie d’ambition individuelle.

Thématiques associées

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par