Le débat politique s'affaisse par la "déchéance de rationalité" 

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Entretien du président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Patrick Mignola, pour le Figaro au cours duquel il parle d'«un vide dans le débat public» à l'heure du début de la campagne présidentielle. Entre Emmanuel Macron et sa possible candidature, le bilan du quinquennat et les perspectives d'une future majorité, retour sur l'actualité du moment.

LE FIGARO. - Le chef de l’État est accusé par ses opposants de faire campagne sans le dire. Faut-il qu’il lève toute ambiguïté?

Patrick MIGNOLA. - La décision d’être candidat lui appartient, mais je souhaite qu’il l’annonce rapidement. La raison est simple: si Emmanuel Macron n’était pas candidat, nous ferions face à un vide dans le débat public. Le chef de l’État doit incarner le sérieux face à des opposants en déchéance de rationalité, qui prennent les Français pour des imbéciles.

À gauche, Anne Hidalgo veut doubler les salaires des enseignants, tout en nous expliquant qu’il faut maîtriser les dépenses publiques. À droite, Valérie Pécresse promet de supprimer près de 200.000 postes de fonctionnaires tout en nous assurant qu’il faut défendre les services publics. Sans parler d’Éric Zemmour, qui cherche à capter l’inquiétude de la société dans les drames mémoriels post-coloniaux. C’est comme si les citoyens étaient réduits à des consommateurs répartis en clientèles. À cette vision méprisante de nos compatriotes, Emmanuel Macron doit opposer la raison et le bon sens.

Notre bilan ne garantit pas notre victoire, mais sans lui, nous ne pouvons pas gagner

Sa prime de 100 euros à 38 millions de Français est-elle raisonnable?

Certes, aucune réponse n’était parfaite face à l’augmentation des prix des carburants. Mais le choix a été fait de porter une attention particulière aux classes moyennes. À ces Français qui touchent toujours assez pour payer des impôts, mais toujours trop pour pouvoir bénéficier d’aides. Charge à nous, désormais, de les rassurer: les aides d’aujourd’hui ne seront pas les impôts de demain, car elles contribueront à la relance de l’économie.

Défendre le bilan du quinquennat suffira-t-il?

Notre bilan ne garantit pas notre victoire, mais sans lui, nous ne pouvons pas gagner. C’est pourquoi nous devons agir jusqu’à la fin du quinquennat. D’abord, le revenu d’engagement jeune est absolument nécessaire et ne doit pas être revu à la baisse. Un jeune sans formation doit pouvoir obtenir un coup de pouce de la société en échange de l’engagement de se former dans les métiers en tension (tourisme, restauration, informatique, etc.): c’est une source de cohésion sociale et une preuve de solidarité nationale.

Ensuite, nous devons jusqu’au bout tenter d’éradiquer les violences qui agitent notre société. Ainsi, notre groupe déposera d’ici cette semaine une proposition de loi pour lutter contre le harcèlement scolaire, à l’initiative du député Erwan Balanant. Il n’est pas admissible que des enfants aillent à l’école la peur au ventre, désespérés jusqu’au suicide.

Nous devons réconcilier les Français avec leur avenir, en les délivrant des deux fardeaux qui reposent sur leurs épaules : la dette climatique et la dette financière

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