Jean-Noël Barrot : « C'est un engrenage de violence qui place la région devant le risque d'un embrasement généralisé »
Lundi 23 juin, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et vice-président du MoDem, était l’invité Anne-Sophie Lapix sur le plateau du 20h de France 2 pour commenter la situation au Moyen-Orient.
Sur le plateau de France 2, Jean-Noël Barrot, a détaillé les mesures prises pour les ressortissants français souhaitant quitter Israël.
C'est plusieurs centaines de ressortissants français qui souhaitent quitter Israël et c'est la raison pour laquelle nous leur avons permis de le faire avec un premier vol qui est arrivé hier soir à Paris.
Après un premier vol dimanche, un deuxième est parti lundi depuis Tel Aviv, et un troisième décollera depuis la Jordanie mercredi, en raison de la fermeture de l’espace aérien israélien.
En parallèle, « nous avons décidé de mobiliser des avions militaires pour pouvoir effectuer des rotations entre Tel Aviv et Chypre pour prendre en charge nos compatriotes qui sont les plus fragiles ».
À la suite d’une frappe sur la prison d’Evin en Iran, Jean-Noël Barrot a contacté son homologue iranien :
Selon les informations qu’il m’a données, nos deux compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris seraient sains et saufs. Je lui ai demandé leur libération immédiate.
Face à l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran, le ministre a lancé un appel clair : « C’est un engrenage de violence qui place la région devant le risque d’un embrasement généralisé. » Il a rappelé que « l’Iran porte une lourde responsabilité » et que la France appelle « à l’arrêt des frappes de toutes parts et au retour à la négociation ».
Notre ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a précisé la position de la France à propos des frappes américaines : « Nous n’avons ni soutenu, ni condamné ces frappes. Nous n’avons pas participé. Nous n’étions pas informés au préalable. » Et d’ajouter : « Elles n’ont pas de légalité. »
Il a réaffirmé l’opposition de la France à une bombe iranienne, mais a insisté :
Les frappes peuvent retarder, mais en aucun cas empêcher que ces capacités nucléaires puissent être reconstruites.
Pour notre vice-président, la voie diplomatique est la seule qui garantisse la sécurité à long terme : « Seule la négociation nous prémunira durablement contre les risques existentiels soulevés par le nucléaire iranien. » La France, a-t-il souligné, « est considérée comme un interlocuteur constant, compétent, et susceptible de contribuer de manière décisive à la résolution de cette crise ».
Je crois que le droit international reste absolument valide et je crois et suis convaincu que la seule manière de sortir de cette crise, de nous prémunir contre la menace, de protéger nos intérêts dans la région ainsi que nos partenaires, c'est de retourner à la négociation comme nous l'avons fait il y a dix ans avec des résultats qui étaient à la hauteur de nos attentes.