Isabelle Florennes : « Il faut se laisser cette marge de discussion sur l’autodétermination »

Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine et porte-parole du Mouvement Démocrate, était l’invitée de l’émission « Bonjour chez vous » diffusée sur Public Sénat, ce mardi 21 mai 2024.

Mouvements de grève : « La question n’est pas de supprimer un droit de grève mais de l’encadrer »

Alors que des mouvements de grèves préventifs ont été annoncés dans le secteur des transports afin de mieux négocier la valorisation de l’engagement des agents mobilisés durant les Jeux Olympiques, le sujet de l’encadrement du droit de grève est revenu sur la table des négociations. 

Isabelle Florennes rappelle "qu’au groupe centriste, on a déposé une proposition de loi visant à limiter, quelque part à réguler le droit de grève et à éviter que sans arrêt les usagers, les clients se retrouvent comme aujourd’hui, pris en otage."

Cette proposition, éludée par le ministre des Transports ainsi que par le gouvernement, cherche à créer un équilibre entre les droits de chacun dans une société régie par l’état de droit. Cela signifie que l’encadrement du droit de grève offre une possibilité d’une meilleure conciliation entre le droit de grève donc, et la liberté de circulation. 

La question n’est évidemment pas de supprimer un droit constitutionnel mais de l’encadrer et de le réguler. Il aurait été bien que le gouvernement prenne la mesure de notre proposition et nous réponde sur ce sujet et fasse circuler cette proposition de loi.

La porte-parole du MoDem regrette "qu’aujourd’hui ce sont encore des franciliens qui doivent se rendre au travail […] avec une demi-heure, trois-quarts d’heure, une heure de plus sur leur trajet." Ouvrir le débat à une telle proposition, c’est se soucier de la réalité vécue par des millions de citoyens qui "n’ont pas tous la possibilité de faire du télétravail, parce qu’il y a des métiers de services qui nécessitent une présence."

Fin de vie : « Donner un accès aux soins palliatifs sur l’ensemble du territoire »

Dans l’actualité législative également, l’examen du projet de loi de la fin de vie par la commission spéciale. Les volontés premières du président de la République sur ce texte n’ont pas été appliquées par les membres de ladite commission, dont la nouvelle formule préoccupe Isabelle Florennes.

À ce sujet, la sénatrice des Hauts-de-Seine explique que "ce qui lui allait [dans la version initiale], c’était l’idée de donner un accès aux soins palliatifs sur l’ensemble du territoire" alors qu’un tiers du pays n’en bénéficient toujours pas. 

Selon une majorité de professionnels de santé et les représentants de soignants, le projet de loi de la fin de vie, tel qu’il est rédigé actuellement, ne correspond pas encore aux attentes de ce secteur qui insiste sur la dimension humaine. 

J’entendais ce matin un soignant qui disait : "on est très loin de l’éthique médicale" et c’est ça notre sujet derrière, c’est l’éthique, c’est évidemment la question de la dignité humaine. 

Nouvelle-Calédonie : « Nous souhaitons la reprise du dialogue au niveau territorial »

La Nouvelle-Calédonie, territoire ultra-marin autonome rattaché à la France, connaît une recrudescence de violences à cause des tensions identitaires. Le projet de loi constitutionnel visant à « dégeler » le corps électoral calédonien cristallise ces tensions en souhaitant élargir le droit de vote à d’autres populations que celles autochtones. 

Dans un premier temps, Isabelle Florennes souhaite "le rétablissement de l’ordre public [qui est] impératif, et ensuite il y a reprise du dialogue." L’hyperviolence qui s’était emparée de l’île a été jugulé assez rapidement, notamment grâce au décret de l’état d’urgence par Emmanuel Macron et le déploiement de militaires en conséquence. 

Nous ce que nous souhaitons [les centristes], c’est la reprise du dialogue au niveau territorial avec les acteurs locaux. Un plan également sur la situation économique. Donner des perspectives, c’est-à-dire un référendum : un référendum avec une perspective institutionnelle.

En réaction à l’une des propositions de sortie de crise formulée par quelques partis, la porte-parole du Mouvement Démocrate assure « qu’il faut se laisser cette marge de discussion sur l’autodétermination. […] Forcément la question institutionnelle fait partie de cette discussion. » 

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