François Bayrou, invité de Ruth Elkrief sur LCI

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François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité de Ruth Elkrief sur LCI ce soir jeudi 3 mars à 20h45, dans l'émission “Ruth Elkrief 2022”.

Bonsoir François Bayrou.

Bonsoir.

François Bayrou, Président du MoDem, Haut-commissaire au Plan, maire de Pau, et ami de la première heure d’Emmanuel Macron en 2017, ce soir, c'était un moment que vous attendiez, que vous espériez j'imagine, la candidature officielle d'Emmanuel Macron. En même temps, quand on lit cette lettre, on voit beaucoup de principes généraux qui ne nous surprennent pas beaucoup, qui ne sont pas un saut dans l'avenir même s'il est revendiqué, mais qui sont plutôt une forme de bilan et des grands thèmes, des grands sujets.

J'ai écouté le débat que vous aviez avec les journalistes qui étaient là et j'avoue qu'il y a un argument que je n'arrive pas à comprendre.

Certains d'entre eux disent : « mais on ne va pas pouvoir avoir de campagne. »

Excusez-moi, le but de l'élection présidentielle, sa mission, c'est de choisir un Président de la République, et spécialement un Président pour les moments de crise.

Ce que les électeurs vont choisir en prenant un bulletin, c'est l'homme ou la femme qui sera capable d'affronter la gravité des temps. Ce que nous vivons est sans précédent depuis 75 ans, et inédit et totalement inattendu.

Ce dont toute électrice et tout électeur, nous tous les Français, ce dont nous avons besoin, c'est de choisir quelqu'un qui tienne la route quand c'est aussi important, aussi déstabilisant et aussi dangereux.

C'est pour cela qu'on a le droit à une lettre assez sobre et qu'il n'y a pas de meeting ce samedi comme c'était prévu par exemple à Marseille ou qu’il n'y a peut-être pas aujourd'hui de choses comme cela, mais est-ce que vous nous dites ce soir que la campagne va se dérouler exactement de cette façon-là, c’est-à-dire d'une façon indirecte ?

Je ne dis rien, et c'est peut-être qu'on a mal lu cette lettre.

Premièrement, je dis que cette question de la guerre, de la paix, de la capacité à conduire le camp européen à être inspirateur de ces grands mouvements du monde, à être interlocuteur du Président américain et hélas du Président russe dans sa dérive, c'est la question de l'élection présidentielle. Mais ce que dit le Président de la République dans cette lettre, c'est qu'il n'éludera pas les autres sujets, simplement la manière, la forme de la campagne ne peut pas être la même.

Vous voyez bien ! Qu'est-ce qu'on dirait s'il allait faire de ces meetings dont on a vu beaucoup, dont on voit beaucoup avec les drapeaux et les spectateurs qui applaudissent à temps et à contretemps.

Qu'est-ce on dirait ? On aurait le sentiment au fond qu'il oublie sa mission principale. Donc c'est le vrai sujet.

Et, deuxièmement, il n'éludera aucun autre de ces sujets parce que ce qu'il décrit quand il évoque le projet français singulier, c'est un projet de société.

Français et européen.

Oui, et européen. C'est un projet de société, un projet de société pour la France, un projet de civilisation pour l'Europe. C'est exactement cela qu'il va affronter sous une forme qui, en effet ne sera pas la forme habituelle des proclamations exaltées.

Il va faire cela avec retenue, comme cette lettre. J'ai été frappé, car beaucoup de ceux qui m’ont écrit ayant lu la lettre disent : c'est retenu et c'est humble.

Je pense que c'est ce qu'il voulait étant donné la gravité des temps.

Effectivement, il y a une phrase pour dire qu'il n'a pas tout réussi « nous n'avons pas tout réussi, il est des choix qu'avec l'expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment ».

C'est forme de mea culpa, de modestie et aussi une manière de nous dire : Maintenant, j'ai passé 5 ans, j'ai appris et donc je ferai moins d'erreurs dans les 5 ans qui viennent, si je suis élu.

S'il y a une chose qui est certaine, c'est que cet homme qui a été élu si jeune - le plus jeune de tous les Présidents depuis Napoléon Bonaparte qui allait devenir Napoléon III - il a énormément appris en prenant des embruns dans la figure, comme quand on est dans une tempête, que jamais probablement personne n'avait pris avant lui à ce degré et que jamais personne n'avait imaginé que l'on puisse, d'une seconde à l'autre, passer d'une épidémie inimaginable à une guerre en Europe déclenchée de manière…

On va y revenir sur cette guerre, on va en parler bien sûr, mais vous entendez ce que disent ses adversaires aujourd'hui, ses compétiteurs, et c'est normal puisque ce sont les valeurs de la démocratie que l'on défend dans cet affrontement avec la Russie de façon indirecte, en tout cas dans notre position contre l'invasion de l'Ukraine. Ces valeurs de la démocratie, du débat, de la discussion, de la confrontation sans violence, celles-là, c'est cela que les Français peuvent aussi demander pour cette campagne.

Avez-vous le sentiment, Ruth Elkrief, que, depuis des mois, il n'y a eu aucune attaque contre le Président de la République ?

Les attaques, oui, mais les explications…

Aucune injure contre le Président de la République, aucune mise en cause ? Aucune démolition orchestrée ? Cela n'a pas arrêté jour après jour.

Donc que l'on ne dise pas qu'il n'y a pas de campagne ou que l'on n'a pas pu dire les choses. Et je vais vous dire une chose de plus : pourquoi il n’y a pas de débat sur les programmes ? Pour une raison je crois très profonde, c'est que les programmes de ses adversaires ne convainquent personne.

Vous vous souvenez de ceux ou celles qui disaient qu'on allait doubler le salaire des enseignants, qu'il suffisait de travailler à carnet de chèques ouvert, enfin toutes ces choses.

Personne n’y a cru et c'est aussi une manière de jugement sur les candidatures que cette espèce de manière d'écarter des programmes impossibles, in crédibles et qui ne convainquent personne.

Oui, je pense que l'on aura un programme, il y aura des propositions qui seront plus détaillées, mais là, à l'inverse, aujourd'hui effectivement, il y a un enjeu : bâtir la France de nos enfants, pas ressasser la France de notre enfance.

On entend qu'il s'attaque, qu'il répond de façon en tout cas nuancée à ceux qui sont nostalgiques de la France de notre enfance, mais en tout cas il dessine des propositions, il ne les détaille pas.

Est-ce qu’il va les détailler ? Est-ce qu’il va nous donner, des mesures, des chiffres ?

Ruth Elkrief, nous sommes ensemble parce qu'il vient il y a trois quarts d'heure d'officialiser sa candidature avec les Français en disant des choses à mon sens très importantes, celles que nous avons évoquées « je veux protéger les Français, ce sera ma boussole » et ensuite en choisissant… comment je vais dire, un cap d'optimisme, en défendant une confiance retrouvée dans un pays qui a, en réalité, toutes les armes pour faire face aux défis et en énumérant ceux qui vont être ses marqueurs, comme l’on dit.

L'optimisme face au déclinisme, à ceux qui sont nostalgiques.

L'optimisme, la volonté, une idée précise de ce que l’on va faire et cette idée précise, thème par thème, va être déclinée dans des documents écrits, mais plus encore dans des débats, dans les échanges qu'il aura avec les Français et ses adversaires, ce qui est le cœur de son engagement.

Il débattra avec ses adversaires ?

Comme vous l'avez entendu, Jean-Michel Aphatie a dit : « il ne peut pas y avoir de débat, il n'y en a jamais eu de débat, dans l'histoire ».

Si, en 2017, mais il n’y avait pas de Président sortant.

Non, il n’y a pas eu de débat en 2017 parce qu'il n’y avait pas de Président sortant. Il y a eu une confrontation entre des candidats différents, mais ce n'était pas feu croisé contre le Président sortant. Vous y étiez, il n'y a jamais du débat avec un Président sortant mais je suis absolument sûr que vous avez suffisamment d'imagination, les chaînes de télévision, de radio et les réseaux sociaux, pour mettre en confrontation les thèses des uns et des autres et pour les expliciter.

Je pense que les programmes écrits, c'est une chose, mais ce qui est encore beaucoup plus éclairant, c'est quand un homme parle à ses concitoyens.

Justement, est-ce qu’il en aura le loisir, parce qu'on l’a vu, la journée d'aujourd'hui a été marquée par son entretien avec Vladimir Poutine qui d’ailleurs l’a laissé extrêmement pessimiste sur la situation, et par une forme de réponse de Vladimir Poutine quelques heures plus tard…

C’était sidérant.

… Qui a continué à dire qu'il voulait dénazifier l'Ukraine et que tout se passait comme prévu et qu'on en attend même une intensification des combats.

Ce que le Président russe veut, il l'a explicité dans la déclaration que vous indiquez que, je vais vous dire, j'ai trouvée glaçante.

Ce qu'il a explicité, c'est qu'il voulait conquérir l'Ukraine, c'est-à-dire arracher à l'Ukraine son indépendance. Ce qu'il veut, c'est que l'Ukraine redevienne une partie de la Russie. C'est le plan qui apparaît comme évident si on lit les analyses. C'est un plan relié à une réalité historique d'il y a plus d'un demi-siècle et, ce plan-là, c'est un plan terriblement dangereux pour la loi que nous avions adoptée, tous ensemble les États du monde, c'est que l'on ne touchait plus aux frontières.

Sommes-nous en guerre ce soir, François Bayrou ?

Est-ce que la France est en guerre ?

Non, la France n'est pas en guerre à titre personnel. La France fait partie des États libres qui essaient, comme ils peuvent parce qu'ils refusent la confrontation nucléaire, ils refusent l'apocalypse, ils essaient d’en écarter le risque, la France fait partie de la coalition des États libres qui essaient, comme ils peuvent, de sauver un pays, un État, un peuple dont l'indépendance fait partie de l'équilibre de la volonté que nous avons eue après la chute du mur de Berlin et après la chute de l'Union soviétique.

Est-ce que les sanctions vont être efficaces ? Elles ne seront efficaces que dans un certain temps, éventuellement. Dans l'intervalle il y aura peut-être des milliers de morts. Comment est-ce qu’on va assister à cela ?

Vous vous rendez compte, que l'on puisse prononcer sur un plateau comme le vôtre, la phrase : « il y aura peut-être des milliers de morts » ? Et ce matin, quand j'ai entendu le Président ukrainien parlé de 6000 morts russes, d'abord je n'y ai pas cru et beaucoup d'analystes n’y ont pas cru. Mais ce soir c'est Poutine qui a lui-même évoqué le nombre des morts russes.

Et tout ceci, c'est en effet une incroyable menace sur ce que nous vivons ensemble.

Qu'est-ce vous répondez à ceux qui disent que, dans le fond, lorsque l'Union Européenne s'engage à livrer des armes à l'Ukraine et ouvre des perspectives d'adhésion à l'Ukraine, elle va trop loin et nous installe comme cobelligérant ?

Tout cela, ce sont des blagues, c'est ce que racontent ceux qui en réalité, au fond d'eux-mêmes, sont toujours du côté de Poutine, de la phraséologie de Poutine, de l'idéologie de Poutine. Mais le plus important - vous évoquiez les sanctions -, c'est un aspect qui n'est pas souvent abordé, mais qui me frappe et me donne peut-être de l'espoir.

Je ne crois pas qu'au XXIe siècle on puisse faire faire à un peuple, le peuple russe, une guerre qu'il n'a pas voulue, qui n'a été provoquée par aucun incident, rien qui puisse apparaître comme une atteinte à sa vie, à son existence, à sa prospérité.

Je suis persuadé qu'au fond du peuple russe, ces jours-ci et dans ces heures-ci et de beaucoup de citoyens russes en famille, il y a une interrogation incroyable sur cette question.

Cela, c’est ce qui se passe dans les démocraties.

Non. Bien sûr, ce n'est pas une démocratie, c'est une confiscation, c'est une organisation, comme disent les indulgents, autoritaire ou dictatoriale du pouvoir. Il n'y a aucun doute sur ce point. Mais aujourd'hui les citoyens ont pris l'habitude de parler, il y a des réseaux sociaux encore qui fonctionnent, il y a des informations qui filtrent, qui passent par les familles, les cousins, les gens que l'on connaît, les amis des amis et, peu à peu, ceci va pénétrer dans la société russe.

Je suis persuadé qu'il y a des capacités d'indignation à l'égard de ce que Poutine est en train de faire vivre, pas seulement au peuple ukrainien, mais au peuple russe parce que le peuple russe va être victime autant que le peuple ukrainien au nom d'une folie historico-idéologique.

Est-ce qu’à l'inverse nous ne faisons pas rêver les Ukrainiens les Géorgiens, les Moldaves de cette adhésion à l'Union Européenne ? Est-ce que nous n’allons pas trop loin dans une situation aujourd’hui qui est effectivement exceptionnelle ?

C'est une manière constamment, vous voyez le discours, de renvoyer la faute à d'autres co-responsables.

On fait comme s'il y avait une part de responsabilité. C'est un discours, je suis indigné lorsque je l'entends, qui…

Il est porté aujourd'hui, pour vous, par des candidats ?

Vous savez bien, il est constamment porté, comme s'il y avait eu des excès, des imprudences. Excusez-moi, quand est-ce que l'OTAN, y compris l'OTAN, a fait du tort à la Russie ?

Quand y a-t-il eu une égratignure portée à l'État russe, au peuple russe, au territoire russe ?

Mais, jamais, en aucune manière. Jamais l'OTAN n'a été agressive dans cette affaire.

On dit : « Ah, mais, ce n'est pas bien, les Ukrainiens n'ont pas le droit de disposer de leur avenir parce qu'il faut - ce terme que connaissent les historiens - un glacis autour de la Russie, vous n'avez pas le droit d'être là. »

Bon… Il faut demander cela aux Ukrainiens.

En tout cas, c’est cette manière constamment sournoise de déporter la question de la responsabilité sur d'autres que l'agresseur qui entraîne son peuple dans une aventure folle et qui je crois trouvera lui-même ses propres limites dans ce drame.

Je voudrais revenir sur cette lettre qui est adressée aux Français et qui donne un peu une physionomie du programme qui sera proposé par le Président. Il évoque sur le plan économique la nécessaire reconquête productive par le travail et déjà les critiques affleurent : il va falloir travailler plus.

On va baisser les impôts dit-il de production des entreprises, mais est-ce qu’on baissera aussi ceux des Français ?

Est-ce qu’on luttera suffisamment contre les inégalités ?

Voilà les questions que se posent aussi les Français.

Est-ce que notre pouvoir d'achat va être assuré face à la crise ?

Il suffit de demander à ceux qui posent ces questions de regarder ce qui s'est passé dans les 5 années précédentes.

Je crois que, oui, il faudra travailler plus, c'est-à-dire qu'il faudra plus de gens au travail. Et les résultats qui sont présentés aujourd'hui sont parfaitement clairs. Ce gouvernement a fait reculer le chômage, y compris pendant la période de la crise la plus dure, la plus inimaginable.

Il retardera l'âge du départ à la retraite ?

C'est évident qu'il faudra travailler plus longtemps dans la vie, mais d’abord il faudra travailler plus. Je crois que, dans cette question de la retraite, il faut absolument tenir compte de la carrière professionnelle, des métiers pénibles. Je ne crois pas que l'on doive traiter de la même manière celui qui a exercé des responsabilités administratives ou celui qui a été couvreur ou celui - je les regarde chaque fois que je passe - qui, sur les trottoirs, répand du bitume avec une taloche et qui respire le bitume brûlant à genoux sur le trottoir.

Je ne traite pas les deux de la même manière. Et je sais aussi qu'il y a, à Pau, dans l'organisation de l'aide sociale de la ville, des femmes aides-soignantes qui lèvent des personnes âgées et qui se démolissent le dos plus souvent.

Je ne traite pas tout cela de la même manière, mais, oui, il faudra travailler plus longtemps, par l'incitation et par la règle que l'on se fixera.

Comment vous voyez une majorité ? C'est vrai que, hier, par exemple l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a apporté son soutien à Emmanuel Macron, l'ancien Premier ministre Manuel Valls également. Sur mon plateau, hier, il y avait Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Intérieur et de la défense, vous êtes un de ses soutiens principaux, Édouard Philippe en est un autre.

Qu’est-ce que vous voyez comme physionomie, si le président Emmanuel Macron était réélu puisqu'il est candidat officiellement ce soir, à une majorité possible ?

Je pense qu'il faut que cette majorité soit pluraliste et unie. Et l'unité passe, pour moi, en premier.

Toute ma vie politique, j'ai bâti des commandos, des gens qui, à la vie, à la mort, étaient décidés à rester ensemble pour mener le combat si difficile - on a été minoritaire pendant très longtemps comme vous savez, exaltant mais difficile - de nos idées et la principale de ses idées, c'était que l'on ne pouvait pas résumer la vie politique à droite contre gauche, qu'il fallait un pluralisme car les Français étaient eux-mêmes, désormais, dans ce pluralisme-là, et qu'il fallait des lois et des règles qui le permettent.

Et donc je suis attaché à cette idée, d'abord l'unité et, ensuite, le respect de la diversité des sensibilités, à une condition, c'est que ces sensibilités ne soient pas en guerre perpétuelle les unes contre les autres.

Le PS en est mort. Je crois que l'on peut regarder sur l'autre bord aujourd'hui, on va rencontrer à peu près le même phénomène.

Je suis favorable au pluralisme à condition que cela passe par une solidarité comme cela.

Dernière question, nous avons un sondage quotidien le rolling avec l'IFOP, qui indique que le Président est à 28 % dans les sondages aujourd'hui et Marine Le Pen est à 18 % et, au deuxième tour, elle est battue par Emmanuel Macron.

Avez-vous le sentiment que c'est plié parce que certains le disent comme cela ou est-ce que la bataille doit se mener malgré tout ? Il ne faut pas donner ce sentiment. Est-ce le sentiment que vous avez ?

Quelqu'un qui viendrait devant vous et qui formulerait la conclusion que vous venez d’exprimer ou aurait en lui-même le sentiment que, tout cela, c'est réglé, c'est quelqu'un qui n'a jamais vu une campagne présidentielle.

Donc le président Emmanuel Macron n'est pas convaincu que c'est « plié » ?

En aucune manière.

Vous lui en avez parlé ?

Souvent. Une campagne présidentielle, c'est quelque chose de dramatique au sens des grands drames antiques et cela se joue principalement entre un homme, une femme, et un peuple.

C'est là que cela se joue.

La grande histoire amoureuse qui fait le fond de toutes les grandes tragédies, là, c'est entre un homme et un peuple et donc, non seulement ce n'est pas joué, mais il y aura des coups de théâtre à n’en plus finir, il y aura des remises en cause que l'on n'imagine peut-être même pas, il y aura la grande tragédie de l'histoire que nous avons évoquée toute la soirée.

Il y aura une question au fond : où est le désir de vivre du peuple français ?

Je ne crois pas que ce soit un peuple résigné, je ne crois pas que ce soit un peuple abattu, je ne crois pas que ce soit un peuple découragé, c'est un peuple qui a besoin de croire à quelque chose, de se voir et de s'imaginer dans l'avenir qu'il construira.

Merci beaucoup François Bayrou.

Seul le prononcé fait foi.

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