Blandine Brocard : « Les Français vivent aujourd’hui une double urgence : celle de la transition écologique et celle de la mobilité du quotidien »
Blandine Brocard, députée du Rhône, a interrogé le gouvernement ce mercredi 7 mai sur le financement des transports et les concessions des autoroutes.
Merci Madame la Présidente.
Ma question s'adresse à Monsieur le Ministre chargé des Transports.
Les Français sont soumis aujourd'hui à une double exigence : celle de la transition écologique, bien sûr, mais aussi et peut-être surtout celle de la mobilité du quotidien. Car pour des millions d'entre eux, la voiture n'est pas un choix de convenance, c'est une nécessité. Parce qu'ils n'ont tout simplement pas d'autres moyens. Les trains, quand ils existent, sont sous-dimensionnés ou vétustes ; les cars insuffisants ; les transports en commun réguliers, bus, métro, tram, réservés au cœur des grandes agglomérations ; et les petites lignes ferroviaires, abandonnées ou vétustes.
Et pourtant, ces transports-là, les Français sont prêts à les prendre. Ils attendent ces solutions concrètes, accessibles, proches de chez eux. Ce sont elles qui permettront la transition écologique dans les faits, et non dans les discours ou les interdictions, comme la ZFE chez moi. Nous ne pouvons pas leur demander des efforts sans leur offrir d'alternatives accessibles et efficaces partout.
Alors certes, des choses ont été faites. La dette de la SNCF a été reprise et des investissements ont été relancés. Mais les besoins restent conséquents et nous n'ignorons pas les nombreuses contraintes budgétaires.
C'est pourquoi une question revient régulièrement et légitimement dans l'esprit des Français : pourquoi ne reverrions-nous pas le fonctionnement des concessions autoroutières et la manne financière qui en est dégagée ? Monsieur le Premier ministre l'a lui-même affirmé, les autoroutes sont le patrimoine des Français, ils les ont payées avec les péages et elles peuvent leur apporter des sommes considérables demain.
Alors Monsieur le Ministre des Transports, dans le cadre des travaux de réflexion que le gouvernement a initiés, ma question est simple : comment s'assurer qu'avec la fin annoncée des premiers contrats de concessions autoroutières dans 7 ans, le produit des péages sera plus largement utilisé dans des transports accessibles et efficaces, dans les mobilités du quotidien que les Français attendent légitimement dans tous nos territoires ?
Je vous remercie.