Geneviève Darrieussecq : « Nous condamnons la terreur qui est imposée aux femmes par le pouvoir en place en Iran »
Ce mercredi 25 juin, Geneviève Darrieussecq, députée des Landes, a interrogé le gouvernement sur la situation en Iran, notamment des femmes et de Cécile Kohler et Jacques Paris.
Merci Monsieur le Président.
Monsieur le ministre des Affaires étrangères, mes chers collègues.
La France se tiendra toujours aux côtés de ceux qui défendent le droit international. Cette garantie des peuples et des nations nécessaires pour protéger la paix, les civils et la stabilité du monde. Nous le faisons bien sûr sans naïveté quand les menaces grandissent. Les frappes américaines de la nuit du 21 au 22 juin sur les trois sites iraniens de Natanz, Ispahan et Fordo, avait pour objectif de compromettre définitivement son programme nucléaire. Si l'affaiblissement de ses capacités dissuasives semble indiscutable, leurs conséquences pour les prochains mois ou prochaines années sont encore imprécises.
Mais nous saluons la mise en place du cessez-le-feu, qui a mis un terme à cette guerre de 12 jours, et appelons désormais à ce que la diplomatie reprenne pour prévenir toute nouvelle escalade et écarter tout risque de prolifération. Car se cesser le feu ne saurait suffire. Nous restons très inquiets pour la situation de nos otages, Cécile Kohler et Jacques Paris, retenus arbitrairement en Iran depuis trois ans. Et, vous en avez parlé tout à l'heure, je souhaiterais savoir, monsieur le ministre, si vous pouvez nous assurer qu'ils sont aujourd'hui indemnes, que la diplomatie française reste entièrement mobilisée pour leur libération sans délai et qu'une visite consulaire sera bientôt programmée.
Enfin se pose plus largement la question du devenir de la population civile iranienne. Il faut ici rappeler que nous condamnons de la façon la plus vive la terreur qui est imposée aux femmes par le pouvoir en place : détention arbitraire, poursuites judiciaires iniques, coups de fouet, voire peine de mort. La répression à leur égard continue de s'intensifier depuis le début de l'année. Nous avons toujours en mémoire le meurtre de l'étudiante Mahsa Amini, le soulèvement « Femmes, Vies, Libertés » en 2022, qui avait donné lieu à une large mobilisation à travers le pays, notamment des femmes, des hommes jeunes et des jeunes filles.
Malgré la répression face à la revendication de leurs droits, cet espoir ne doit pas s'éteindre. Nous continuerons à leur apporter notre soutien sans faille.