Retour sur le discours du président de la République au Parlement européen

Ce samedi 22 janvier, Clément Beaune, Stéphane Séjourné, Valérie Hayer, Marie-Pierre Vedrenne, Fabienne Keller et Pieyre-Alexandre Anglade sont revenus sur les temps forts de l’échange entre Emmanuel Macron et les eurodeputés au Parlement européen. 

Le président de la République a l’Europe au cœur. Il en maîtrise les sujets. Si certaines oppositions sont dans la caricature et ne cherchent pas à construire, il est important de rappeler que le rôle du président et des eurodéputés est d’élever le débat.

Pour la paix, la démocratie et le progrès

 Le 19 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, a prononcé un discours face au Parlement européen dans le contexte de la PFUE. Un moment solennel au cours duquel le chef de l’État a indiqué les trois grandes propositions qu’il formule : l’actualisation de la charte des droits fondamentaux de l'UE pour rendre plus explicite la protection de l'environnement et la reconnaissance du droit à l'avortement, l’engagement, avec l’Allemagne, de reconnaître le droit d’initiative législative au Parlement européen et un nouvel ordre de stabilité et de sécurité à partager avec l’OTAN. La construction européenne repose sur trois grandes promesses : la démocratie, le progrès et la paix." 

Tous en ligne !

 Le samedi 22 janvier, à l’occasion d’un Facebook live organisé par Renaissance, plusieurs personnalités sont revenues sur ce temps fort au Parlement :

  • Stéphane Séjourné : président du groupe Renew Europe
  • Marie-Pierre Vedrenne : Co-présidente de la délégation Renaissance au sein du groupe Renew
  • Clément Beaune :  Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes
  • Valérie Hayer : Co-présidente de la délégation Renaissance au sein du groupe Renew
  • Pieyre-Alexandre Anglade : député français, porte-parole du groupe En Marche et responsable des Affaires européennes au burex de LREM
  • Fabienne Keller : députée européenne
  • Prisca Thévenot : porte-parole de la majorité présidentielle

Une taxe carbone qui protège l’Europe

 La taxe carbone est un projet en suspens depuis presque 20 ans. Le président E.Macron va faire bouger les lignes. La taxe carbone a pour objectif de fixer un prix du carbone pour les importations de produits afin d’éviter la délocalisation des industries polluantes dans des pays où les normes sont moins strictes qu’en Europe. La taxe carbone aux frontières européennes doit donc servir à protéger l’environnement. Ainsi que le rappelle Valérie Hayer, un produit fabriqué en Europe ou ailleurs dans le monde, lorsqu’il arrive sur notre continent, doit être soumis aux mêmes règles.

 Plus encore qu’un combat environnemental, c’est aussi un combat économique contre le dumping. Cette taxe aux frontières va permettre de redonner de la compétitivité aux entreprises.

La réciprocité sur les marchés publics, un sujet primordial 

Les personnalités présentes au live ont pu répondre en direct aux nombreuses questions des internautes. Ainsi, la député européenne Marie-Pierre Vedrenne a pu répondre à une question en matière commerciale : 

La réciprocité est une priorité sous cette PFUE 2022. Il est essentiel d’arriver à un accord sur la réciprocité des marchés publics. En effet, notre marché européen actuel est très ouvert à la Chine ou aux États-Unis mais nous n’avons pas accès aux leurs en contrepartie. Donc on dit stop et on souhaite faire avancer cette situation.

Protéger nos frontières

Le monde a changé. La fin de la guerre froide n’a pas apporté la stabilité que nous imaginions. Au contraire, les tensions internationales sont nombreuses, le terrorisme mondial prospère, des pays sont entrés dans des guerres interminables et, l’actualité, nous le rappelle, la Russie menace les frontières orientales de l’Europe.

Pieyre-Alexandre Anglade a abordé le sujet de la réforme de l’espace Schengen. La meilleure réponse à ces situations plus qu’instables est une coopération européenne étroite. La frontière du bout de l’Europe nous concerne.

 Nous devons renforcer les mécanismes de soutien mutuels que l’on peut apporter à un pays soumis à une vague de migration soudaine. Prenons l’exemple de la frontière lituanienne et polonaise. Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko n’a pas hésité à user d’un certain cynisme en amassant des migrants syriens et irakiens aux frontières afin d’accroître la pression sur l’Union européenne.

La réponse de la France a été rapide : l’envoi de forces humaines et de matériel pour aider à garder les frontières. Il faut pérenniser ce mécanisme de soutien et y mettre plus de moyens, renforcer la coordination des politiques d’asile d’un État européen à l’autre ou encore améliorer la coordination avec les pays d’origine et de transit.

Préserver l’État de droit

L’Europe a fait de l’État de droit un symbole, comme le rappelle Fabienne Keller. Nous sommes profondément attachés à l’État de droit. C’est un trésor commun qui permet la séparation des pouvoirs et garantit toutes les libertés. La Hongrie ou la Pologne remettent en cause cette conception de la démocratie. Nous devons sans cesse en rappeler l’importance. Le président l’a rappelé : 

La fin de l'Etat de droit signifie le retour à l’arbitraire, aux régimes autoritaires et au bégaiement de notre histoire.

L'état de droit est notre trésor, il s'agit de reconvaincre les peuples qui s'en sont éloignés.

Le numérique, enjeu du siècle

Notre position face aux GAFAM doit être ferme. Il faut les réguler et tout faire pour définir un cadre légal. Ce qui se passe, se diffuse, se dit en ligne, doit avoir les mêmes règles que dans la vie « offline ».

Sur le plan économique, Marie-Pierre Vedrenne a souligné que certaines puissances, entreprises et partenaires profitaient de nos faiblesses normatives. Il faut y remédier : 

Chaque fois que vous tirez profit de nos règles, d’une façon juste, vous devez payer, en retour, une juste part. C’est un enjeu de protection, pas de protectionnisme.

Le sentiment européen

Clément Beaune a rappelé l’importance de la décentralisation de cette présidence française. Il faut « irriguer le plus de territoires français » et faire en sorte que les débats prennent vie aux quatre coins de la France.

Renforcer le sentiment d’appartenance à l’Europe ne pourra se faire qu’avec des politiques publiques qui changent concrètement la vie des Français et des Européens. C’est un combat politique dont le discours de la Sorbonne, prononcé par le président de la République en 2017, trace le sillon.

Les jeunes sont les Européens d’aujourd’hui et surtout de demain. En proposant le service civique européen, le président Macron parie sur l’investissement de la jeunesse comme vecteur de sentiment d’appartenance au grand projet européen. 

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