Philippe Vigier : « C'est absolument incompréhensible qu'il y en ait qui veulent gâcher la fête »
Philippe Vigier, député d'Eure-et-Loir, est intervenu sur Europe 1 pour commenter l'actualité de ces derniers jours au lendemain de la victoire du Paris-Saint-Germain et des débordements qui ont lieu en marge de cet évènement.
Retrouvez le passage complet de Philippe Vigier ici.
Le 31 mai 2025 sera désormais un jour historique pour le club de football de la capitale après leur victoire écrasante en finale de la compétition européenne, la Ligue des Champions. Si Philippe Vigier précise que « c'était un soir absolument merveilleux » et loue le sérieux des « forces de sécurité [qui] ont fait un boulot formidable », il pointe néanmoins les violences survenues lors de la célébration de la victoire du PSG.
C'est absolument incompréhensible qu'il y en ait qui veulent gâcher la fête !
Malgré un fort dispositif sécuritaire déployé à Paris, des scènes d'exaction indignes couplées à la destruction de biens publics ou de magasins ont eu lieu. Jamais la violence ne saurait avoir sa place dans notre société. Au-delà de nous forcer à nous interroger sur les causes et les conséquences à tirer de la répétition de heurts lors d'événements footballistiques dans le cas présent, les scènes auxquelles nous avons assisté dressent un portrait de la société française bien différent de l'image solidaire renvoyée par l'épopée européenne du PSG, comme le note Philippe Vigier :
Si les Français, tant à l'Assemblée nationale qu'autre part, se donnaient un peu plus la main, s'il y avait un peu, me semble-t-il, de meilleure bonne volonté, on y arriverait.
Pendant que l’euphorie gagnait Paris et une bonne partie des Français (à l’exception peut-être des Marseillais), le dégoût, lui, montait ailleurs dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mai 2025.
En effet, deux synagogues, un restaurant ainsi que le Mémorial de la Shoah, se sont vus aspergés de peinture verte démontrant une fois de plus l'atmosphère antisémite régnant dans le pays. Notre député d'Eure-et-Loir s'inquiète de ce climat et condamne l'importation violente des considérations du conflit israélo-palestinien.
On ne peut pas dire que c'est un antisémitisme résiduel.
Répondant à la triste phrase prononcée par Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques mois, jugeant l'antisémitisme résiduel en France, Philippe Vigier s'est aussi exprimé sur les crimes de guerre commis par Benjamin Netanyahu à Gaza, tout en rappelant l'horreur vécue le 7 octobre 2023 à la suite du pogrom perpétré par le Hamas. « Il faut arrêter ce sanguinaire qu'est Benjamin Netanyahu à l'heure actuelle » assène-t-il dans un premier temps, avant d'ajouter que « lui-même [B. Netanyahu] qui a subit les foudres des terroristes du Hamas est en train de faire la même chose en affamant des citoyens qui ne sont pas des militaires ni des terroristes. »
L'ancien ministre plaide, comme l'ensemble des membres de notre mouvement, pour une solution à deux États.
Il faudra que le plus rapidement possible on ait deux États qui se respectent : l'État d'Israël et l'État de la Palestine.
Dans l'actualité française aussi, l'Assemblée nationale a récemment voté pour la suppression des Zones à Faibles Émissions, en raison de l'injustice sociale qu'elles faisaient peser sur les citoyens les plus précaires. Comme l'affirme explicitement Philippe Vigier, « la prise en compte environnementale est une exigence absolue » mais qui ne doit pas renforcer des inégalités sociales, voire en créer.
Si la suppression pure et simple pouvait être évitée, il fallait néanmoins revoir ce dispositif qui créait de facto plusieurs catégories entre les citoyens. Ceux qui pouvaient pénétrer les métropoles concernées, ceux qui ne le pouvaient pas, le tout sur fond d'injustice sociale. Le député d'Eure-et-Loir décrit justement la situation en prenant l'exemple de la circonscription qu'il représente :
Il y a des personnes dans ma circonscription, en Eure-et-Loir, qui est à 60-70 km de Paris pour les plus proches, qui avec des bios-véhicules ne pouvaient plus rentrer.
L'efficacité de nos politiques publiques pour répondre à l'urgence climatique passe par leur acceptabilité sociale auprès de la population, ce qui conduit notre député à vouloir « concilier l'écologie avec ce qui est supportable pour nos compatriotes. »
Enfin, la gronde des taxis, vis-à-vis de la concurrence déloyale opérée par les chauffeurs VTC et de la volonté gouvernementale d'économiser entre 100 et 150 millions € sur les 6,3 milliards € du transport sanitaire, se poursuit. Pour Philippe Vigier, « lorsque cette concurrence est déloyale avec un grand « D », on ne peut pas laisser faire. » Loin de vouloir opposer les taxis aux chauffeurs VTC, notre député appelle à créer des règles pour réajuster ces dysfonctionnements parce qu'il n'y a pas « les mêmes charges, on le sait, sur le fonctionnement des taxis que sur les VTC », conclu-t-il.
Retrouvez le passage complet de Philippe Vigier ici.