Marc Fesneau : "La loi du plus fort qui s'impose, c'est le totalitarisme. Et ça, ça n'est pas acceptable en démocratie."

Invité de Public Sénat ce lundi 10 janvier, Marc Fesneau s'est exprimé sur les violences envers les élus, le pass vaccinal et l'actualité politique à 3 mois du 1er tour de la présidentielle. 

Violences envers le député LREM Stéphane Claireaux  

«J’ai trouvé ces images, au fond assez effrayantes »

« Il y a quelque chose d'assez effrayant de ce qu'est devenu le débat politique ou le débat public. C'est un, je l'ai dit hier par voie de tweet d'ailleurs, c'est un degré supplémentaire dans la violence qui est faite aux élus. » 

« C'est l'occasion de rendre hommage à tous les élus, d'ailleurs de tous horizons politiques, parce qu'il ne suffit pas d'être dans la majorité pour être menacé, et on est parfois, parce qu'on est dans la majorité, mais parfois aussi parce que dans l'opposition on fait le choix de telle ou telle mesure. Et ça n'est pas acceptable en démocratie.»

« La vie d'un élu, c'est une vie de réflexion et c'est une vie de prise de décisions, qu’on soit un élu national d'ailleurs, ou qu’on soit un élu local. Si à chaque moment, à chaque fois que vous devez prendre une décision, vous vous posez la question de savoir quelles vont être les conséquences, non pas politiques, mais les conséquences physiques, de menaces qui vont porter sur vous, et plus grave encore sur votre famille, et dans les deux cas c'est grave »

« Au bout, quand vous mettez des élus nationaux ou locaux, à la pression physique, ça veut dire que c'est la loi du plus fort qui s'impose. Et la loi du plus fort qui s'impose, c'est le totalitarisme. Et ça, ça n'est pas acceptable en démocratie. » 

Les propos du Président sur les non-vaccinés 

« Le président de la République a dit au fond ce que beaucoup de Français disent eux-mêmes, si vous n'avez pas entendu ces propos-là, et voire plus forts à l'endroit de ceux qui n'étaient pas vaccinés, je ne crois pas que ce soit ça qui soit lié »

« Le président de la République a rappelé qu'elle était notre stratégie, avec ses mots, avec les mots aussi de l'inquiétude d'un responsable public, du président de la République au premier chef, pour la santé d’un certain nombre... »

« La responsabilité première d'un président de la République, c'est de protéger les Français, et le risque principal des Français, c'est le risque des non vaccinés, d'abord pour eux, et ensuite pour l'ensemble de la société, parce que ça fait peser un risque lourd sur le système de santé » 

Le vote sur le pass vaccinal 

« Ceux qui veulent voter pour, voteront pour, et que ceux qui veulent voter contre ne se cachent pas derrière des arguments qui n'en sont pas. » 

« Moi je respecte les positions de chacun, par nature, et à l'Assemblée nationale comme au Sénat. Je pense qu'on a réussi avec le Sénat et l'Assemblée nationale, à trouver un calendrier qui permet de débattre dans des conditions, qui sont des conditions satisfaisantes »

« Chacun va prendre ses responsabilités, je pense que les Français nous regardent. Que parfois les exercices qui sont faits dans les médias, ne sont pas des exercices de gens qui sont très responsables » 

« Quand vous regardez ce qui se passe en Allemagne, en Italie ou ailleurs, souvent quand même les majorités et oppositions ont réussi à trouver un terrain d'entente. Pourquoi, parce qu’ils avaient un esprit de responsabilité, et moi j'appelle à la responsabilité. »

Un vote qui divise chez LR

« J'ai vu le vote à l'Assemblée nationale qui était un peu confondant, côté LR. Un tiers, un tiers, un tiers … » 

« C’est une absence de ligne. La vérité c'est que quand on n'a pas ligne, voilà ce que ça produit. Ça veut dire d’ailleurs ils seraient en situation de majorité, ils n'auraient pas fait voter le Pass sanitaire ou le Pass vaccinal, parce qu’ils n’ont pas de majorité pour le faire. »

« C'est quand même un sujet pour des gens qui veulent gouverner, d'être à ce point divisés, sur un sujet qui est un sujet éminent d'urgence sanitaire, et donc je trouve que de ce point de vue-là il y a une petite interrogation qui peut naître dans les esprits de nos concitoyens. »

La mise en place du pass vaccinal le 17 janvier prochain 

« C'est jouable. Je ne peux pas vous en dire plus. Oui, c'est jouable. » 

« Il y a plein de conditions pour que ce soit jouable, parque même s'il n’y a pas un accord, il y a une nouvelle lecture qui peut se faire dans la semaine. »

La présidentielle et le covid

« Le Premier ministre réunira demain, si j'ai bonne mémoire, l'ensemble des forces politiques, avec la méthode que vous lui connaissez, il réunit, il prévient, il dialogue, on prend des dispositions »

« Il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas, on y est arrivé, même si c'était compliqué, parce que là on était dans une phase épidémique nouvelle, aux municipales, on y est arrivé aux régionales et aux départementales... »

« Il faut, en tout cas dans cette affaire-là, on est à 3 mois du scrutin, que ces dispositions ou les dispositions ou les ajustements, c'est les ajustements, qu'on pourrait faire, soient acceptés par ceux qui vont concourir. Vous voyez bien dans la situation dans laquelle on est nous, de gouverner, on ne va pas venir imposer contre l'ensemble des forces politiques, des choses. »

Les nouvelles façons de faire campagne

« On voit bien qu’il y a les très très grands meetings et que le reste s'est un peu amenuisé, on va dire ça comme ça. La campagne ne se fait plus pareil, l'émergence des réseaux sociaux, des chaînes d'info continues, en particulier pour une présidentielle, crée des conditions qui sont particulières »

« Ce n’est pas tout à fait de toute façon les mêmes campagnes qu’il y a 20 ou 30 ans »

Les parrainages de Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour

« Je ne sais pas s’il y a du bluff. Au bout, à la fin, globalement les candidats qui pesaient quelque chose dans le débat public, ils ont été présents, et parfois des candidats qui ne pesaient pas grand-chose. »

« Je demande à voir quel est le candidat aujourd'hui qui, significativement présent dans l'opinion, n'a pas pu être candidat. Je n'en vois pas. Donc je pense que monsieur MELENCHON, et au fond c'est heureux, et monsieur ZEMMOUR pareil, seront candidats, ils auront leurs parrainages. »

Guillaume Peltier 

« Guillaume PELTIER est un aventurier de la politique, infidèle politique et un infidèle territorial »

« La vie politique est traversée de personnalités comme ça. Ça ne veut pas dire qu'il n’a pas du talent d'ailleurs, mais elle traversée de personnalités qui sont à leur compte total, aventuriers totaux, donc ça discrédite l'ensemble de ses propos. Il a fait à peu près toutes les boutiques, il a été éphémèrement centriste en 2015, au moment des régionales pour pouvoir travailler avec nous » 

« Ça pose une question aussi aux LR, c'est qu'ils ont accepté dans leurs rangs, monsieur PELTIER, qui a, hors une petite interruption, toujours été sur une ligne très à droite, et à force d'avoir couru derrière monsieur ZEMMOUR, et d'avoir la rhétorique de monsieur ZEMMOUR, les gens préfèrent l'original à la copie, partent chez ZEMMOUR »

« C'est assez original de voir monsieur PELTIER défendre le RPR, qu’il a pilonné quand il était chez monsieur LE PEN, parce que c'était monsieur à l'époque, et chez monsieur DE VILLIERS. Donc il faut quand même, toute honte bue, peu importe. Mais le RPR de Jacques CHIRAC, ça n'était pas un RPR qui courait derrière Monsieur ZEMMOUR. »

 

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