Lutter contre l'épidémie d'influenza aviaire qui touche les élevages

Fabien Lainé, Député des Landes, est intervenu lors de la séance de Questions au Gouvernement du mardi 7 février à l'Assemblée nationale, pour interroger Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, sur l'épidémie de grippe aviaire touchant les éleveurs. Revoir la question et sa réponse.

Fabien Lainé : "L'influenza aviaire frappe durement nos éleveurs"

Je souhaite vous interpeller à propos de la situation sanitaire au regard de l'influenza aviaire hautement pathogène qui frappe durement nos éleveurs, et au-delà, toute la filière avicole.

Pour faire face aux différentes vagues d'épizooties depuis 2017, le Gouvernement a toujours été aux côtés des acteurs de la filière palmipède via des indemnisations massives. En tant que parlementaire landais, je souhaitais saluer cet effort constant.

Au printemps 2017, le Ministre de l'Agriculture d'alors avait signé un pacte de biosécurité avec la filière palmipède à foie gras, créant ainsi des mesures préventives et réglementaires cherchant à réduire les risques de diffusion et de transmission dans le sud-ouest de la France.

Entre le 15 décembre 2022 et le 15 janvier 2023, le Gouvernement a mis en place le Plan Adour ayant pour but de créer un vide sanitaire. Ce plan a permis de limiter considérablement le nombre de foyers d'épisodes permettant de relancer le repeuplement des volailles.

Malgré les avancées conséquentes de la biosécurité, l'épizootie se répète, se généralise, en France et en Europe. Mais fort heureusement, nous entrevoyons désormais un espoir avec l'arrivée prochaine du vaccin.

Sans qu'elle ne devienne un substitut de la biosécurité, nous devons envisager de recourir à la vaccination massive, mais celle ci ne peut se mettre en place sans l'aide de l'État qui doit soutenir la filière avicole dans cette démarche.

La vaccination doit se faire volaille par volaille, avec un coût unitaire du vaccin très élevé. En outre, on devra ajouter un monitoring post-vaccination particulièrement lourd et onéreux, et cela afin de garantir la crédibilité et l'efficacité de la stratégie vaccinale retenue.

Compte tenu de ces conditions décrites, Monsieur le Ministre, envisagez-vous la mise en place d'un plan visant à soutenir financièrement nos éleveurs lors du déploiement de la vaccination ?

Marc Fesneau : "À la hauteur de l'accompagnement des éleveurs"

Merci de votre question qui me permet de faire le point sur l'influenza aviaire. D'abord le point d'étape sur l'influenza elle-même. Je vous rappelle qu'à l'issue de l'épisode de l'année dernière, nous avions eu plus de 1400 foyers. Nous sommes à date avec un peu plus de 310 foyers.

Alors je pense à tous les éleveurs touchés pour qui c'est parfois le deuxième et troisième, voire plus d'épisodes. Mais c'est quand même une meilleure nouvelle que l'année précédente, alors que nous nourrissions à date en tout cas, que nous nourrissions des inquiétudes l'an dernier, puisqu'on sait très bien que l'influenza était restée endémique, premier élément.

Deuxième élément, on a été à la hauteur de l'accompagnement des éleveurs y compris en terme d'indemnisation puisque plus d'un milliard d'euros ont été prévus pour l'indemnisation de la période qui courait en 2021 et en 2022 et que nous avons mis en place le même dispositif. Alors, qu'est-ce qu'on doit faire désormais ?

La première chose, il faut saluer le Plan Adour, vous avez raison de saluer l'action du Gouvernement mais c'est un plan qui a été monté avec les éleveurs, qui a été voulu par les éleveurs qui était un plan au fond de dédensification, c'est-à-dire dans la période les plus à risque de décembre-janvier, faire en sorte qu'on ne repeuple pas tout de suite les élevages pour éviter les périodes où il y a le plus de risques de contamination. Et ça a plutôt marché puisque dans la grande zone sud-ouest, il y a avait envoyé une 300 foyers. Il n'y en a que 20 cette année qui sont constatés.

On n'est pas complètement bout de l'épisode, mais en tout cas, on peut constater que ça a été dans le bon sens.

L'objectif, c'est de prolonger ces mesures là et donc on aura un accompagnement financier et ça nous paraît important de le faire. Premier objectif. Deuxième objectif de penser la même chose sur d'autres zones, de regarder comment on peut le faire, y compris pour préserver le patrimoine génétique qui sert pour les canards qui est en Pays de Loire et qui est menacé par l'influenza en Pays de Loire du fait des épisodes récents.

Puis, troisième élément, j'y viens la vaccination. Nous avons les résultats de la vaccination qui vont arriver d'ici le courant du mois de mars. On a commencé à déployer un plan parce qu'il faut faire de la logistique et de la prévisibilité. J'ai annoncé que le Gouvernement, l'État prendrait en charge une partie de la vaccination.

Et deuxième élément, on a besoin de travailler sur les normes de commerce. Pourquoi ? Parce qu'il y a des échanges internationaux qui sont soumis parfois à des règles de vaccination, il ne faudrait pas que ça vienne obérer nos capacités d'export.

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