Joséphine Baker au Panthéon 

Ce mardi 30 novembre, Freda Josephine McDonald, connue sous le nom de Joséphine Baker, fait son entrée au Panthéon. À travers elle, ce sont l’audace, le courage et l’esprit français qui sont mis à l’honneur. 

Mille facettes d’une vie et d’un visage reconnaissable entre tous : Joséphine Baker a incarné le 20ème siècle. C’est l’histoire d’une jeune fille issue d’une famille pauvre, au milieu d’une Amérique où la ségrégation était en vigueur qui va réussir à s’extraire de sa condition. Par ses choix et ses talents, elle devient une star mondiale du music-hall. Combattante de la France Libre contre l’occupant nazi pendant la guerre, Joséphine Baker mène essentiellement des missions de renseignement. Tout au long de la guerre, elle va fournir des informations précieuses sur l’éventualité de l’entrée en guerre de l’Italie, sur la politique du Japon, sur les agents allemands à Parisdes déplacements au Portugal, en France ou au Maroc. 

Elle a joué tous les rôles. Meneuse de revue, Résistante, elle a symbolisé la légèreté à la française dans tout ce qu’elle a de plus beau et de plus inspirant. La France qui vit, qui revit. La France résiliente, qui renaît après les plus grandes épreuves. Égérie des cubistes, devenue modèle de Kees Van Dongen, Pablo Picasso, Foujita, Man Ray, Calder, Modigliani. En uniforme des FFL, parées de ses décorations de guerre, Joséphine Baker prononce un discours le 28 août 1963, jour du mythique « I have a dream » de Martin Luther King. 

 Quand j'étais enfant et qu'on m'a chassée de ma maison, j'ai eu peur et je me suis enfuie, très loin, dans un endroit appelé la France. […] Je dois vous dire, Mesdames et Messieurs, que dans ce pays, je n'ai jamais eu peur. C'était comme un endroit féerique.

Symbole de l’ouverture et de la tolérance, elle adopte douze enfants d'origine différente : sa fratrie, qu’elle surnomme « tribu arc-en-ciel ». 

 Le 12 avril 1975, elle décède à Paris à l’âge de 68 ans. La France lui rend un hommage militaire et lui accorde des funérailles nationales à l'Église de la Madeleine à Paris. Peu de temps avant sa mort, le président de l’époque, Valéry Giscard d'Estaing lui avait fait part de «la reconnaissance de la France dont le cœur a si souvent battu avec le vôtre ».

Elle chantait "J’ai deux amours : mon pays et Paris. »

Elle va désormais entrer, symboliquement, au Panthéon, au cœur de ce pays et de ce Paris qu’elle a tant aimés. 

Aux grandes femmes, la France reconnaissante.

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