Isabelle Florennes : « C’est une bonne chose de reprendre le dialogue social initié par François Bayrou »

Gouvernement : « Reprendre le dialogue social initié par François Bayrou »

La nomination du successeur de François Bayrou comme Premier ministre ouvre une nouvelle séquence politique. Pour Isabelle Florennes, l’enjeu est de renouer avec la méthode impulsée par notre président : le dialogue social, qu'elle qualifie de « pilier de notre société ». 

Les centristes ont été particulièrement déçus de l’échec du dialogue social. [Il faut] le remettre en place.

Le travail à venir consistera, selon elle, à consulter les partis et les groupes parlementaires pour « définir quels seront les objectifs » et bâtir un socle partagé.

La sénatrice a également insisté sur la coopération déjà engagée entre le socle commun et Les Républicains, citant la présence de ministres issus de cette famille politique : « Ce travail de construction de la confiance interne à ce gouvernement, je le crois, fonctionne. » Une confiance qui doit désormais se traduire en efficacité, notamment dans la préparation du budget.

Réforme des retraites : « Faire confiance aux partenaires sociaux »

Interrogée sur le dossier des retraites, Isabelle Florennes a rappelé que la méthode proposée par le conclave, sous l’impulsion de François Bayrou, avait permis d’avancer. Elle repose sur un principe clair : « Faire confiance aux partenaires sociaux. »

La sénatrice a dénoncé les postures irréalistes de certains partis qui sont dans « l’imposture » sans propositions : 

Nier la question démographique, c’est nier le réel. 

À l’inverse, le MoDem défend une approche pragmatique, fondée sur la responsabilité et la recherche de solutions partagées.

Elle a également ouvert la porte à des ajustements en termes de financement, notamment sur la contribution des hauts revenus, soutenue par les élus MoDem : 

Depuis 2023, nous avons voté à chaque budget une contribution des hauts revenus. Il faut peut-être revoir les choses (…) tout en étant raisonnable sur la question de l’appareil productif.

Enfin, Isabelle Florennes a souligné que cette réforme devait être l’occasion d’un changement de méthode, en confiant davantage de responsabilités aux acteurs de terrain. Un modèle qui existe déjà ailleurs en Europe, notamment en Allemagne, où les systèmes proportionnels permettent de bâtir des compromis solides, système que le MoDem souhaite instauré depuis de nombreuses années en France.

La proportionnelle permet des contrats de gouvernance, des consensus et permet au pays d'avancer.

Politique : « Les Français attendent qu’on s’entende »

Sur le coût des charges, Isabelle Florennes a reconnu qu’il existe « un problème sur la question des salaires ». Mais elle a immédiatement élargi la perspective : la question est celle du financement global de notre modèle social – hôpital, soins, retraites.

Pour la sénatrice, la réponse ne peut venir que d’une concertation large et responsable. « Les centristes ont régulièrement demandé cette conférence sociale », a-t-elle rappelé, plaidant pour une approche d’équilibre entre la préservation de la protection sociale et la compétitivité de l’économie française « tous ensemble autour de la table ».

Il faut trouver un équilibre entre une protection sociale que nous avons et qui est un plus en France et un système à l'équilibre entre le déficit public et un appareil de production qu'on doit préserver et qu'il faut renforcer pour que notre pays puisse continuer à courir dans la cour des grands.

Elle a enfin exprimé une attente forte des citoyens : « Les Français ont une déception par rapport à la classe politique (…) c’est qu’on n’arrive pas à s’entendre. » C’est pourquoi, selon elle, la priorité doit être de retrouver l’esprit de compromis, afin d’apporter des solutions concrètes et durables.

Les Français sont déçus on n'arrive pas à s'entendre, qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord pour de l'apaisement et pour avancer ensemble, à trouver des solutions ensemble.