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Géraldine Bannier : « Des mesures miroirs dans le Mercosur sont indispensables pour éviter d'importer ce que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes »

Ce mercredi 19 novembre 2025, notre députée de la Mayenne, Géraldine Bannier, a interrogé le gouvernement sur le l’accord du Mercosur.

Madame la ministre, nos agriculteurs sont vent debout contre le traité de libre-échange avec le Mercosur. Les citoyens s'interrogent. Il y a eu sur ce traité plusieurs expressions dont certaines ont pu semer le trouble et laisser penser que la France pourrait se satisfaire de cet accord en l'état, notamment sur le volet agricole. La France est certes une puissance exportatrice, elle a besoin de ces accords, mais à la condition qu'ils soient équilibrés, respectueux de nos producteurs, de nos normes sanitaires et environnementales. 

En premier lieu, nos filières de production, en particulier l'élevage, ont besoin d'être protégées. Des garanties bilatérales sont inscrites dans l'accord, avec la clause de sauvegarde spécifique proposée par la Commission européenne. Cela ne paraît pas suffisant à ce stade. De fait, il faut que la France puisse être en mesure de l'activer facilement. C'est la survie d'un modèle alimentaire de grande qualité, assuré par des agriculteurs passionnés, exigeants, souvent injustement décriés, qui est en jeu. 

En second lieu, des mesures miroirs sont indispensables pour éviter d'importer ce que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes. Hormones de croissance, antibiotiques, farines animales notamment. Il faut aussi des contrôles tout au long de la chaîne de production et d'importation pour vérifier, pour rassurer. Or, capacité de contrôle aux frontières de l'Europe et des États membres, clause de sauvegarde renforcée, aide au secteur agricole français, tout cela apparaît à ce stade insuffisamment protecteur. 

Enfin, Madame la Ministre, la France ne doit pas être la seule à mener ce combat. Nous devons activement continuer à rechercher le soutien de nos partenaires européens en ce sens. 

Pouvez-vous nous confirmer que la France continuera de s'opposer à cet accord en l'état ? Quelles orientations défendrez-vous en matière de clauses de sauvegarde et de contrôle ? Quelles démarches la France va-t-elle entreprendre auprès des autres États membres pour faire pression au cours des négociations sur la Commission ?

 

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