Geneviève Darrieussecq : "On a besoin que cette image vraie du handicap irrigue la société"

Le Parisien
Genevieve Darrieussecq et Fanny Riedberger
(© Le Parisien / Arnaud Dumontier)

Diffusée ce lundi 9 janvier sur TF1, la série Lycée Toulouse-Lautrec met en scène une jeune fille valide et ses camarades, la plupart en situation de handicap. Rencontre entre Geneviève Darrieussecq, Ministre délégué aux Personnes handicapées, et Fanny Riedberger, la productrice. Entretien dans Le Parisien.

Au ministère des Solidarités où elle est déléguée aux personnes handicapées depuis juillet 2022, Geneviève Darrieussecq se réjouit de la diffusion ce lundi 9 janvier, à 21h10, sur TF1, de la série « Lycée Toulouse-Lautrec », créée par Fanny Riedberger.

À notre initiative, elles se sont rencontrées ce vendredi pour parler d’inclusion, tant sur le petit écran que dans la ville et à l’école. Inspirée de l’expérience de la productrice, la fiction en six épisodes raconte l’histoire de Victoire, adolescente valide obligée de suivre son frère dans un établissement qui accueille majoritairement des élèves en situation de handicap.

Comment cette série peut-elle faire évoluer le regard qu'on porte sur le handicap ?

Geneviève Darrieussecq - J’y ai vu avant tout des jeunes qui ont des aspirations, des émotions, des caractères d’adolescents. Il est important de déconstruire la représentation stéréotypée qu’on a parfois du handicap. Pour que l’inclusion soit réussie, il faut que notre société se détache de ces préjugés.

Fanny Riedberger - Je n’ai pas fait une série sur le handicap mais sur des lycéens. Il se trouve que, parmi eux, certains sont en situation de handicap. Le pari sera gagné si, au bout de quelques épisodes, le téléspectateur ne voit plus des handicapés mais juste une bande de jeunes.

G.D. - On peut faire des déclarations, marteler le mot « inclusion », l’effet est limité. On a besoin d’histoires qui portent ça différemment, de représentations qui ne soient pas misérabilistes, que cette image vraie irrigue la société.

Le regard des personnes valides sur celles en situation de handicap est biaisé ?

G.D. - Ces représentations sont liées à la manière dont notre pays a historiquement considéré le handicap. Longtemps, la France a eu une approche trop médicale. Étaient créées des institutions, souvent isolées, qui mettaient les gens à l’écart. Nous avons entamé une importante transformation de ce modèle pour accueillir les personnes handicapées dans le milieu ordinaire.
 

📰 Retrouvez l'entretien complet dans Le Parisien

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