François Bayrou : « Les agriculteurs se tiennent aux côtés de la société et non à côté d’elle. C’est désormais à la société de se tenir aux côtés de ses agriculteurs dans les mutations profondes et les défis qui sont devant eux.»
Retrouvez l'article paru dans le Figaro ce 9 juillet 2021, sur la note du Haut-commissariat au Plan portant sur les nécessaires appuis que doit recevoir l'agriculture française.
Par Olivia Détroyat
Canicule, jaunisse de la betterave, inondations... En faisant état mercredi d'une chute de 1,8 % de la production agricole en 2020, l'Insee a confirmé l'impact du dérèglement climatique sur la Ferme France. Alors que le gouvernement a lancé en mai le « Varenne de l'eau » (séries de consultations autour de l'eau), François Bayrou enfonce le clou. Dans une note publiée ce vendredi que Le Figaro a consulté, le haut-commissaire au Plan dresse un tableau précis des fragilités de nos campagnes, entre diminution constante du nombre des agriculteurs - passés de 1,6 million à 450 000 en quarante ans -, pressions écologiques, et désamour des Français.
« Alors que la France a été à l'avant-garde de la révolution agricole, elle subit depuis vingt ans un déclassement constant sur la scène mondiale, d'où elle a perdu sa place delocomotive. Or l'agriculture est un pan majeur de notre stratégie de reconquête productive » , souligne-t-il. Defait, la balance commerciale de La ferme France a été déficitaire de 0,9 milliard d'euros en 2019 avec ses voisins européens.
Mais celui qui pilote le « Plan » , voulu par Emmanuel Macron, lance aussi des pistes pour redresser la barre. Alors que la renégociation de la PAC a ravivé les divisions entre le monde agricole, les ONG et les associations de protection de l'environnement, il prévient : « Le socle de la reconquête passe par la réconciliation entre la quantité de production et la qualité environnementale. Le divorce que l'on a vu se créer en dix ans n'est pas inéluctable. Ça passe par exemple par la prise de conscience que l'agriculture est un puits à carbone formidable, et non une offense à la planète. »
Comme solutions concrètes, le rapport met en avant la rotation des cultures, ou la plantation de haies favorables à la biodiversité et au stockage du CO2 . Un sujet auquel le gouvernement s'est attaqué dans le plan de relance en débloquant 50 millions d'euros pour replanter des haies, dont 70 % ont disparu des bocages français depuis 1950. « La relance est utile mais ne suffit pas, prévient François Bayrou. C'est bien un projet dereconquête que je défends. »
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