François Bayrou : "La réunion autour du Président montre qu'il y a un chemin pour discuter ensemble"

François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité d'Adrien Gindre dans la matinale de LCI ce jeudi, pour revenir sur la rencontre entre chefs de partis qui a eu lieu la veille autour du Président de la République.

8 h 30 sur LCI. L'interview ce matin, c'est avec François Bayrou, bonjour

Bonjour.

Vous êtes notamment président du MoDem, maire de Pau, et vous avez veillé très tard cette nuit. 12h d'entretien avec le chef de l'Etat et les autres chefs de parti. Ça a duré jusqu'à 3 h du matin. La nuit a donc été très courte et déjà ce matin, on a quelques commentaires de vos homologues des autres partis.

Eric Ciotti pour Les Républicains, qui a dit qu'il n'est pas convaincu pour l'heure. Olivier Faure du Parti socialiste, qui dit que "personne ne peut estimer qu'il en est sorti quelque chose". Et pour vous, succès ou échec, cette rencontre ?

C'était très intéressant, très original, inédit : c'est la première fois que ça se faisait. Et lorsque des opposants disent "Je ne suis pas convaincu encore", traduit en français, ça veut dire ça m'a intéressé. Il faut aller plus loin et c'est ce que tous les participants ressentaient. Alors c'est une réunion qui a été tout à fait inédite dans son format. Vous avez dit 12 h de temps.

Il y en aura un autre. Est-ce que vous insistez sur le fait qu'ils ne sont que dans la temporalité ? Pas encore. Il y aura d'autres, des rencontres ?

Il y aura d'autres rencontres de cet ordre et on va en parler. Ça a commencé peut-être, pour se représenter ce qu'a été le caractère de cet événement, ça a commencé par 4h sur la politique étrangère.

Où il y avait plutôt un consensus ?

Toutes les parties du monde ont été examinées et ce qui ne s'était jamais produit et ne se serait jamais produit au travers du temps depuis les débuts de la cinquième République, c'est qu'il y avait un accord général, y compris de tous ceux qui n'avaient pas soutenu l'Ukraine, pour dire maintenant, il faut qu'on soit engagé et il n'y a plus entre nous de débats, en France, sur le soutien de l'Ukraine.

Au Parlement, normalement, le gouvernement informe sur sa politique. On a un peu le sentiment, pardon, mais c'était un contournement du Parlement. L'exécutif, les chefs de parti, normalement, c'est une discussion entre élus et gouvernement.

Et bien le Parlement aura ces débats et ces discussions comme c'est normal et légitime. Il ne s'agit absolument pas d'enlever quoi que ce soit au Parlement. Mais, vous mesurez bien, le Parlement depuis un an, ce que les Français en ont entendu, c'est des affrontements extrêmement violents, des injures, des noms d'oiseau dans un brouhaha impossible à maîtriser.

Cette nuit, c'était apaisé ?

Et c'était au contraire très constructif, apaisé, avec par moments de l'humour. Et ces 4h sur la politique étrangère ont permis à chacun de mesurer les défis qui sont en face de nous, de notre pays. Et d'une certaine manière, en raison de cette réflexion approfondie sur ce qui se passe dans le monde, en Europe et dans le monde, ça a donné à chacun un sentiment de responsabilité plus important, plus de gravité.

Est-ce que pour autant, François Bayrou, le président, a aussi, dans cet exercice, accepté formellement des propositions des oppositions ? Il avait dit qu'il était là pour écouter.

Il a fait plus que ça. Il a donné plusieurs orientations en indiquant que dans ce format-là, on continuerait à approfondir plusieurs sujets.

Quelles propositions a-t-il formellement acceptées ?

Il y un sujet social. La situation des très bas salaires, la situation de ceux qui travaillent tout en étant dans des secteurs où les salaires sont extrêmement bas.

Donc il y aura une conférence sociale ?

Il y aura de ce point de vue-là une réflexion partagée. Et il a accepté une grande conférence démocratique sur nos institutions, sur le mode de scrutin. Vous vous souvenez qu'il s'était engagé depuis l'élection présidentielle.

C'est une annonce que vous nous faites : il n'y a pas que la conférence sociale sur les salaires, il y aura une conférence sur les institutions ?

C'est ce que le président de la République a dit. Et il a même dit que ça serait dans ce format qu'on pourrait étudier le mode de scrutin, les précautions à prendre pour que nos institutions soient à la hauteur de ce que nous sommes en train de vivre et qui est complètement inédit. Vous voyez bien que tous les pays du monde autour de nous et tous les pays d'Europe, je ne parle même pas de tous les pays d'Afrique qui sont secoués de coups d'État de jour en jour, de coups d'État en coups d'Etat.

Quand vous dites mode de scrutin, ça veut dire proportionnelle ? Ça veut dire que le Président s'est dit ouvert à la proportionnelle ?

Tous les partis qui étaient là, je ne crois pas me tromper en disant tous, ont dit : la proportionnelle, ça nous intéresse, c'est votre engagement, où est ce qu'on en est ? On a parlé de référendum…

Sur la proportionnelle : est-ce que le président, parce que c'est important, il a écouté ? Est ce qu'il a donné son avis ? Est-ce qu'il a dit "j'y suis favorable" ?

Il a dit : c'est un engagement que j'ai pris, nous allons l'examiner ensemble. Vous vous souvenez qu'il avait parlé d'une conférence transpartisane…

Sur les institutions.

Et cette conférence, elle était là. On a parlé du périmètre des collectivités locales. On est dans un labyrinthe de collectivités locales, où personne ne se reconnaît plus.

On va revenir sur le référendum… On va faire les sujets un par un parce qu'ils sont d'ampleur conséquente. Le référendum, c'est un sujet, par exemple, qui est demandé par certaines oppositions. Je mets de côté même la question de l'immigration, on y reviendra. Mais sur le principe du référendum, est-ce que le président a pris un engagement ? Est ce qu'il compte en faire ou est ce qu'il a pris l'engagement de ne pas en faire, est-ce qu'il a dit quelque chose de formel ?

Non, non. Il a dit formellement qu'il avait l'intention qu'on clarifie cette question entre nous : qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Vous savez que des responsables ont parlé de référendum à choix multiples…

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, parlait de "préférendum", préférence et référendum.

Oui, donc c'était un néologisme pour la circonstance.

L'idée a été retenue ?

L'idée a été non seulement évoquée mais actée par le président de la République. Il veut approfondir cette question.

Du préférendum ?

Non, non. Il a dit que ce n'était pas son idée, qu'il ne savait pas ce que c'était, mais qu'on allait approfondir tout ça.

Donc on écarte le préférendum et on approfondit le référendum, c'est ce que vous nous dites ?

Essayons de ne pas être trop simpliste. Tout le monde a le droit d'amener une idée. La question a été posée par exemple, du nombre de signatures qu'il faut pour obtenir un référendum d'initiative de la société.

Qu'on appelle le référendum d'initiative partagée ...

Ça n'a pas que des avantages. Regardons bien les choses en face parce que des mouvements d'humeur de l'opinion peuvent tout d'un coup entraîner des changements dont on n'est pas sûr qu'ils seraient les bons. Mais on va approfondir ces questions. Qu'est-ce qui se passe en réalité ? Il se passe que nous n'avions pas pris la mesure, tous ensemble, à l'exception de certains, naturellement, mais nous n'avions pas pris la mesure de ce qu'était l'exigence du pluralisme en France.

C'est à dire ?

Vous voyez bien à quel point aujourd'hui… Autrefois, on avait deux camps : les pour et les contre, la gauche et la droite. Et tout ceci a volé en éclats. Asseyez-vous autour de la table de famille et mettez sur la table la question du vaccin ou la question du changement climatique… Et tout d'un coup, vous avez des affrontements qui sont parfois tellement passionnels qu'ils en deviennent excessifs.

Mais le référendum, c'est binaire, c'est oui ou non. Est-ce que vous pensez que c'est un moyen de trancher ces sujets ?

Vous voyez bien que d'autres idées avaient été émises pour que ça ne soit pas un oui ou non. Mais…

Pardon, je m'arrête. Est-ce que vous, vous considérez que c'est une bonne idée, le référendum ?

Oui, je pense qu'il est nécessaire, lorsqu'on est devant des blocages, lorsqu'on est dans des situations dont on ne peut pas sortir par la voie parlementaire ordinaire. Parce que vous voyez bien que les décisions n'arrivent pas à être prises, alors il est légitime de faire appel au peuple. Encore faut-il que ce soit de grands sujets, qu'ils soient parfaitement expliqués. Vous savez bien que j'ai…

Insisté sur la pédagogie...

Sur les retraites. J'ai un sentiment de regret profond parce qu'on n'a pas expliqué aux Français quels étaient les enjeux et quelles étaient les données de la décision à ce sujet.

Alors sur quels sujets ça pourrait se faire ?

Pour l'instant, le référendum, c'est défini par la Constitution pour un certain nombre de sujets économiques et sociaux, ou bien sur des sujets qui ont été adoptés par la voie parlementaire. On fait une loi et on peut la soumettre au référendum. Si, les deux chambres, Assemblée nationale et Sénat, s'accordent.

Donc il y aura bien un travail pour élargir le champ du référendum, éventuellement, donc modifier la Constitution ?

C'est ce que le président de la République et ceux qui étaient assis autour de la table, tous, ont dit. Ce qui est frappant, c'est qu'avant cette réunion, probablement, la plupart des observateurs et la plupart de ceux qui allaient y participer avaient l'impression qu'on comprenait pas de quoi il s'agissait, que c'était inimaginable, que les affrontements étaient tels qu'on ne pourrait pas avancer.

Et tout d'un coup, on s'est aperçu qu'il y avait un chemin, au moins pour qu'on discute ensemble des fondamentaux, pas d'un texte, mais de manière constructive, dépassionnée, j'allais dire civique, éducation civique et éducation du citoyen. Une discussion civique où chacun, dans sa responsabilité et avec ses propres idées, accepte de confronter son sentiment, son engagement avec le sentiment et l'engagement des autres, qui ne sont pas de votre opinion.

Est ce qu'on en parle de l'avenir du quinquennat d'Emmanuel Macron, de l'avenir de la France, de la démocratie ? À quel niveau vous placez l'enjeu, vous, de ce qu'il s'est passé là ?

Vous savez que je suis commissaire au Plan par ailleurs, et que l'horizon du plan, c'est 10, 20, 30 ans. Et c'est de ces décennies qui viennent qu'il est question. En réalité, on a l'impression qu'il s'agit de sujets d'actualité. Ce n'est pas vrai. On passe d'un temps dans lequel on avait des affrontements simplistes, au temps où on est obligé de prendre en compte le pluralisme des Français.

Et nous avons une très grande chance, la France, parce que selon moi, là j'exprime mon opinion, parce que les autres pays qui nous entourent, ils sont très souvent conduits à des blocages de grande démocratie. Autour de nous, les Pays-Bas, la Belgique souvent, se retrouvent pendant des mois et des mois bloqués. En France, nous avons, et c'est ce qu'ont voulu les enquêteurs de la cinquième République, nous avons un arbitre. Et cet arbitre, c'est le président de la République élu au suffrage universel par les Français. Charge à lui de tenir compte, d'enregistrer, ce qu'est le pluralisme français, ce que sont les différentes tendances.

Mais il faut aussi faire une mise à jour personnelle, de changer de manière de fonctionner…

Oui, mais c'est un changement, j'y reviens. Il y avait des moments tout à fait intéressants parce que quand vous observiez en connaissant chacun des acteurs autour de la table, vous aviez des signes d'assentiment de gens qui n'auraient jamais pu penser se trouver d'accord sur quelque chose.

Par exemple ? Sur quels sujets il y a eu consensus ?

Par exemple, dans la description du trouble du pays, de ce qui s'est passé au moment des "émeutes", de ce qui s'est passé à ce moment-là. Vous voyez les différentes sensibilités des gens qui sont des extrêmes.

Sur les constats plutôt que sur les solutions, j'imagine ?

Des gens qui sont des extrêmes, acharnés les uns contre les autres en général, et puis contre le gouvernement. Il y a beaucoup de contre dans la vie politique française qui tout d'un coup disaient : mais ce qu'il dit ou ce qu'elle dit, c'est quelque chose de profond et d'important pour nous. Au fond, ils ont partagé plus qu'ils ne croyaient pouvoir partager jamais.

François Bayrou, vous disiez "c'est un moment important, le président doit changer". Il y a eu des tentatives à plusieurs fois, il a dit : se réinventer, à commencer par moi-même. Il y a un an, et vous êtes bien placé pour le savoir, il a lancé le Conseil national de la refondation, dont vous êtes le secrétaire général. Des initiatives, il y en a eu d'autres. Est-ce que celle-ci vient remplacer toutes les précédentes ?

Non.

Par exemple, est-ce que le CNR disparaît ?

Pas du tout. Et le président de la République, je crois, va avoir l'occasion de le dire.

C’est-à-dire ?

Que le CNR non seulement ne s'efface pas mais va au contraire prendre un rythme nouveau.

Il y aura de nouvelles responsabilités ?

Oui.

Qu'est ce qui se passe ? Vous décrivez très bien les choses. Vous dites "il a fait plusieurs tentatives". En réalité, le président de la République cherche depuis des années à renouveler le rapport entre les puissants et les citoyens.

Avec un résultat mitigé…

Les gens de la vie de tous les jours, les salariés, les retraités, les chômeurs, les jeunes et les moins jeunes… La base de la pyramide sociale et ceux qui ont des responsabilités de pouvoir. Et depuis longtemps, il porte cette idée. Je peux en attester puisque nous avons beaucoup travaillé ensemble sur ce point. Il porte cette idée qu'il faut renouveler ce lien-là. Il faut remplacer ce lien de défiance par un lien au moins, peut-être pas spontanément de confiance, mais au moins de prise au sérieux de ce que dit l'autre, de ce que sont les responsabilités de l'autre. Et si on arrive à faire ça en France…

Alors le pays changera ?

Alors on aura profondément changé la situation de la démocratie française.

Vous disiez à l'instant, François Bayrou, en tant que haut-commissaire au Plan, ce qui vous intéresse aussi, c'est de projeter le pays à dix ans et au-delà. Parce que les sujets d'actualité, il y a un sujet par définition qui fait parfaitement le point entre l'actualité et l'avenir, c'est l'immigration. C'est un sujet d'ampleur qui intéressait beaucoup des partis qui étaient présents hier. Concrètement, si là pour le compte on parle du très court terme, il y a un projet de loi qui doit être examiné au Parlement cet automne…

Oui, c'est le Parlement.

Il n'y a pas de consensus. Est-ce que vous, vous considérez, par exemple, qu'il faut sortir de ce projet de loi les titres de séjour pour les métiers en tension, comme le demandent les Républicains, qui sont opposés à cette mesure ?

Alors ce que j'espère moi, c'est que le climat nouveau de Saint-Denis, puisque c'était à Saint-Denis, qui était la maison des filles de la Légion d'honneur, dans des bâtiments absolument superbes et que j'ignorais pour ma part. Ce climat nouveau, j'espère qu'il va permettre des débats au Parlement différents. Moi, ma position est très claire lorsque quelqu'un venu d'ailleurs, poussé par la nécessité ou par des persécutions et peut-être par la nécessité, qu'il vient, qu'il veut travailler, qui s'engage pour travailler, qu'il s'engage dans l'apprentissage de la langue et qu'il s'engage… c'est encore plus profond que la langue, qu'il s'engage dans la prise de conscience que nous sommes un pays avec une culture. On a des, des manières de vivre, on a des manières d'être, qu'il faut respecter. C'est ça un pays.

Mais est-ce que ces titres de séjours doivent être dans la loi, ou ça peut être une simple circulaire, plus tard…

Je ne sais pas. C'est aux ministres et au gouvernement de définir.

C'est important pour la majorité…

Et c'est au Parlement de l'examiner. Mais ce que je crois, c'est que ceux-là, on peut tout à fait garantir leur place dans la société.

Mais quand vous dites nouvel état d'esprit, François Bayrou, vous dites : Les Républicains doivent accepter le texte du gouvernement ou bien le gouvernement doit accepter le texte des Républicains ?

Je ne donne aucune leçon à qui que ce soit.

Mais il faudra bien trouver un compromis. Dans ce cas-là, il n'existe pas aujourd'hui.

Mesurez ça. Lorsque vous passez d'un pays en affrontement systématique ; à un pays où vous acceptez de comprendre que, au fond, comme dans une symphonie ou comme dans un orgue, chaque conviction, chaque engagement est et doit être respecté et que c'est la confrontation avec les autres qui va permettre, y compris dans le conflit. La démocratie, ce n'est jamais sans conflits, y compris dans l'affrontement. Mais c'est cela qui permettra de sortir des blocages que nous vivons depuis des décennies.

Mais tout ça, François Bayrou, quel est l'objectif ultime ? Il y a quelques jours, le ministre de l'Intérieur s'est beaucoup exprimé, Gérald Darmanin, pour dire la victoire de Marine Le Pen en 2027 et probable. Est-ce que vous reprendrez ce qualificatif à votre compte ?

Non.

Et est-ce que tout ce qu'on fait là aujourd'hui, tout ce que vous faites là aujourd'hui, c'est dans cet objectif-là : empêcher l'accession de Marine Le Pen en 2027 ?

Non. Ça n'est pas un enjeu partisan ou un enjeu d'affrontement politicien. Ce n'est pas pour empêcher la victoire des uns et la victoire des autres. Si la France va bien, les choix qui seront les siens seront des choix qui permettront de réunir les Français et pas de les opposer entre eux. Voilà ma conviction personnelle et profonde. La question, c'est est-ce que la France peut se tirer des immenses risques qui sont devant elle en raison de son histoire, de sa manière d'être, et qui sont devant tous les pays d'Europe et du monde ?

Aujourd'hui, il n'y a pas un pays qui puisse être défini comme serein. Tournez-vous vers la Russie, hélas, vers la guerre, des offensives et des agressions entre la Russie et l'Ukraine. Regardez la Chine, regardez même l'Inde, regardez le Moyen-Orient, regardez l'Afrique.

Nous sommes, en raison des immenses bouleversements que nous sommes en train de vivre, du numérique, des images, de tout ce que vous vivez de votre métier, des passions que ça déchaîne, qui ne sont pas régulées, nous sommes devant des risques extraordinaires de fractures et d'affrontements.

La question, c'est est ce que nous pouvons résoudre ces fractures ? Et vous savez, les médecins, quand ils doivent résoudre une fracture, ils rapprochent, ils essaient de faire en sorte que ça cicatrise. C'est exactement cela l'enjeu. L'enjeu, c'est offrir à notre pays une chance que les temps aujourd'hui menacent, une chance de s'en sortir aussi bien et mieux que les autres.

Un dernier mot, François Bayrou. On est en période de rentrée scolaire. Vous avez été ministre de l'Éducation et dimanche dernier, sur TF1, le ministre l'Éducation Gabriel Attal a annoncé l'interdiction de l'abaya dans tous les établissements scolaires publics. Il y a deux jours, à votre place, la secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache disait : faisons une expérimentation de l'uniforme, elle appelle cela la tenue scolaire, au moins dans les quartiers politiques de la ville. Qu'est-ce que vous, vous dites ?

Je pense qu'il y a une demande comme ça de l'opinion.

Sur l'uniforme ?

Après, je ne crois pas que ça s'impose depuis le sommet. Je pense qu'il faut que les établissements s'expriment, demandent que, peut-être les académies, certaines académies s'expriment et demandent. Je ne crois pas qu'il faille, c'est une petite nuance avec la secrétaire d'État qui s'est exprimée, je ne crois pas du tout qu'il faille limiter ça aux quartiers sensibles. Aux quartiers, comme on dit, de politique de la ville, c'est-à-dire ceux dans lesquels les tensions sont les plus grandes. Il n'y a aucune raison, s'il y a des demandes de cet ordre. Il faut qu'elles touchent…

Au cas par cas ?

Au cas par cas, avec un engagement…

Sur l'ensemble du territoire ?

L'ensemble du territoire et l'ensemble des établissements scolaires.

Merci beaucoup François Bayrou après cette courte nuit d'avoir été l'invité de LCI ce matin.

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