François Bayrou, invité de France Info 

François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité de la matinale de France Info ce lundi 16 mai à 8h30.

Bonjour François Bayrou.

Bonjour.

Voilà trois semaines qu’Emmanuel Macron a été réélu, toujours rien, pas de nouveau Premier ministre, pas de nouveau gouvernement. Pourquoi c'est si long ?

D'abord, cela va venir. Je pense que la semaine qui s'ouvre sera, de ce point de vue, révélatrice. Je ne suis pas choqué que, dans la transition entre deux législatures, deux périodes, le Président de la République réélu prenne du temps, un peu de temps pour remettre les choses à plat, pour que l'on aperçoive bien les problèmes qui vont se poser et pour prendre les décisions qui s'imposent.

Toutes les autres démocraties dans le monde, je crois presque toutes, en tout cas c'est vrai des plus grandes, la démocratie américaine par exemple, lorsqu'il y a une élection, prennent deux mois à peu près pour poser les choses.

C'est différent aux États-Unis parce que toute l'administration fait ses cartons, ce n'est pas le cas en France.

Ce n'est pas seulement le sujet. Le sujet, c'est que le Président élu a besoin d’apercevoir la période qui s'ouvre comme une période nouvelle et, dans cette période-là, au fond qu'il mette en place ses nouvelles équipes.

Cela donne un sentiment de flottement, d'improvisation au sommet de l’État.

Ce n'est pas problématique ?

D’abord, c'est un sentiment, je ne crois pas du tout à cela. À la fois les équipes sont en place, y compris les équipes du gouvernement actuel.

Vous voyez bien, les ministres du gouvernement actuel, le Premier ministre en tête, ils s'impatientent, ils attendent de pouvoir partir.

Ils ne vont pas attendre longtemps.

Cette idée selon laquelle il faut être sous la pression des événements, sous la pression du calendrier, sous votre pression, la pression des médias en disant : « Mais alors, cela tarde » je pense que c'est une idée qui ne correspond pas à la difficulté.

À Emmanuel Macron

Peut-être, mais à la difficulté des temps que nous vivons.

Je ne sais pas si l’on se rend compte de la période dans laquelle on est entré, on en dira peut-être un mot. Mais c'est une période si lourde de crises : et de crises que, pour l'instant, on n'aperçoit pas.

On n’a en tête que le Covid et que l'Ukraine, mais il y a d'autres crises extrêmement lourdes qui sont en train de se présenter devant nous à l'horizon et, au fond, le fait que le Président de la République prenne un peu de temps pour poser les choses, moi, ne me choque pas.

Vous savez bien que ma position sur le fond, mais c'était ma position et elle n'a pas été retenue, c'était que l'on aurait très bien pu aller jusqu'aux élections législatives avec le gouvernement Castex pour assumer et assurer la transition et nommer le nouveau gouvernement avec la nouvelle majorité. Ce n'est pas la solution qui a été retenue, mais c'est une explication du pourquoi cela me choque moins que vous.

Est-ce que cela doit être une femme ?

Cela va être une femme, apparemment. Vous le savez bien, vous l'avez annoncé sur tous les tons.

Non, on n’a rien annoncé du tout ! On est comme vous !

A priori, c'est une femme.

Tous les articles de presse annoncent ce choix.

Vous savez comme nous que, parfois, la presse se trompe !

Cela, c'est possible. Peut-être cela vous arrive, à la presse pas à vous, jamais ! Mais à la presse plus souvent.

A priori c'est le choix d’Emmanuel Macron de se porter sur une femme.

A priori.

C’est ce qu’il vous a dit, vous ne vous fondez pas sur la presse, mais vous, vous avez un lien direct avec le Président.

Mais jusqu'à la dernière minute, le Président de la République, en fonction des éléments que j'ai indiqués, est libre de son choix, et c'est très bien comme cela, car, ce qui ne serait pas bien, c’est céder à une pression, quelle qu'elle soit, médiatique ou politique.

Je pense que c'est très bien qu’il soit libre de son choix, qu'il l'exerce en conscience et que l'on essaie de partager avec le pays, avec nos concitoyens, avec l'opinion publique, avec ceux qui nous écoutent, la gravité de ce choix.

Est-ce que cela pourrait être, quel que soit son sexe, une personne de gauche ?

Emmanuel Macron a été élu, et c'est l'engagement de ma vie, pour que l'on arrête de présenter la politique française comme résumée….

Mais les gens n’arrivent pas dans le champ politique vierges de toute étiquette, ils viennent, sauf ceux qui ont rejoint Emmanuel Macron il y a cinq ans, ils viennent de la droite ou de la gauche ou ils viennent de chez vous.

Ils viennent du centre.

Du centre droit.

Non, j'ai été le créateur d'un mouvement politique, qui précisément, s'est défini en refusant de se rallier à cette opposition que j'ai toujours considérée comme simpliste et stupide entre droite et gauche, comme s'il n'y avait que cela dans la vie. Or, ce n'est plus cela le cadre et Emmanuel Macron a été élu pour dépasser ce cadre. Vous comprendrez donc que c'est la question qui, là, ne correspond pas.

Il n’y a pas de cursus éliminatoire, une personnalité de gauche comme de droite peut être nommée à Matignon aujourd'hui ou demain.

Une personnalité qui fut de gauche, qui fut de droite, qui garde des valeurs d'engagement, mais qui n'est pas d'un camp.

Arrêtons-nous peut-être un quart de seconde, le propre de la période dans laquelle nous sommes entrés, pas aujourd'hui mais en 2017, par l'élection du Président de la République, c'est que précisément on refuse de couper en deux la vie politique car cela ne correspond plus à la réalité.

Regardez les deux grands partis de gouvernement, l’un dit de gauche le Parti socialiste, l'autre dit de droite LR, regardez dans quel état l'élection présidentielle les a laissés et vous comprendrez que les citoyens, eux, ne veulent pas résumer les choses à cela.

Ils les résument à des équipes, des projets et, je n'aime pas le mot mais tout le monde comprend ce qu'il veut dire, des valeurs plus profondes. Et ce sont ces valeurs profondes qui doivent orienter les choix.

Le nom qui circule le plus en ce moment en parlant du poste de Premier ministre, c'est une celui d'une femme venue de la droite, Catherine Vautrin, qui a donc été contre le mariage pour tous, qui a manifesté aux côtés de la manifestation pour tous. Est-ce un handicap ?

Je ne participe pas aux concours de commentaires sur ce genre de sujet.

Vous avez des convictions.

C'est le Président de la République qui doit voir cela. Ma conviction, vous la connaissez bien, c'est qu'il faudrait qu'il y ait à Matignon dans les choix que le président va faire, quelqu'un qui soit d'une très grande proximité philosophique et politique avec lui.

L'unité de l'Exécutif…

Donc cela ne colle pas, là.

…Président - Premier ministre, cette unité-là est essentielle.

Là, sur un sujet aussi important que le mariage pour tous, il y a une différence majeure.

J'ai vécu comme vous le malaise si profond qui a duré pendant des années entre un Président de la République de premier plan et un Premier ministre de premier plan, mais ils ne s'entendaient pas, c'était Mitterrand et Rocard et cela a provoqué quelque chose de très déstabilisateur dans le pays donc, moi, je me fie à cette grande proximité qui doit exister.

------------------------------ Fil info ----------------------------

Avez-vous envie de revenir au gouvernement ?

A priori, non.

Il ne vous l'a pas proposé, Emmanuel Macron ?

Si voulez bien que l'on ait un pacte entre nous, je suis amnésique dès qu’il s'agit des conversations que je peux avoir avec le Président de la République.

Ne venez pas remuer le couteau dans la plaie et me faire souffrir.

Cela se refuse, un Président de la République qui vous demande d'intégrer le gouvernement ?

Ce n'est pas le moment de ma vie où je suis. Des postes ministériels, j'en ai occupé longtemps et je me sens plus heureux et plus utile dans les fonctions qui sont les miennes aujourd'hui car la mairie d'une ville aussi attachante et fascinante que l'est la ville de Pau et toute son agglomération, et tout le pays du Béarn autour d'elle, pour moi, c'est très important et, peut-être en étant enraciné comme  cela, je peux rendre des services.

Après, le Président de la République naturellement a de l'influence sur de telles décisions.

Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon qui demande aux Français de l’élire au Matignon lors des législatives du mois prochain a amendé son projet sur la question du Smic. Il est aujourd'hui à 1 300 € nets par mois. Il proposait, pendant la campagne présidentielle, de le porter à 1 400 ; désormais, c'est 1 500.

Faut-il faire un geste aujourd'hui sur la question du Smic ?

D'abord, on se demande pourquoi on s’arrête à 1 500. Si c'est la surenchère chaque jour, tout le monde sourit en entendant cela.

Jean-Luc Mélenchon dit qu'il a changé depuis la campagne présidentielle et qu'il y a eu une réévaluation du montant de l’inflation, justement.

La question, ce n'est pas celle-là, c'est : est-ce qu’une augmentation brutale du Smic est bonne pour l'emploi ?

Est-ce un signal que les entreprises vont suivre pour s'installer, créer de l'emploi en France et faire reculer ce avec quoi nous avons vécu pendant des décennies, qui est le chômage ? Est-ce le bon signal ?

Je pense que les réévaluations de salaire doivent se faire à l'intérieur de chaque branche.

Pas automatiquement ?

À l’intérieur de chaque branche.

Par exemple, c'est l'autre débat en ce moment, faut-il réindexer les salaires sur l'inflation ?

Vous savez bien qu’il y a un mécanisme automatique pour le Smic, donc vous voyez bien que l'objection n'existe pas vraiment. Cela, c'est la question.

L'annonce de l'union de la « gauche » autour de Jean-Luc Mélenchon, d'abord, pour beaucoup de Français, c'est quelque chose d’extraordinairement, j'allais dire, désespérant.

Pourquoi ?

Je ne sais pas si vous avez vu les images.

Le Parti socialiste qui a été le très grand parti de la sociale démocratie en France et en Europe allant, j'allais dire en chemise et la corde au cou, sonner à la grille, devant toutes vos caméras braquées, de LFI pour aller se rendre à cette pression pour garder quelques dizaines de circonscriptions, abandonner tout ce qu’ils ont cru, et le programme de Jean-Luc Mélenchon on va le découvrir, c'est un programme, pour moi, qui entraînerait la France dans un gouffre.

Sortir de l’Union européenne parce que c'est bien cela que cela veut dire.

Désobéissance à certains traités.

Désobéir aux traités, cela veut dire que l'on sort de l’Union européenne.

J'ai déjà cité deux exemples.

L’Union européenne a interdit les produits phytosanitaires dangereux.

Qu'est-ce qui se passe si l'Espagne demain dit, grand pays de maraîchage et de production de fruits et de légumes : « Écoutez, moi je ne respecterai pas, je sortirai, c'est un traité qui ne me va pas, je désobéirai. »

L'Europe explose. Qu'est-ce qui se passe si l'ensemble des pays européens ayant pris une décision historique qui est d'instaurer une fiscalité minimale sur toutes les entreprises, y compris les grandes multinationales, de 15 %, ce qui n'est pas rien…

Qu'est-ce qui se passe si le Luxembourg…

La France Insoumise dit déjà que, sur plusieurs traités, plusieurs pays désobéissent.

Non.

Si.

Le principe de l'Europe, comme le principe de toute association, c'est que quand on prend une décision ensemble, on la respecte.

Les 3 %, la France a désobéi pendant des années.

Non, elle n’a pas désobéi.

On les a dépassés joyeusement.

Non, elle n'a pas désobéi, elle a pris, en accord, avec l’ensemble des pays européens, des décisions de sauvegarde, et c'est très bien.

Si le Luxembourg ou si les Pays Bas ou si l'Irlande contre qui cette décision a été prise, disait : « Nous, nous désobéirons aux traités », qu'est-ce qui reste de l’Union européenne ? Donc sortir de l’Union européenne avec des gestes symboliques que l'on n'a pas vus, mais qui sont incroyablement révélateurs, par exemple il y a dans le programme de Jean-Luc Mélenchon le fait que l'on retirera les drapeaux européens de tous les bâtiments publics français.

Est-ce que vous voyez à quel point cette décision-là est une décision symbolique annoncée, une décision symbolique tellement choquante, mais il n'y a pas que cela.

Il dit que l'urgence est de sortir de l'OTAN. Vous avez un choc historique, séculaire, avec Poutine qui a attaqué l'Ukraine, avec l'armée russe qui se trouve aujourd'hui en grande difficulté, Poutine lui-même qui, devant son peuple, sait très bien qu’il y a des mouvements profonds qui disent : « Mais ce n'est pas notre guerre, qu'est-ce qu’on fait ? Ce sont nos frères, nos cousins, nos voisins, on a toujours commercé, on s'est toujours mariés avec eux ».

Et si c'est la France, la France avec son histoire, qui dit : « Eh bien, nous, nous allons nous retirer de l'alliance atlantique au moment où la Suède et la Finlande qui ont une tradition de neutralité viennent d'annoncer qu'ils allaient y adhérer, mais quel coup de poignard plus spectaculaire dans le dos peut-on donner ? Quel coup de poignard porté à l’Ukraine.

Après, sur la question des affaires étrangères, Jean-Luc Mélenchon dit bien qu’il fera cela en accord avec Emmanuel Macron, qu'il n'y aura pas plus d’une feuille de cigarette entre les deux. C'est ce qu'il dit.

Ce sont des blagues. Arrêtons d’entrer dans les éléments de langage des gens qui…

Non, je vous dis ce qu'il dit.

Ce n'est pas ce qu'il dit. Tous ses programmes, toutes ses annonces, toutes ses déclarations et vous pouvez les retrouver sans aucune difficulté disent ce que je dis, moi. Et, annoncer qu'il n'y aura plus de financement public pour les écoles privées dès l'instant que ces écoles privées n'entreraient pas dans le cadre général, c'est-à-dire l'affectation des élèves, mais est-ce qu’on peut imaginer que l'on va ainsi relancer des querelles, des guerres qui sont celles de la société française depuis longtemps. Et l'idée, vous parliez du burkini, annoncer que l'on va supprimer la loi contre le séparatisme, annoncer que l'on va supprimer les BAC, ces unités de police qui essaient de maintenir de l'ordre dans les situations les plus difficiles, et on sait ce que c'est quand on est maire, est-ce rendre service à la stabilité de la France et donc, au bout du compte, à son image et donc au bout du compte à son économie et à l'installation que nous avons vécue depuis des années d'entreprises pour créer de l'emploi et des salaires ?

On a compris que vous ne voterez pas pour la NUPES aux législatives !

------------------------------ Fil info ----------------------------

On parlait il y a quelques instants rapidement du burkini que le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle...

Si vous permettez, juste sur le programme de Jean-Luc Mélenchon, maintenant on va regarder les programmes.

On le connaissait pendant la présidentielle, quand même.

Non, pas du tout. Cela n'a pas été regardé parce que c'était focalisé sur le programme de l'extrême-droite.

On pourra aussi voir celui des Insoumis. Allez-y, François Bayrou.

Il y a des choses que l'on n'a pas vues, par exemple Jean-Luc Mélenchon annonce qu'il va supprimer Frontex, vous savez cette garde aux frontières de l’Union européenne pour empêcher qu'il y ait des mouvements de population absolument incontrôlés et déstabilisants.

Et même il annonce que, pour les mineurs qui sont sur le territoire français, on n'aura plus de test pour savoir quel est leur âge réel.

Est-ce que tout cela, ce ne sont pas des éléments de déstabilisation annoncés graves pour ce que sera l'équilibre futur de la société française ?

Et, simplement, sous les manifestations verbales les plus dynamiques, derrière se cache un programme, ce programme-là est un programme dangereux et je suis absolument persuadé que ce doit être une des responsabilités de l'élection législative que de le révéler.

Le burkini, le maire de Grenoble écologiste Éric Piolle souhaite donc l'autoriser dans ses piscines au nom, dit-il, de la liberté.

Pourriez-vous faire la même chose chez vous à Pau ?

Non, car c'est une décision qui est un signal.

C'est d'ailleurs comme cela que c'est interprété, et c'est un signal pour dire que les mouvements islamistes, la tentative d'imposer une vision militante de la religion dans la société française va, au fond, être considérée comme anodine et que l'on va l'accepter.

Lui dit : je veux autoriser le burkini, mais aussi autoriser les femmes qui veulent se baigner seins nus.

Écoutez si cela vous convainc, …

Je vous pose la question, ce n’est pas notre avis qui compte !

En tant que citoyenne, si cela vous convainc, c'est votre responsabilité. La mienne est de dire : cela ne peut être interprété que comme un signal d'encouragement à un islamisme, ou en tout cas une volonté religieuse militante.

Il faut laisser chaque ville décider ? Rennes, par exemple, l'autorise déjà depuis plusieurs années.

Vous souhaitez que chaque maire puisse faire ce qu'il veut sur cette question, ou faut-il un cadre ?

C'est sa responsabilité et le bon sens élémentaire consiste à voir, non pas les décisions, mais le signal que les décisions envoient.

Vous savez, il y a ce vieux proverbe chinois qui dit : Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.

La décision prise, c'est évidemment un signal et c'est ce signal dont il faut comprendre le sens et qu'il faut à mon sens éviter.

Le vote aura lieu aujourd'hui. Puisqu’on parlait des législatives, vous avez donc tapé fortement sur le programme des Insoumis, de la NUPES, l'union de gauche, vous aussi au niveau de la majorité vous vous êtes alliés entre partis de la majorité.

On a beaucoup parlé, du côté des Insoumis, de la candidature de Taha Bouhafs, fichier des Insoumis, car il est accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes, et donc il a été désinvesti par Les Insoumis.

Il y a une autre affaire de votre côté. Il s'agit d'un député qui est lui-même réinvesti par la majorité présidentielle, à la différence près, c'est que, lui, il a été condamné pour violences conjugales.

Je précise que l’on ne donnera pas son nom ici, ni sa circonscription, on n’en a le droit évidemment, mais pour une histoire de temps de parole, l’ARCOM nous demande chaque fois que l'on accorde, et vous avez parlé pendant je ne sais pas combien de temps de ce député, d’aller inviter tous les autres candidats, ce que l’on ne pourra pas faire sur ce plateau.

Pardon de cette précision.

Je ne sais pas de qui vous parlez.

Sur le principe, est-ce normal d'investir un candidat dans le département de la Dordogne, un député que vous avez investi qui a été condamné pour violences conjugales.

Il y a des lois. Je n'aime pas que l'on juge avant le jugement.

Il a été jugé, condamné, il n'a pas fait appel.

Lorsqu’il y a jugement, il y a des sanctions qui s'appliquent.

Est-ce qu’elles sont appliquées dans le cas précis ? Je ne connais pas le dossier, mais je suis pour que les sanctions soient appliquées.

Il a été condamné à une amende, il a décidé de ne pas faire appel du jugement de première instance, il a donc été investi par Renaissance, par la majorité.

Je regarderai.

On vous pose la question, François Bayrou, est-ce qu’on peut décréter l’égalité femmes/hommes comme grande cause du quinquennat et investir cette personne-là ?

Encore une fois, je ne connais pas le dossier, je ne sais pas de qui et de quoi…

Mais vous avez participé au choix des candidats.

… vous parlez, mais je vous promets de regarder, bien sûr.

Emmanuel Macron a, paraît-il en lisant la presse, poussé ou un coup de gueule en voyant la photo de l’acte de naissance de Renaissance, pardon d’Ensemble !.

Il avait raison.

Quatre hommes sur la photo qui avaient l'air un peu de s'ennuyer au moment où elle a été prise, pas une femme à l’horizon. Il a eu raison de s'énerver ?

Il a eu raison de s’énerver. Franchement, la communication, cela fait partie de la politique.

Qu'est-ce qui était raté sur cette photo ?

Rien n’allait à mes yeux, rien n’allait…

Le casting, quatre hommes ?

Le casting, c'était fait pour que l'on se succède au micro, on a été placés dans un cadre qui n’était pas du tout le nôtre, avec une étiquette qui n'était pas du tout la nôtre, qui venait de la campagne précédente et donc, moi aussi, je suis tout à fait prêt à me joindre au « coup de gueule », comme vous dites.

Simplement, nous sommes arrivés dans une pièce et nous avons découvert…

Oui, sauf que, là, François Bayrou, vous parlez d'image, vous parlez de communication. Dans le fond, ce n'est pas plus dérangeant qu'il n'y ait pas de femmes dirigeantes dans la majorité présidentielle ?

Non, ce serait dérangeant et, comme vous savez, j'ai constamment dans ma vie donné des responsabilités aux femmes, et cela continue.

Mais les quatre partis aujourd'hui sont dirigés par des hommes.

Non, ce n'est pas quatre partis, c’est trois partis. Les trois partis avaient des hommes à leur tête. Il faut équilibrer de manière absolument certaine, et c'est ce que nous avons fait.

Je pense que nous avons l'équilibre femmes/hommes dans les investitures des élections législatives, le plus précis et le plus parfait de tous les partis français, si j'ai bien lu la presse, je n'ai pas fait l'analyse.

Bon… Cela mérite aussi qu'on le souligne et, s'il y a eu des erreurs de communication, Richard Ferrand, Édouard Philippe et moi nous sommes ce que nous sommes génétiquement. Il aurait fallu évidemment que nous rendions complètement équilibrée cette tribune. C'était de ce point de vue, le moins que l'on en puisse dire, une faute de communication, une faute de réalité peut-être même ; ce n'était ni le cadre, ni les inscriptions, ni l'allure de la photo. Tout cela était très très loin des standards que l'on pouvait atteindre.

Merci beaucoup François Bayrou.

Seul le prononcé fait foi.

Thématiques associées

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par