Eric Martineau et Nicolas Turquois - À la faveur de l’été, certains parlementaires agriculteurs retrouvent leur exploitation

Célestine Gentilhomme pour le Figaro
Eric Martineau et Nicolas Turquois

Le Figaro - Ils sont une poignée de députés agriculteurs à se réfugier dans leurs terres pendant l’été, comme Eric Martineau et Nicolas Turquois du MoDem, qui se sont entretenus avec Le Figaro.

Perché sur son tracteur orange, Éric Martineau a laissé son costume cintré au placard. « Je suis en jean, tee-shirt et baskets tout l’été », se marre l’élu MoDem de la Sarthe. C’est au milieu de ses pommiers que l’arboriculteur a choisi de passer ses vacances parlementaires. « Il faut les arroser tous les jours. J’ai aussi toute la comptabilité à rattraper », raconte-t-il, arpentant seul sa cinquantaine d’hectares. Après une première année sur les bancs de l’Assemblée, ce primo-député reconnaît avoir eu besoin de « souffler » :

J’ai déjà l’impression que ça fait dix ans que je suis élu. Sans mon exploitation, j’aurais perdu la tête.

À Ouzilly-Vignolles (Vienne), Nicolas Turquois ne pouvait rêver de meilleur retour aux sources. Épaulé par une vingtaine de jeunes des alentours, le centriste du MoDem a enchaîné les matinées agenouillé, à récolter ses oignons. « Au Palais Bourbon, la lumière est plutôt blafarde. Ici, j’ai déjà attrapé un coup de soleil », s’amuse le producteur spécialisé dans la multiplication de semences. Des graines de légumes qu’il revend ensuite aux maraîchers de la région.

Depuis son entrée dans l’Hémicycle, en 2017, Nicolas Turquois n’a jamais délaissé la centaine d’hectares hérités en partie de son père. « J’ai mis vingt ans à faire la ferme telle qu’elle est aujourd’hui. Si je perds mes contrats, je suis dans l’incapacité de les retrouver », explique-t-il. Au printemps dernier, il a pourtant fallu jongler entre les arrivages de saison et les débats sur la réforme des retraites. Et de longs coups de fil passés à ses salariés entre deux interruptions de séance :

Parfois, on s’arrache les cheveux. J’ai envie de continuer, même si c’est compliqué.

Parmi les douze agriculteurs que compte encore l’Assemblée - le nombre est en baisse constante depuis une vingtaine d’années -, beaucoup ont rangé les bottes, dépassés par la charge de travail ou rattrapés par l’âge.

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