Congrès 2024 : Discours de Valérie Hayer

Retrouvez ci-dessous le discours de Valérie Hayer, députée européenne, présidente du groupe Renew Europe, tête de liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, qui était présente lors de notre Congrès à Blois.

Seul le prononcé fait foi.

Merci, bonjour à tous.

Cher François, chers tous, quel plaisir d'être avec vous à Blois aujourd'hui, dans un moment évidemment important pour notre majorité présidentielle, mais dans un moment que je sais important et dans un lieu que je sais important pour votre parti, pour le MoDem. Si je comprends bien, c'est votre première réunion en format congrès, physiquement, depuis 2017, donc c'est pour vous un moment de retrouvailles, et vous vous retrouvez pour ce moment de fête. Merci, Marc. C’est donc un moment important pour vous, évidemment. Un lieu important, dans ce département du Loir-et-Cher qui compte évidemment de grandes figures pour votre parti mais aussi pour notre majorité présidentielle. Et je voudrais ici avoir une pensée affectueuse pour Jacqueline Gourault et évidemment, cher Marc, pour toi, ici, dans ce département qui compte pour toi et pour votre parti.

Et puis Blois, c'est évidemment une terre qui dit beaucoup de notre histoire européenne. L'histoire des guerres d'abord. Ces guerres qui ont ponctué la vie de cette ville. La guerre de Cent ans, les guerres de Religion, la Seconde guerre mondiale et ses obus, l'occupation allemande... Ce fut cela aussi longtemps, l'histoire de cette ville comme l'histoire de notre continent. Ce fut aussi ce cycle ininterrompu de conflits que le miracle européen avait brisé et que la guerre en Ukraine fait à nouveau planer sur nos têtes. Mais Blois, ce n'est évidemment pas seulement ça. Blois, c'est le berceau de la Renaissance, arrivée d'Italie voisine. Blois, c'est une ville d’artistes, une ville de culture, une ville à la fois enracinée dans son territoire et profondément européenne. C'est donc tout un symbole, pour nous, pour vous, d'être ici à Blois, à 80 jours de ces élections européennes. Car s'il n'y a pas de Renaissance sans Blois, il n'y a pas de Renaissance sans le MoDem, cher François.

Être ici avec vous me permet donc, cher François, de te féliciter pour ta brillante réélection à la présidence du MoDem. Et je veux ici rendre hommage à ta vision, à ta constance, à ton courage. Je sais que les membres du MoDem, ceux qui te font confiance depuis 20 ans, le savent. Ils savent qu'il en fallait du courage, pour défendre l'idéal européen quand tout le monde rechignait à le faire, quand il était facile de rejeter tous les maux sur l'Union européenne. Il en fallait du courage, pour défendre le centrisme, la radicalité de la nuance dans une époque d'outrance et de démagogie. Il en fallait du courage, pour faire le pari d'un jeune candidat, inconnu deux ans plus tôt, pour porter vos convictions partagées. Et parmi celles-ci, dans notre ADN, l'Europe. Il en fallait du courage, ensuite, évidemment, pendant 7 ans, pour construire et renforcer cette majorité nouvelle. Et partout, chez vous au MoDem, les femmes du MoDem, aux côtés de nos collègues Renaissance, cher Stéphane, Horizon, avec Édouard, le Parti Radical, cher Laurent, nous avons été, vous avez été des artisans inlassables du dépassement politique : au gouvernement, à l'Assemblée, au Sénat et bien sûr au Parlement européen où nous avons travaillé ensemble, chère Marie Pierre, unies et fortes, à l'image de notre délégation. Cette délégation, si riche évidemment, portée d'abord par Stéphane, et que nous avons coprésidée avec Marie Pierre et que tu présides désormais, chère Marie Pierre. On peut effectivement applaudir Marie Pierre ! Que de combats mené ensemble ! Que de chemins parcourus ensemble avec Laurence. Laurence que je vois à ma droite, Catherine, Christophe, Sylvie, Sandro, Max, Que de combats menés ensemble ! Que de victoires menées ensemble, et quelle histoire humaine aussi ! Cette délégation, elle est riche de ses sensibilités mais forte de sa conviction européenne et des relations amicales que nous avons su créer. Et c'est vraiment une force et on continuera évidemment dans les prochaines semaines et sur le prochain mandat. Donc pour tout cela, à vous, à toi cher François. Merci.

Si je suis ici, vous vous en doutez, et d'ailleurs on a déjà commencé, c'est évidemment pour vous parler d’Europe et des élections du 9 juin, de cette campagne européenne qui sera très probablement la plus importante de notre histoire. Parce que notre Europe, celle à laquelle nous croyons, est en danger. Disons-le, elle est en danger. Et ceux qui en paieront le prix, ce ne sont pas les ingénieurs du chaos, ce ne sont pas ceux qui aujourd'hui soufflent sur les braises. L'affaiblissement de l'Europe, ce sont les plus précaires qui en paieront le prix. Que seraient devenus les plus fragiles sans le plan de relance pour protéger nos emplois ? Comment aurions comment aurions-nous eu accès au vaccin sans l'Union européenne ? Comment soutenir nos industries, et donc nos emplois, sans l'Europe ? Oui, nous avons besoin d'Europe, nous le disons et nous continuerons de le marteler pendant toute cette campagne. Car nous rendons-nous compte de cette construction qui est unique au monde, ce projet européen ? Ce modèle qui à 27 membres permet d'être plus forts ensemble, de peser dans le concert des nations, de lutter à armes égales dans la compétition internationale, d'offrir des opportunités à nos entreprises, à nos industriels, à nos agriculteurs : c'est pour tout cela aussi que le monde nous envie notre modèle, nos valeurs de solidarité et de démocratie, si chères à notre majorité et si chères et si ancrées dans votre parti, le MoDem. Donc, le 9 juin, dans l'isoloir, le choix sera clair, on le sait : laisser la voie ouverte au blocage de nos institutions ou répondre présent pour notre avenir. Mettre un frein ou non à toutes ces victoires que nous avons engrangées depuis 2017 et 2019. Continuer ou non de renforcer notre modèle qui fait notre force : voilà notre combat. Voilà pourquoi, nous devons nous mobiliser tous, chaque jour jusqu'au 9 juin.

Dans ce combat que nous menons, je pense évidemment souvent à celle que vous avez bien connue, Marielle de Sarnez. Marielle, la parlementaire européenne engagée. Marielle, à qui je veux rendre hommage, évidemment aujourd'hui, Marielle, qui signa dès 2009 un manifeste précurseur, le Petit dictionnaire pour faire aimer l'Europe. Marielle, qui a défendu l'Ukraine depuis le premier jour, elle qui était présente sur la place de Maïdan lors de la Révolution orange de 2004 et encore en 2014, pour nous alerter sur l'attitude du Kremlin en Ukraine. Elle qui nous a quitté il y a 3 ans déjà. Sa voix nous manque. À nous d'être à la hauteur de sa mémoire, à nous d'être à la hauteur de ses combats dans ce moment très particulier et à enjeux forts pour nous tous.

Mes chers amis, depuis hier nous pouvons le dire, notre coalition pro-européenne, celle du progrès et de la liberté, s'élargit. Et je le tiens à le dire ici, cher Hervé Marseille, chers amis de l'UDI, nous sommes heureux, très heureux de vous avoir à nos côtés pour mener ce combat européen. Nous sommes heureux parce qu'avec vous, nous nous renforçons. Et parce qu’ainsi unis et déterminés, nous irons convaincre les Français qu’ensemble, nous avons besoin d'Europe. Parce que, et je crois que c'est une conviction partagée, l'Europe est une chance pour la France et pour répondre aux grands défis de notre temps. C'est d'ailleurs la meilleure chance qui soit. Une chance, chère Marc, pour continuer d'améliorer la situation de nos agriculteurs. De leur assurer un revenu décent et des débouchés. Une chance de défendre notre savoir-faire, d’assurer le respect de nos standards et la réciprocité de nos exigences. L'Europe est une chance aussi pour mieux nous protéger, pour soutenir nos valeureux voisins ukrainiens. Parce que là-bas dans le Dombass, c'est pour leur liberté qu'ils se battent, mais c’est aussi pour les nôtres. Alors certains disent, ici et là, qu'il faudrait abandonner le peuple ukrainien. Je vais être très claire : ce serait la meilleure manière d'enclencher la chute de notre continent. Ce serait la meilleure manière de convaincre Poutine de poursuivre son agression et son entreprise de destruction. Nous, nous savons où nous allons. Nous continuerons d'aider jusqu'au bout les Ukrainiens. L'Europe doit être forte, ne jamais rien céder à ces patriotes de papier. Nous devons, au nom de nos valeurs comme de nos intérêts, poursuivre l'aide militaire, l'aide humanitaire et l'aide financière envers ce pays dont on sait qu'il consacre aujourd'hui la moitié de son budget à la défense. La sécurité et la stabilité des Ukrainiens, c'est notre sécurité et c'est notre stabilité.

Je voudrais aussi vous parler de demain puisque ce « besoin d'Europe » vaut pour aujourd'hui et aussi pour demain, pour préparer notre avenir. Et l'Europe, c'est notre meilleure chance pour réussir la transformation écologique, pour assurer un avenir enviable à nos enfants. Cette défense de l'Europe, je sais, cher Jean-Noël, que tu la promeus et la portes tous les jours au gouvernement. Et je sais à quel point nous partageons évidemment cette vision pour les Français.

Nous savons aussi que tout n'est pas rose. Nous le savons, nous sommes lucides. Je vois, j'entends le sentiment de déclassement, de dépossession que certains ressentent dans notre pays. Face aux défis de notre temps, au retour de la guerre sur notre continent, à la révolution de l'intelligence artificielle, aux menaces cyber, qui n'aurait pas le vertige ? Et nous savons que certains espèrent en profiter, espèrent continuer de vivre de la rente confortable de la peur. Et ma mission, notre mission, ça n'est pas seulement d'entendre ces peurs, c'est évidemment d'agir, de répondre concrètement à ces inquiétudes. Et sur tous ces sujets, nous avons la conviction profonde que l'Europe est une chance. Elle l'est aussi pour mieux défendre nos valeurs qui ont été évoquées tout à l'heure, notamment par Laurence, dans la table ronde. Parce que l'enjeu du 9 juin, c'est aussi celui de la préservation de nos droits et de nos libertés. Le besoin d'Europe, c'est aussi pour tous ceux dont les droits sont menacés : les femmes, les couples de même sexe, tous ceux qui sont ciblés pour leurs origines, leur religion, leur apparence. Parce que, ne nous trompons pas, l'amicale populiste poursuivra partout où elle le pourra, partout où nous la laisserons faire, son entreprise liberticide. Alors posez la question autour de vous. Voulons-nous d'une Europe où les zones interdites au LGBTI se multiplient ? Voulons-nous d'une Europe à la Viktor Orban, où les femmes sont forcées d'écouter le cœur de leur fœtus ? Voulons-nous d'une Europe à la Elon Musk, où les réseaux sociaux deviennent des déversoirs de haine ? Non ! Non ! Ce n'est pas notre projet. Ce ne sera jamais notre projet. Notre projet, c'est l'Europe des libertés qui intègre le droit à l'IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Notre projet, c'est l'Europe qui protège et qui inspire. C'est notre projet de société qui se joue aussi le 9 juin, ne l'oublions pas. Alors, dans ce combat, je sais pouvoir compter sur vous, sur chacun d'entre vous, nos partenaires de la majorité et sur vous, militants du MoDem, qui avez l'Europe au cœur et qui le démontrez depuis le premier jour. Le projet que nous défendons ensemble, ce n'est pas l'Europe partout, mais ça ne sera jamais, jamais l'Europe nulle part. Ce que nous portons ensemble, c'est une Europe du coin de la rue. Une Europe puissante, forte de ses localités, nourrie d'une France qui pèse grâce à des élus qui bossent. Et on l'a démontré pendant 5 ans ensemble au Parlement européen ! Chers amis, c'est vous tous qui rendrez la réalisation de notre projet possible. Vous l'avez rendu possible en 2019 en nous envoyant à 23 au Parlement européen. C'est à vous maintenant aussi, chaque jour jusqu'au 9 juin, de continuer à rendre possible cette transformation du projet européen que nous portons. Donc je compte sur vous jusqu'au 9 juin, chaque jour, pour militer, aller convaincre votre entourage que le meilleur projet d'avenir pour la France et pour l'Europe, c'est celui que nous portons ensemble et avec vous, chers amis du MoDem, je vous remercie.

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