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Bruno Fuchs : « Il faut retrouver de la responsabilité »

Invité de Radio J jeudi 18 septembre 2025, Bruno Fuchs, président de la commission des affaires étrangères et porte-parole du MoDem, s’est exprimé sur la situation politique française, les enjeux internationaux et les responsabilités qui incombent à ceux qui gouvernent. 

D'abord sur le sujet de l’instabilité politique et l’endettement massif du pays, Bruno Fuchs a insisté sur la nécessité de remettre la nation au centre du jeu. Pour lui, « l’idée ce n’est pas de défendre sa position, l’idée ce n’est pas de défendre son poste, l’idée ce n’est pas de défendre uniquement son parti, l’idée c’est de défendre la France ». Il se dit même « déçu » du comportement et des postures de certains parlementaires.

L'urgence, c'est la dette. Un combat de François Bayrou et du Mouvement Démocrate depuis de nombreuses années.

Il déplore que la logique partisane ait trop souvent pris le pas sur l’efficacité : dans la plupart des communes, explique-t-il, « on arrive à gérer la commune quel que soit le parti au pouvoir. Au Parlement européen, tous les partis politiques travaillent ensemble. Il n’y a qu’en France où les députés appartenant à des partis politiques veulent faire pression fortement sans tenir compte de l’intérêt général ».

Cette situation appelle un sursaut. Le porte-parole du MoDem résume ce besoin en une formule simple et directe :

Il faut retrouver de la responsabilité.

Pour Bruno Fuchs, être élu signifie avant tout servir le pays et non ses ambitions personnelles. Il rappelle ainsi à ses collègues parlementaires « [qu’] on a été élu pour gérer les affaires de la France, pas pour gérer celles de son propre parti ou ses propres stratégies personnelles ». Et si la dette publique inquiète, il insiste surtout sur la nécessité de produire davantage de richesses, soulignant que c’est notre manque de production qui alimente aussi l’endettement :

La question principale, c’est créer de la richesse en France.

Autre sujet : la guerre menée par la Russie en Ukraine et l’incursion de drones russes en territoire polonais. Le député du Haut-Rhin a mis en garde contre les dangers d’une extension du conflit. Selon lui, « la stratégie de Vladimir Poutine est l’extension de ce conflit », une dynamique qui menace directement la sécurité européenne. Il rappelle que « tous ceux qui ne croyaient pas être menacés, aujourd’hui on voit bien que ce conflit risque de s’étendre jusqu’aux frontières est de l’Europe ».

Dans ce contexte, l’attitude américaine volatile ajoute une incertitude inquiétante. Bruno Fuchs juge que « Donald Trump est complètement illisible dans ses positions et ça laisse la possibilité à Vladimir Poutine de jouer sa stratégie ». Cette imprévisibilité a toutefois eu un effet inattendu : elle a poussé l’Europe à renforcer son action. Comme il l’explique,

L’Europe arme beaucoup plus, finance beaucoup plus […] donc oui, cette incapacité de Donald Trump à proposer une solution a amené l’Europe à mieux s’organiser et à être plus puissante qu’elle ne l’a été.

Enfin, au Moyen-orient, Bruno Fuchs a défendu la décision française de reconnaître l’État de Palestine, une mesure qu’il considère à la fois juste et nécessaire. Pour lui, « c’était le bon moment, pour deux raisons. D’abord c’est une logique historique française, la position française exprimée par De Gaulle le premier, qui est de créer un cercle vertueux : reconnaissance de la Palestine et puis reconnaissance par l’ensemble de pays de la région et par l’ONU d’Israël ». Il ajoute que l’urgence humanitaire impose d’agir :

C’était le moment je pense parce qu’aujourd’hui la situation à Gaza est insupportable et qu’il faut faire une pression très forte non pas sur l’État d’Israël mais sur le gouvernement Netanyahu.

Au MoDem nous refusons les calculs partisans et choisissons la responsabilité, qu’il s’agisse de redresser notre production, de renforcer l’Europe face aux menaces ou de porter une diplomatie française équilibrée. Le message de Bruno Fuchs est simple et profondément humain : c’est en pensant d’abord à la France et à l’intérêt général, et non aux stratégies de partis, que nous pourrons relever les défis économiques et construire la paix.

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