26 juin, journée internationale de lutte contre l'abus et le trafic de drogue

Drogue

Depuis 1987, l'Assemblée générale de l'ONU alerte chaque 26 juin sur les dangers des drogues, dont la consommation devient de plus en plus courante et, parfois, banalisée. 

Interpellée à l'Assemblée nationale, Geneviève Darrieussecq, alors ministre de la Santé, avait déclaré qu'un plan de lutte contre les addictions ne pouvait qu'être global

Les stupéfiants sont un fléau tant pour la santé publique et la cohésion sociale que pour l'ordre public. L'implantation des réseaux déstructure les quartiers qui en sont victimes tout en créant des cohortes de personnes dépendantes.

Du trafiquant au consommateur, les drogues tissent une véritable chaîne meurtrière. Le trafic et la consommation de drogues ont des conséquences directes sur la sécurité, la criminalité, la santé publique et la santé mentale, l'éducation.

Overdoses, règlements de comptes, fusillades, enlèvements avec séquestration, le trafic de stupéfiants fait toujours plus de victimes, de plus en plus jeunes. Les réseaux mafieux engagent aujourd’hui de plus en plus de mineurs parce qu’ils encourent des peines légères souvent sous forme de sanctions éducatives. En 2023, 19% des mis en cause pour trafic de stupéfiants étaient mineurs.

Face à cet engrenage de violence, les actions de la Police nationale, la Gendarmerie nationale, les douanes, la Marine nationale sont indispensables. C’est l’Office antistupéfiants (Ofast - direction nationale de la Police judiciaire) qui coordonne le travail de ces différentes entités. L’OFAST compte 15 antennes implantées sur le ressort des directions zonales ou régionales de police judiciaire ou sur le ressort de sections de recherches de la Gendarmerie nationale et compte 9 détachements. Il s’appuie notamment sur les 104 Cellules de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS), implantées dans chaque département, qui sont chargées d‘enrichir et de faire circuler le renseignement opérationnel en matière de stupéfiants.

Renforcer l'arsenal législatif est nécessaire, notamment par le renforcement de la possibilité de saisie des biens des trafiquants, de fermeture des commerces qui réalisent du blanchiment d’argent, de soumettre l’obligation aux loueurs de voiture de vérifier l’origine des fonds et la création d’une procédure administrative d’urgence de gels des avoirs afin d’agir directement sur le patrimoine des trafiquants. La proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic a été adoptée par l'Assemblée nationale le 29 avril 2025.

Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale, jugeait cette proposition de loi ainsi : 

Il faut un arsenal législatif exceptionnel pour répondre aux modes d’action exceptionnels de ces criminels. Face à cela, on ne peut pas rester les bras ballants avec des moyens ordinaires.

Très impliquée sur les questions de sécurité, la sénatrice des Hauts-de-Seine Isabelle Florennes explique en quoi cette proposition de loi innove : 

Le texte prévoit une meilleure circulation de l’information entre les services concernés, police, douanes, renseignement, justice, en levant les lourdeurs administratives qui freinent l’efficacité de l’action publique. 

Pour Isabelle Florennes, il faut "frapper les narcotrafiquants là où cela fait mal : le portefeuille des trafiquants et leur sentiment d’impunité." La députée du Rhône Blandine Brocard souligne que le texte va permettre de mieux suivre les circuits : 

La marchandise arrive par le Maghreb, l’Amérique du Sud, par les ports, par les airs, par la route. Cette loi va permettre de suivre l’argent, de saisir les biens des narcotrafiquants, elle ouvre des moyens d’enquête pour lever nombre d’obstacles que rencontrent nos forces de l’ordre.

L'accent doit également être mis sur la prévention, la formation et l'accompagnement, comme Geneviève Darrieussecq le soulignait avec force, que ce soit au niveau de la police, des établissements scolaires, du monde de l'entreprise, du sport ou des associations : 

La lutte contre la banalisation des stupéfiants est bien sûr menée dans les établissements scolaires, les entreprises, les associations ou les salles de sport. Elle exige donc une véritable mobilisation. Partout où nous pourrons sensibiliser, nous irons ; partout où les délinquants pensent pouvoir trafiquer, nous serons.

La multiplicité des drogues, dont certaines comme le crack sont vendues à bas coût, constitue un véritable risque, notamment dans les collèges et lycées. L'impression que les drogues sont partout, à portée de main dès que le besoin s'en fait sentir, est réelle. L'idée que l'on saura s'arrêter au bon moment est assez fréquente. Il n'est pas inutile de rappeler que la prise de drogues, même à petites doses, entraîne une dépendance et qu'il est souvent impossible de sortir de cette spirale. Dans certains milieux professionnels, la consommation est régulière, avec une illusion de maîtrise. 

En 2023, pas moins d'1,1 million de Français ont consommé de la cocaïne. Tous les milieux sont concernés, et les femmes sont particulièrement mises en danger : en témoigne la récente agression par soumission chimique de la députée de Loire-Atlantique Sandrine Josso. Son témoignage est éloquent et utile : 

J'avais des battements du cœur, je n'ai jamais ressenti tous ces symptômes horribles où j'avais l'impression que j'allais faire un arrêt cardiaque.

Les conséquences pour la société tout entière sont multiples : les flambées de violence pouvant entraîner le crime, les troubles mentaux, le décrochage scolaire sont souvent liés à la dépendance, à telle ou telle drogue, illicite, médicamenteuse ou alcool. S'il est impossible d'éradiquer toutes les formes de dépendance, combattre le trafic des drogues illicites constitue un combat nécessaire.

Le problème mondial de la drogue représente un défi protéiforme qui touche des millions de personnes dans le monde. Qu'il s'agisse d'individus souffrant de troubles liés à l'utilisation de substances ou de communautés aux prises avec les conséquences du trafic de drogue et de la criminalité organisée, les répercussions de la drogue sont nombreuses et complexes. 

La journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues, ou journée mondiale contre la drogue, est célébrée chaque année pour renforcer l'action et la coopération. Cette année, la journée mondiale de la drogue appelle à investir dans la prévention, en particulier dans la justice, l'éducation, les soins de santé et les moyens de subsistance alternatifs, qui sont les fondements d'une résilience durable. Pour 2025, le slogan de cette campagne de prévention de l'ONU est "Brisons le cycle. Stoppons le crime organisé", et appelle à une action multilatérale et concertée entre les pays.

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