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Philippe Vigier : « Quand est-ce qu'on fera une véritable réforme structurelle de la Sécurité sociale ? »

Sur Public Sénat, Philippe Vigier, député d'Eure-et-Loir et vice-président du Mouvement Démocrate, est revenu sur les discussions du vote du PLFSS à l'Assemblée nationale. 

 

 

PLFSS : « Quand est-ce qu'on fera une véritable réforme structurelle de la Sécurité sociale ? »

Philippe Vigier fait d'abord un constat de la situation actuelle de la Sécurité sociale. Il rappelle en effet que son budget alloué est de 700 milliards d'euros, soit un budget supérieur à celui de l'État. Les dépenses de la Sécurité sociale continuent d'augmenter puisqu'entre 2017 et 2025 elles ont augmenté de 170 à 260 milliards d'euros, constate notre député. 

Porte-parole du groupe Les Démocrates sur le PLFSS, Philippe Vigier appelle à une véritable réforme structurelle de la Sécurité sociale et s'interroge : 

Il y a un déficit de 23 milliards d'euros. Est-ce qu'on peut continuer à vivre comme ça ? 

 

Il rappelle donc qu'avec une dette sociale de plus de 140 milliards d'euros, il est important de faire voter un budget par les députés et les sénateurs, sans oublier la nécessité de trouver des mesures équilibrées et responsables, au risque sinon de : 

 Nous allons dans un mur, collectivement. 

 

Philippe Vigier assure la position du groupe Les Démocrates sur la nécessité de repenser l'organisation du système de soins. Sur les franchises médicales par exemple, Philippe Vigier était défavorable à un doublement de celles-ci mais plutôt à une instauration de la franchise médicale proportionnelle

« Le sujet s'impose face à nous », affirme Philippe Vigier, puisque par rapport à la création de la Sécurité sociale en 1945, le nombre d’actifs par rapport au nombre de retraités a diminué. Aujourd'hui, il faut donc imaginer une réforme qui réponde aux besoins de notre société. 

Sur les affections de longue durée (ADL), par exemple, il y a 350 000 personnes en plus chaque année avec un total de 14 millions de personnes, rappelle Philippe Vigier : 

Les affections de longue durée c’est 80% des dépenses de l’Assurance maladie. C'est une spirale infernale dans laquelle personne n'en sort. 

 

Une réforme structurelle de la Sécurité sociale est donc primordiale, puisque Philippe Vigier constate notamment qu'il y a des croisements de remboursements entre l'Assurance maladie et la mutuelle : « Personne ne comprend plus rien. »

Interrogé avant la suspension de la réforme des retraites qui a été votée mercredi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, il rappelle :  

Nous avons défendu cette réforme. Comme il fallait trouver un budget pour la France, on a dit qu'on acceptait de voter la suspension si on trouvait un financement.

 

Pour notre député, voter la suspension doit en garantir son financement. Pour cela, le groupe a voté temporairement une augmentation de la CSG sur le patrimoine. 

Il faut bien financer ou alors on peut dire : « On peut tout faire, et on ne finance pas et après on constate les déficits. » C'est le chemin de l'irresponsabilité qu'on ne prendra pas.

 

Plus globalement sur le PLFSS, Philippe Vigier réaffirme donc la position du groupe Les Démocrates sur la nécessité de repenser en profondeur le système de la Sécurité sociale afin d’en assurer la pérennité et l’efficacité pour les générations futures. 

 

Shein  : « Il faut être extrêmement ferme »

Interrogé sur l'arrivée de Shein au mythique BHV de Paris, Philippe Vigier rappelle la nécessité de rester ferme. En effet, le scandale de la plateforme Shein par la vente de poupées pédocriminelles marque aussi le constat de véritables dérives sur Internet : « C'est une ligne rouge absolue. » Il rappelle aussi que la France a les moyens d'obtenir la fermeture de ces boutiques et que les discussions autour de la loi fast fashion doivent continuer.

À l'échelle de l'Union européenne, Philippe Vigier explique l'importance de trouver les bons calibrages pour être solide ensemble face à ces dérives et pour réguler l'ensemble des produits sans traçabilité, avec un impact environnemental et qui ne respectent pas des conditions de travail dignes : « ce n'est pas acceptable », cite notre député. 

Pour Philippe Vigier, une chose est certaine : 

Il faut responsabiliser tout le monde, il n’y a pas de société dans laquelle il y a une responsabilité partiale.  

 

Notre vice-président appelle ainsi à la responsabilisation collective, aussi bien des consommateurs que des distributeurs et des pouvoirs publics, pour mettre fin aux dérives de la fast fashion.

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