« PFAS : l’urgence d’agir contre les polluants éternels » par Céline Lewandowski

Invisibles, persistants et toxiques : les PFAS empoisonnent notre environnement et nos corps, dans le silence trop souvent complice de l’inaction. Dans ce billet d’humeur, Céline Lewandowski appelle à briser ce silence et à faire de la pédagogie l’arme citoyenne contre les polluants éternels comme elle a pu le défendre avec Irène Tolleret et Cyrille Isaac-Sibille pendant leur atelier à notre Université de rentrée 2025.
Aux côtés d’Irène Tolleret, ancienne députée européenne, et de Cyrille Isaac-Sibille, député MoDem, un constat s’est imposé : les PFAS constituent une menace sanitaire et environnementale majeure, trop longtemps ignorée.
Ces substances chimiques, créées dans les années 1950, ont envahi notre quotidien grâce à leurs propriétés résistantes à l’eau, à la chaleur et aux graisses. On les retrouve dans les poêles antiadhésives, les emballages alimentaires, les vêtements imperméables, les cosmétiques, les mousses anti-incendie et de nombreux procédés industriels. Leur caractéristique principale est implacable : ils ne disparaissent jamais.
Ces « polluants éternels » contaminent l’eau, les sols, la faune et s’accumulent dans nos organismes. Une fois présents dans le corps humain, ils y restent. Contrairement à d’autres substances toxiques qui peuvent être éliminées avec le temps, les PFAS s’y installent durablement, génération après génération. Leur toxicité est invisible, lente, mais redoutable.
Le plus inquiétant, c’est qu’aujourd’hui, une grande partie des PFAS reste encore inconnue. Nous n’en maîtrisons ni la diversité ni les effets. C’est dire si le combat sera long, car nous découvrons seulement l’ampleur réelle de la contamination.
On parle beaucoup de la pollution de l’eau, mais bien trop peu de celle des sols. Pourtant, elle est tout aussi dramatique. Des études montrent que des œufs issus de poules élevées en plein air sont contaminés : les animaux picorent le sol, déjà saturé en PFAS. Ce simple exemple révèle l’étendue d’une pollution qui s’insinue partout, y compris dans notre alimentation la plus simple et la plus naturelle.
Face à cela, il y a une responsabilité politique immense.
- L’Europe doit interdire sans délai ces substances et soutenir l’innovation pour des alternatives durables.
- La France doit mesurer, surveiller et protéger, en ne cédant pas aux lobbies industriels.
Mais le combat ne se joue pas seulement dans les institutions. Le meilleur moyen de lutter contre les PFAS, c’est aussi d’en parler. Faire connaître ce danger, briser le silence, diffuser l’information. Parce qu’on ne peut pas se protéger de ce que l’on ignore.
La pédagogie est notre meilleure arme face à une pollution invisible. Plus nous sensibiliserons, plus nous serons forts pour exiger des changements et protéger l’avenir.
Céline Lewandowski, secrétaire générale des Jeunes Démocrates, présidente des JDem Centre-Val de Loire