Marc Fesneau : « Le drame en Haute-Marne doit nous faire réfléchir sur une forme de délitement dans une partie de la société »

Marc Fesneau, premier vice-président du MoDem et président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale, était l'invité de l'émission Mardi politique sur France 24 le 10 juin dernier pour réagir aux actualités du moment. 

Sécurité : "Il faut qu'on réfléchisse à une forme de délitement de la société"

Après l'effroyable meurtre commis par un jeune adolescent à l'endroit d'une de ses surveillantes de son collège à Nogent en Haute-Marne, une minute de silence a été observée aujourd'hui en sa mémoire. Si l'émotion nous envahit à chaque fois qu'un drame se produit, notre responsabilité politique et celle de nos élus est d'analyser ce type de fait sociétal pour les prévenir et/ou les sanctionner. 

Pour Marc Fesneau, le cœur du sujet réside "dans la circulation des armes blanches", en tenant à préciser qu'il "dit bien "circulation" parce que "détention" vous allez dans n'importe quelle cuisine de France il y a évidemment des couteaux de cuisine par nature."

Il me semble qu'il faut qu'on réfléchisse à une forme de déstructuration, de délitement de la société.

Notre premier vice-président insiste sur l'aspect sociétal en évoquant un phénomène de dislocation de la cohésion sociale en France qui agit sur les consciences des citoyens en l'occurrence des plus jeunes. Cette analyse va de pair avec les problématiques de santé mentale dans une partie des jeunesses françaises. Marc Fesneau ne veut d'ailleurs "se résoudre à dire que cette génération est perdue pour la cause" et appelle à travailler rapidement sur le sujet. 

On a un certain nombre de jeunes qui sont désormais en errance mentale. 

Les vives réactions à la suite de ce type de faits de société par certains partis politiques ou chaînes d'information entraînent une surenchère permanente nuisible à leur juste appréciation politique. Pour autant, Marc Fesneau estime "ne pas dire que ça n'existe pas, essayer de résoudre ces problèmes-là sans oblitérer ce que sont les nécessités des autres sujets."

Assemblée nationale : " Il y a des sujets sur lesquels nous pourrions converger"

Grâce à la Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC) à Nice cette semaine, l'urgence écologique est remontée à la surface de l'actualité politique après des reculs dommageables accordés par l'Assemblée nationale et certains députés. Par exemple, la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), à laquelle Marc Fesneau s'est opposé, renvoie cette idée du retour de bâton en matière environnementale. Le président du groupe Les Démocrates déplore le manque de nuance des députés sur un certain nombre de sujets à l'image du cas des ZFE. 

Selon lui "on a décidé, non pas sur un seuil de pollution mais démographique, que tout le monde devait passer à cette toise-là" introduit-il, "donc on a mis le système à ébullition !" Une mesure de bon sens qui vise à améliorer la qualité de l'air respiré par les gens mais le "résultat des courses, la seule solution que trouve un certain nombre, c'est de dire on supprime les ZFE."  Oui, mais "enfin la pollution elle existe !" insiste Marc Fesneau. 

La question des équilibres dans cette Assemblée éclatée est cruciale pour continuer à agir. Le MoDem est une force politique de compromis qui cherche à voir ce qui unit les forces politiques entre elles afin de servir les intérêts de la France. 

Il y a des sujets sur lesquels nous pourrions converger et dans le bloc central et avec une partie de la gauche. 

L'ancien ministre de l'Agriculture appelle "à essayer de mettre une partie de ces sujets-là sur la table" présumant que les autres, entendre les sujets de discorde, "seront tranchés au moment de l'élection présidentielle."

Enfin, Marc Fesneau s'est vu interrogé sur les pistes d'économies envisagées par le Premier ministre pour le prochain budget 2026. Au Mouvement Démocrate, nous alertons depuisde nombreuses années sur l'endettement continuel de la France. Aussi, notre premier vice-président a tenu à rétablir quelques faits quant à l'augmentation de la dette publique ces dernières années. Il rappelle que "personne n'a dit que l'on dépensait trop pendant la crise sanitaire" pour protéger les ménages et surtout le tissu économique, mais également pour "le bouclier tarifaire avec la crise inflationniste qui a coûté des dizaines de milliards". 

Il pointe aussi les difficultés à économiser l'argent public dans ce pays. 

À chaque fois qu'on dit qu'il faut faire des économies tout le monde dit "oui", on dit "ça commence par toi", tout le monde dit "non".

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