Marc Fesneau : « Je pense que les Français ont envie d'être consultés »

Invité de RTL ce mardi 13 mai, Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale et vice-président du MoDem, a défendu l’action du gouvernement face aux crises qui traversent le pays, plaidé pour un débat budgétaire approfondi, et apporté un soutien sans ambiguïté à François Bayrou, entendu dans le cadre de la commission d’enquête sur le contrôle par l’État et la prévention des violences dans les établissements scolaires.

Politique : « Nous sommes dans une situation fragile à l'Assemblée nationale »

Interrogé sur la situation politique, Marc Fesneau a évoqué « une difficulté assez profonde à poser des débats d’abord et à trouver des solutions au travers des projets de loi ». Il a défendu une ligne lucide mais résolue : 

Il faut regarder cette situation politique avec à la fois modestie et en même temps avec une détermination.

Il a rappelé le contexte : « Nous sommes dans une situation fragile à l’Assemblée nationale », avec des défis majeurs : « des déflagrations mondiales qui ont des effets très importants, une situation budgétaire qui est très difficile et un pays qui est singulièrement fracturé. »

Reprenant la citation de Jacques Chirac proposée par Thomas Sotto, notre premier vice-président a lancé : « Tous ceux qui exercent le pouvoir finissent par avoir en tête cette maxime : “les emmerdes, ça vole toujours en escadrille.” »

Face aux critiques sur l’action gouvernementale, il a répliqué : 

On a tendance un peu dans la vie politique à oublier les faits tels qu’ils se sont déroulés. 

Et de rappeler les séquences successives : « Un mois de décembre sans budget, la réforme des retraites en cours, la préparation du budget 2026. »

Il a aussi défendu les initiatives du Premier ministre : « Bayrou a ouvert le champ avec des solutions qui manifestement prennent […] autour des questions de santé, au sujet des questions d’enseignement. »

Le temps politique - je suis un élu local, je suis un élu national - il nécessite un peu de temps et donc je comprends les impatiences. 

En attendant d'avoir l'avis du président de la République sur l'organisation d'un référendum sur les finances publiques proposé par François Bayrou lors de son entretien de ce soir, le député du Loir-et-Cher estime « que les Français ont envie d'être consultés sur des sujets qui soient des sujets de moyen long terme et des sujets solides ».

Ils ont envie d'être consultés sur des sujets qui soient des sujets de moyen long terme et des sujets solides puisque arrivent en tête les questions budgétaires, les questions de retraite -qui sont d'ailleurs d’une certaine façon liée-, les questions d'immigration. 

Pour lui, redonner la parole aux Français est une bonne chose, « c'est intéressant qu'on puisse ressaisir les Français de questions qui parfois ont été trop longtemps pendantes au débat ».

Bétharram : « Il ne faut pas se défausser de la responsabilité collective que nous avons »

Interrogé sur l’audition de François Bayrou dans le cadre de la commission d’enquête sur Bétharram prévue demain, Marc Fesneau a fermement récusé l’idée que le Premier ministre jouerait sa place : 

Non, François Bayrou ne joue pas son poste à cette audition, je ne suis pas du tout d'accord avec ça, parce que sinon ça voudrait dire que certains veulent en faire une instrumentalisation politique. Et on voit bien que M. Vannier fait ça depuis le début.

Il a salué la démarche de vérité dans laquelle s'inscrira notre Président : « Je suis certain, pour connaître quand même bien François Bayrou, qu’il viendra éclairer les faits, il viendra dire ce qu’est la vérité des faits. Je suis absolument certain qu’il n’a pas menti. » Et il a rappelé que Bayrou est « le seul sur Bétharram à avoir fait une enquête. C’est le seul ministre. »

Si la commission d'enquête veut elle-même se prendre au sérieux, je rappelle qu'elle n'est pas que sur le sujet Bétharram, elle est sur l'ensemble des faits qui se sont produits dans les établissements. 

Le ministre a élargi la réflexion à un enjeu systémique : « c’est un dysfonctionnement majeur qui a fait qu’aucun ministre de l’Éducation nationale, aucun ministre de la Justice ne s’est dit qu’on a un problème structurel. » Ce problème dépasse les seuls cas individuels : « On a dans plein d’établissements soit le recours à la violence éducative ordinaire, soit des violences sexuelles qui relèvent pour le coup déjà du pénal. »

Et de conclure : 

Il y a bien une question qui doit être posée collectivement d’un truc qui nous a échappé. [...] Il ne faut pas se défausser de la responsabilité collective que nous avons.

Fin de vie : « On ne peut pas avoir une discipline de groupe »

Sur le projet de loi relatif à la fin de vie actuellement débattu à l'Assemblée nationale, Marc Fesneau a réaffirmé la liberté de conscience des parlementaires Les Démocrates : 

On ne peut pas avoir une discipline de groupe sur des sujets qui renvoient à sa conscience, à son histoire, à ce qu'on a pu vivre les uns et les autres.

S’il a estimé que la partie sur les soins palliatifs ne faisait « pas de débat », il a exprimé sa vigilance sur la suite : « Sur la partie “fin de vie”, je demande à voir. [...] Je ne veux juste pas qu’on ouvre une porte sur quelque chose qui irait beaucoup plus loin. » Il a mis en garde : 

Attention à ce que les plus fragiles n’aient pas le sentiment qu’au fond, ils délesteraient la société d’un poids en acceptant de mettre fin d’une certaine façon à leur vie.

Mais le ministre a voulu garder confiance dans la délibération parlementaire : « Quand on voit la loi Leonetti-Claeys, l’intelligence des parlementaires, il ne faut jamais en désespérer. »

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