Fréderic Petit : « Ce qu’il se passe au Bélarus en ce moment, nous ne pouvons pas l’admettre. »

La situation en Biélorussie se tend jour après jour. Les dirigeants de l’Union Européenne viennent de prendre la décision de fermer leur espace aérien au régime de Loukachenko qui est accusé d’avoir délibérément dérouté un avion de ligne vers Minsk pour faire arrêter un dissident qui s’y trouvait à bord. Frédéric Petit, député des Français établis en Allemagne, Europe centrale et Balkans, aborde la notion d’état de droit en Europe et sa violation perpétuelle par le régime Biélorusse.

- C’est quoi l’état de droit ?

Frédéric Petit : C’est ce que disait François Bayrou « si on pense pareil c’est qu’on a fini de penser ». Donc, il y a un dissensus dans la démocratie et nous, nous sommes dans une réflexion où le dissensus se gère sans se taper dessus, d’une part. Et, se gère sans qu’il y ait un qui décide pour tous les autres. 

- L’état de droit : Rapport annuel de l’Union européenne 

Frédéric Petit : Que vérifie ce texte ? Première chose que vérifie la commission dans chaque pays : la séparation des pouvoirs. C’est fondamental. Quand, en face de notre ministre, monsieur Beaune, qui s’adressait à la représentante de la révolte des femmes en Pologne, elle a dit « vous savez, si vous nous aider, donnez-nous la séparation des pouvoirs, l’état de droit. Après, nous, les femmes, on s’en occupe. Et les femmes polonaises, faites-nous confiance, on est capables de s’occuper de nous-mêmes. 

L’état de droit : Est-ce applicable à toute l’Europe ?

Frédéric Petit L’histoire et ses mentalités peuvent rester différents. Je conçois tout à fait que vivre en Pologne, le rapport à la nation, à l’histoire, le rapport à la religion, à l’histoire européenne en Hongrie, par exemple peuvent être différents selon les générations. De la même manière  qu’il y ait des différences entre un breton et un corse. Ça, ce n'est pas un problème. Ce que nous devons avoir en commun et qui poserait un problème si ce n’était pas respecté, c’est un socle de manière de gérer nos dissensus qui doit être le même en terme de territoire, en terme d’organisation des pouvoirs. Ça, ça doit être le même. 

Aux portes de l’Europe : l’état de droit en Biélorussie 

Frédéric Petit En 1992 est élu quelqu’un contre la mafia, Alexandre Loukachenko, qui se présente, est élu démocratiquement. Il est toujours là et petit à petit, a mal tourné et est devenu un pouvoir extrêmement autoritaire. Avant les élections de l’an dernier, il y a des opposants qui s’étaient modernisés et s’étaient mis à le menacer grandement car il était de plus en plus difficile de cacher le fait qu’il n’avait plus le soutien de son peuple. Il y a ce problème aujourd’hui, avec des prisons violentes, des prisons où il y a manifestement des gens qui disparaissent. Des gens ont disparu, on le sait. Ce qu’il se passe au Bélarus aujourd’hui, ça nous concerne. Pas comme ce qu’il se passe à Bucarest mais, ça nous concerne en tant que voisins. Il faut que dans notre voisinage proche, nous ayons des rapports apaisés, des rapports de confiance qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas avoir. Et ça, c’est notre problème. Ce qu’il se passe en ce moment là-bas, nous ne pouvons pas l’admettre. Pas uniquement pour des raisons humanitaires, comme nulle part ailleurs dans le monde, mais également pour des raisons d’intérêt et de protection. Si la maison de votre voisin brûle, ce n’est pas pareil que si elle brûle de l’autre côté de la ville.

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