Cyrille Isaac Sibille : "Il nous faut faire confiance en la responsabilité de chaque citoyen en expliquant les bénéfices mais aussi les risques à la vaccination. Et rappeler que se faire vacciner est un acte citoyen !"

Cyrille Isaac-Sibille
(© Baptiste Hamousin)

La campagne de vaccination débutée le 27 décembre 2020 progresse sans cesse en France. Les chiffres le montrent : désormais la barre des 32 millions de vaccinés a été franchie, soit près de 50% de la population française. Le Président de la République a misé sur une stratégie de vaccination massive pour sortir de la pandémie de covid-19. Avec l’ouverture récente aux adultes de plus de 18 ans, sans restriction, une nouvelle étape a été franchie. Tour d’horizon avec le député de la 12ème circonscription du Rhône, Cyrille Isaac Sibille.

Mouvement Démocrate : Monsieur le député, nous avons dépassé les 30 millions de primo-vaccinés pour le mois de juin, que pensez-vous du déroulement de la campagne de vaccination en France ?

Cyrille Isaac Sibille : Depuis le début de la pandémie avec un virus que nous connaissions mal, les gouvernements de tous les pays ont dû adapter leur politique et anticiper en prenant des décisions souvent difficiles. Avec le recul, reconnaissons que le gouvernement français a su prendre les bonnes décisions concernant la campagne de vaccination : en préconisant les différents types de vaccin selon un public cible selon les recommandations de la HAS, en privilégiant prioritairement les personnes les plus à risque de développer une forme grave etc. 

Mouvement Démocrate : Pouvons-nous envisager que d’ici à la fin de l’année courante, tous les adultes aient reçu leur deuxième dose de vaccin ?

Cyrille Isaac Sibille : Contrairement aux prémices de la campagne de vaccination où la question des doses était centrale, la question aujourd’hui est de convaincre les personnes les plus réfractaires car les doses sont là. C’est un enjeu majeur de la poursuite de la campagne vaccination pour éviter que la bonne dynamique sur laquelle nous sommes s’essouffle. 

Comment pouvez-vous, en tant que médecin, convaincre les plus réticents encore à se faire vacciner ?

Faire de la pédagogie. Je ne crois pas que l’obligation vaccinale, en tout cas pour les personnes non soignantes, soit une option à envisager. Il nous faut faire confiance en la responsabilité de chaque citoyen en expliquant les bénéfices mais aussi les risques à la vaccination. Et rappeler que se faire vacciner est un acte citoyen ! 

Le professeur de médecine Jean-François Delfraissy estime qu’une 4ème vague est probable à la rentrée prochaine. Quel est votre avis sur la question ?

Depuis le début de la pandémie, en tant que médecin, je sais que notre responsabilité n’est pas de faire des prévisions … mais d’anticiper en s’assurant des moyens à mettre en œuvre face à différents scénarii. Si la population française continue à se vacciner massivement, l’éventualité d’une nouvelle vague sera écartée.

Devrons-nous encore porter le masque longtemps ou pensez-vous que des aménagements seront prononcés ?

Le masque est un des gestes barrières qui nous a beaucoup aidés à limiter la propagation du virus. A mesure que la vaccination gagne du terrain, il pourrait être tentant de penser que le masque perd en utilité. Si dans certaines conditions (extérieur, distanciation physique suffisante), l’obligation du port du masque pourrait être levée, il nous faut toutefois rester vigilant et ne pas relâcher les efforts à l’heure où une décrue de l’épidémie s’observe. 

Depuis le 9 juin, la vie a repris un peu son cours et a vu l’apparition du pass sanitaire. Pouvez-vous expliquer en quoi il consiste ?

Le pass sanitaire consiste en la présentation, numérique (via l'application TousAntiCovid) ou papier, d'une preuve sanitaire, parmi les trois suivantes :

I / La vaccination, à la condition que les personnes disposent d'un schéma vaccinal complet

II / La preuve d'un test négatif de moins de 48h pour le pass sanitaire pour l’accès aux grands événements concernés et maximum 72h pour le contrôle sanitaire aux frontières

III / Le résultat d'un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d'au moins 15 jours et de moins de 6 mois :

Le pass sanitaire permet de vérifier le statut vaccinal, le résultat d’un test négatif ou le certificat de rétablissement d’une personne, lui permettant par exemple l’accès à un rassemblement ou un événement de plus de 1 000 personnes.

Est-ce indispensable d’avoir recours à un pass sanitaire, un QR code pour faire reculer cette pandémie ?

Le pass sanitaire est un outil nécessaire dans l’arsenal des différents outils mis en œuvre par le Gouvernement pour faire reculer l’épidémie et surtout la contrôler. Simple d’utilisation, il est un outil précieux pour minimiser les risques de contamination par le virus, au moment où le pays s’engage dans la réouverture des établissements. 

Y voyez-vous une atteinte à la liberté de chacun ou au contraire un effort collectif nécessaire ?

Je n’y vois pas une atteinte à la liberté de chacun dans la mesure où le pass sanitaire n’est obligatoire que dans des situations très précises comme voyager par exemple. A l’instar de la vaccination, c’est un acte citoyen qui permettra de sortir le plus rapidement possible de cette crise sanitaire. 

Rappelons aussi que le pass sanitaire n’a pas vocation à s’installer dans la durée, puisque le Parlement a autorisé son utilisation sur le plan juridique jusqu’au 30 septembre. 

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