Congrès 2024 : Discours d'ouverture de Marc Fesneau

Retrouvez ci-dessous le discours d'ouverture de notre Congrès 2024 de notre 1er vice président et ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau.

Seul le prononcé fait foi.

Bonjour à toutes et à tous, chers amis, cher François, je voudrais saluer les parlementaires, les collègues ministres que je n'ai pas encore vu mais qui vont nous rejoindre, les parlementaires, ces députés et sénateurs, et vous dire le bonheur qui est le nôtre aujourd'hui de vous accueillir dans la bonne ville de Blois ! C'est comme ça que l'appelait un certain Jack Lang qui fut maire de cette ville pendant des années et vous dire d'abord, je voudrais commencer par des remerciements. Je voudrais remercier l'ensemble des équipes du MoDem, d'abord au national. Qui ont beaucoup œuvré, y compris si j'ai bien compris, tard dans la nuit pour que ce que j'ai derrière moi soit ce qu'il est. Et je voudrais saluer Maud Gatel en particulier, qui ne ménage pas ses efforts depuis… Oui, tu peux te lever Maud ! Et avec elle Anne-Caroline Berthet qui, comme d'habitude, arpente les allées et se cache. Et avec elle donc, Anne-Caroline Berthet qui comme d'habitude se cache mais qui a œuvré pour faire en sorte que la mobilisation soit au rendez-vous, que la logistique soit présente, que les intervenants soient trouvés et que le fond soit préparé pour le Congrès que nous avons aujourd'hui à Blois.

Je voudrais saluer aussi les équipes locales. Je le dis à Mathilde. Je le dis aussi à Marie Hélène Millet et tous les militants du département et de la région Centre Val de Loire qui n'ont pas ménagé leurs efforts depuis, pas des jours mais parfois des semaines, pour faire en sorte que ce moment soit un moment réussi. Au premier rang duquel une militante fidèle. Alors je ne la vois pas, mais je pense à Marie-Hélène Millet, que peu connaissent mais que au moins François, moi et Jacqueline, Jacqueline et moi connaissons pour son engagement depuis des années, pour ne pas dire des dizaines d'années au service de notre mouvement.

Et donc je suis très heureux de vous accueillir aujourd'hui pour dire : cette ville de Blois, elle est… c'est une ville par essence historique. Alors, elle a connu une ribambelle d'histoire. Elle a connu des histoires d'amour. C'est ici que Pierre de Ronsard a rencontré Cassandre Salviati. Et qu'il a pu développer sa prose autour de cette histoire d'amour. Beaucoup d'histoires d'amour se sont nouées à Blois, du temps où la royauté traînait beaucoup dans ces quartiers, si je peux dire. Ce sont des histoires de géopolitique. Charles Quint vint dans cette ville quand François Ier voulait montrer à quel point le Royaume de France était puissant et voulait lui montrer le joyau qui n'est pas très loin, que vous ne verrez pas, le joyau du château de Blois. Il y a évidemment le joyau du château de Chambord. Il voulait montrer la puissance de l'État, enfin de l'État, du Royaume de France en cette époque. Puis c'est une histoire de politique. Alors François, je voulais te dire que Henri IV doit beaucoup à Blois. Ou à la ville de Blois, en particulier au Château de Blois, dans lequel Henri III, un peu fâché après le duc de Guise. C'est là son sort, et c'est là le sien aussi d'ailleurs, quelques mois plus tard, et permis qu'un jour un certain roi, Henri IV, puisse devenir roi de France. Qui était un roi de la réconciliation et dans le moment qu'on traverse… Tout ne s’est pas noué à Blois, mais reconnaissons que, quand même, nous y avons contribué, pris notre part d'une manière un peu radicale. Mais au moment où Henri III était chahuté par des gens qui, au travers de la Ligue, essayaient de porter l'idée de la division et de la guerre des religions. Et d'une certaine façon, ça fait écho à un certain nombre de choses que nous rencontrons aussi dans le pays. Et il y a besoin de beaucoup d'Henri IV dans ce pays pour faire en sorte que nous œuvrions pour la réconciliation.

Et puis, dire aussi que dans ce département du Loir-et-cher, nous avons un rapport particulier au parce que nous avons été le cœur de la France aux « grands de ce monde », c'est-à-dire que nous avons eu à la fois un rapport respectueux mais pas un rapport révérencieux. Nous sommes à la fois respectueux de l'État, nous sommes respectueux des personnalités politiques qui y viennent. Et puis nous sommes aussi à regarder cela parfois avec distance. Peut-être parce qu'on les a trop vu. Peut-être qu'il y a de la lassitude qui s'est qui s'est nouée au fil des années, des rois qui sont passés ici. Mais il me semble qu'il y a quelque chose à dire aussi de cela.

Et puis Blois pour moi, le Loir-et-Cher pour moi évidemment, c'est l'engagement personnel, c'est l'engagement professionnel et c'est l'engagement politique. Et je ne peux pas, à Blois, ne pas citer évidemment, je la reciterai demain, Jacqueline Gourault ! Elle est empêchée, au bon sens du terme, compte tenu de ses fonctions. Elle est privée de meeting, elle est privée de militants, elle est privée d'action politique et Dieu sait si pendant des années elle a été au sein de notre mouvement, aux côtés de François, aux côtés de Marielle, une actrice importante. Je peux dire qu'elle continue à veiller. Et à regarder les choses avec attention. Mais je dois beaucoup à Jacqueline, à la fois de sa personnalité, de son engagement, de sa façon de faire de la politique. Et il n'y est pas un endroit de France où, quand je me déplace, quelqu'un ne vienne pas me parler de ce qu'est Jacqueline Gourault, de ce qu'elle a apporté à la vie politique et de ce qu'elle continue à apporter. Et je voudrais vraiment qu'on lui fasse un tonnerre d'applaudissements à distance. Parce que je lui dois beaucoup et lui, nous lui devons beaucoup.

Et donc Blois, c'est la terre de mes ancêtres. Alors nous n'étions pas très audacieux puisque en près de 400 ans, nous avons fait 15 km. Sans doute, le pays n'était pas un pays de Cocagne, mais pas si loin que ça, et nous trouvions que l'attachement à la terre était important et je suis très heureux d'avoir pu retrouver mes racines familiales, que je n'avais d'ailleurs jamais perdues, en me réinstallant dans la maison familiale. Et puis en en commençant une, non pas une carrière, un chemin politique, d'abord comme conseiller municipal et après quasiment tous les échelons de la vie politique, et grâce à François, grâce à Marielle, grâce à Jacqueline, a accédé aux fonctions qui sont les miennes aujourd'hui, de ministre de l'Agriculture. Et donc c'est un engagement de long terme.

Et je suis très heureux parce que on va célébrer pendant 48h les 100 ans du mouvement. J'en ai 27 à mon actif. Ce qui est déjà pas mal je trouve, et je m'inscris dans la lignée de ceux qui ici sont présents et ceux qui nous ont suivis depuis des années et font que cette famille politique existe depuis longtemps. C'est-à-dire la fidélité à nos idées et la fidélité aux hommes et aux femmes qui incarnent nos idées.

Je voudrais dire aussi qu’ici… Je me demande si l'une des premières fois où j'ai vu François, je le redirai sans doute demain, ce n’était pas en 98 ? C'était après un épisode où une partie de la droite et reconnaissons-le, une partie du centre, s'étaient commis dans des alliances (c'était il y a 26 ans) improbables avec l'extrême droite. Et où ici, François avait fait une tournée, je me souviens, nationale, autant je me souvienne, pour acter ce qui était une séparation avec un certain nombre de ceux qui avaient jugé bon de pouvoir nouer des alliances qui sont improbables. Là aussi ça fait écho à un certain nombre de pratiques et de tentations qui sont celles du mouvement.

Et puis je voudrais juste vous dire un mot parce que je ne le ferai pas demain, c'est pas lieu, sur la crise agricole. Alors Patrick Mignola me disait : tu es le ministre de l'Agriculture et de l'alimentation (il rit déjà parce qu'il sait ce que je vais dire), on n'a pas l'impression que tu sois de l'alimentation pour toi même. Et que tu n'es pas perdu quelques kilos dans cet épisode de crise, c'est assez normal. C'est une crise qui est très difficile parce que c'est une crise qui vient d'abord de très loin. Pardon l'expression, mais une fois que sort du tube de dentifrice autant de colère, de choses qui n'ont pas pu être dites, des choses qui n'ont pas été exprimées, des choses qui n'ont parfois pas été entendues. C'est évidemment difficile dans ce moment où, en plus, il y a un certain nombre de démagogues. Il y a des vraies difficultés à essayer de faire entendre raison dans un moment de déraison générale et de déraison parfois d'un certain nombre de responsables agricoles. Et donc il faut qu'on arrive à trouver un chemin avec eux. Cette crise agricole, elle est aussi le symbole, on en parlera ces 2 jours, de ce que sont les défauts de la politique française depuis 25 ans. L'absence d'écoute, l'absence de reconnaissance, la place qu'on donne à la valorisation du travail. Les agriculteurs sont parmi les Français, ceux qui travaillent le plus et ceux qui ont le sentiment d'être le moins reconnus, pécuniairement, ou même sociétalement du travail qu'ils font chaque jour pour nous nourrir. La 2e caractéristique de cette crise, c'est qu'elle, elle vient faire écho aux crises dont on va beaucoup parler ce weekend, c'est aux crises européennes et aux crises internationales. Le Président de la République a eu raison de dire « c'est la fin de l'innocence », il avait dit, « et c'est la fin de l'abondance ». C'est-à-dire que nous avons vécu sans doute pendant 70 ans avec l'idée que la guerre était derrière nous, que les acquis étaient par nature acquis et que nous n'aurions pas à nous interroger sur les fondements de ce qui font vivre des démocraties, c'est-à-dire la capacité à être autonome, à développer sa propre stratégie et à ne pas subir les soubresauts du monde. Et donc, il me semble que nous avons besoin de penser aussi la crise agricole, qui sera une crise… qui est une crise de nature européenne. Je le dis sous l'œil de notre présidente de délégation, Marie-Pierre Vedrenne, que je suis heureux de saluer ici au premier rang, dans la campagne qui va s’ouvrir. Et je nous invite surtout sur ce sujet-là, je ne veux pas être long sur la question de la crise agricole, mais je nous invite sur tous ces sujets-là, à porter fièrement le flambeau qui est le nôtre, le flambeau de nos idéaux et le flambeau des combats que nous menons. Nous n'avons pas à reculer sur l'Europe parce que c'est ceux qui veulent faire reculer l'Europe qu'il faut faire reculer et pas l'idée européenne dans le temps que nous traversons.

Et puis, nous allons donc travailler pendant 48h. Je salue l'ensemble des militants et sympathisants qui sont nombreux dans cette belle salle. Je suis heureux de retrouver des visages connus, je suis heureux de découvrir de nouveaux visages et je suis heureux aussi de retrouver des visages que nous avions perdus de vue. C'est le signe aussi de la vitalité de notre mouvement politique que de savoir être un point fixe dans le paysage politique et de savoir qu'ici vous serez toujours bien accueilli et ici, vous serez toujours écoutés et entendus. Merci de votre présence à Blois !

Je n'ose dire à François que finalement c'est un intermédiaire intéressant vers Guidel. Dans le débat qui nous anime, Maud déjà me dit non, mais en tout cas ça prouve qu'on peut rassembler près d'un millier de personnes dans un lieu qui paraît éloigné mais qui ne l'est pas tant que ça finalement parce que vous êtes venus des 4 coins de la France. J'allais dire à pied, à cheval et en voiture, en tout cas en voiture, en train et en avion. Ceux qui sont devenus à cheval nous rejoindrons plus tard sans doute. Et donc je suis très heureux de vous accueillir.

Et puis je voudrais vous dire 2 choses pour finir : on est dans une salle qui s'appelle la « salle du jeu de paume », et je souhaite que ça soit l'occasion, alors ce n’est pas LA salle du jeu de paume, mais elle s'appelle la « salle du jeu de paume » qui a plutôt des activités de basket, généralement, c'est pour ça qu'elle a été conçue mais aussi pour d'autres manifestations, preuve en est. Mais je souhaite que nous puissions, au cours de ces 2 jours, faire le serment de l'engagement renouvelé, de la fidélité réaffirmée et de la solidité et de l'unité toujours devant nous et toujours nécessaire pour faire en sorte que nous fassions vivre nos familles politiques.

Et puis j'en finis en disant qu'il y a beaucoup de François qui ont été à Blois. Alors il y a François Ier. François Mitterrand n'était pas complètement écarté de cette ville dans laquelle il avait quelques amis. Et moi je suis très heureux d'accueillir une nouvelle fois François Bayrou. Notre François, mais ce n’est pas que le nôtre, c'est celui qui sert tant le pays en portant la voix de notre mouvement et en portant au-delà de la voix de notre mouvement la voix des Français. Bon Congrès à toutes et à tous. Merci beaucoup.

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