Richard Ramos : « Il faut que cette catastrophe du coronavirus nous amène à changer nos façons de vivre »

Richard Ramos Loiret covid-19

Richard Ramos, Député du Loiret et Secrétaire général adjoint du Mouvement Démocrate, parcourt depuis plus d’un mois sa circonscription pour recueillir et distribuer du gel hydro-alcoolique et du matériel de protection. Témoignage.

7h du matin, la journée commence pour Richard Ramos au volant de sa Peugeot break noire. Dans le coffre s’entassent de précieux cartons de gel hydroalcoolique, masques et blouses. Chaque jour, le député sillonne sa circonscription du Loiret - et même au-delà - pour distribuer ces ressources aux Ehpad, pharmacies, commerces de grande distribution, artisans boulangers et autres publics de travailleurs exposés au coronavirus. « Cette période singulière m’aura permis de découvrir des raccourcis pour rallier les quatre coins du Loiret », sourit-il.

Tout a commencé au début du confinement, en pleine rupture de gel hydroalcoolique. Le député prend contact avec l’usine de parfum Christian Dior de Saint-Jean-de-Braye. Et la chaîne de solidarité se met immédiatement en place. Le groupe LVMH lui fournit gracieusement des flacons de gel qu’il achemine par lui-même ou avec l’aide de Régis, un taxi local, qui se porte volontaire.

Richard Ramos devient le point de contact d’autres initiatives solidaires : ici, un patron d’une petite fabrique qui produit des visières en plexiglass, là, une couturière confinée qui lance un mouvement de couturières solidaires. Un Lidl qui fait don de 5 000 masques. La laiterie de la marque C’est qui le patron offre charlottes et sur blouses. Il met en relation l’élan de générosité avec ceux qui en ont besoin. « II y a une entraide locale qui se constitue autour des commerces de proximité. Cette épreuve peut avoir cet aspect positif : nous permettre de redécouvrir le rapport à l’autre. Acheter des produits alimentaires, ce n’est pas simplement acheter des calories. C’est un lien social. C’est du sens. Des catastrophes comme celle-là révèlent une partie de nous-mêmes. »

Pour lui, « il n’y a pas deux catégories de héros. Tous ceux qui ont opéré une activité pour que nous puissions continuer à manger, à recevoir du courrier, à nous soigner, à permettre la continuité pédagogique durant cette période sont admirables », estime-t-il.

C’est un temps suspendu où chacun donne ce qu’il a à donner, cherche du sens et parfois le trouve.

« On est 577 députés de la nation. On est 577 morceaux de France. Je suis particulièrement heureux d’avoir ce rôle de facilitateur en tant qu’élu. »

Cette catastrophe n’est pas une crise tient-il à préciser, « car une crise s’inscrit sur un temps plus court qu’une catastrophe ». Le député du Loiret l’appréhende en trois temps : le temps sanitaire, le temps économique et le temps politique.

Il prête une attention particulière aux entreprises de sa circonscription. « Car dans la ruralité, un commerce ou une entreprise qui ferme ne rouvrira probablement jamais ». C’est pourquoi il les accompagne dans leur demande de prêts dans les banques régionales. « Il faut les considérer comme nos partenaires. Mais je ferai remonter chaque refus à la Banque de France ».

Le temps politique viendra plus tard, « il nous permettra de comprendre ce qui a fonctionné ou non ». Et forcément, le covid-19 laissera des traces. Il faudra emprunter d’autres chemins qu’auparavant : économiques et politiques. « Il faut que cette catastrophe nous aide à construire une Europe politique et solidaire. Et il faut de manière générale que tout cela nous amène à changer nos façons de vivre, ensemble ».

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