Le Parlement s’adapte aux temps de crise

La crise réinterroge les questions institutionnelles, questionnant les députés sur leur rôle de législateurs. Comment assurer la médiation dans des temps bouleversés ? Le métier politique se fonde sur une certaine prospective. Or, aujourd’hui, le calendrier est chamboulé, la prévisibilité n’est plus à 3 mois mais à 6 jours à peine. Entre le gouvernement et le Parlement, de nouvelles manières de dialoguer se sont mises en place, originales, plus horizontales.

Les temps de crise ont toujours été propices aux inventions, à la créativité. Nous sommes en plein tumulte, mais il faudra se souvenir, ensuite, des initiatives qui ont bien marché et qu’il s’agira, alors, de réintégrer dans le cadre législatif.

Le rapport remis par Sylvain Waserman dresse une cartographie des différentes situations qui peuvent empêcher la tenue des débats parlementaires en présentiel. La crise sanitaire, qui s’étire, mais aussi des crises d’autres natures, que l’on peut anticiper.

Dès lors, il s’agit de trouver les meilleures solutions. Le vote à distance s’impose comme une nécessité. Dans certains cas, où la présence est essentielle – lorsque le vote n’a pu être fixé à l’avance – il faudrait assurer une représentation proportionnelle de chaque groupe parlementaire.

Très concrète, la réflexion porte aussi sur la taille des salles de réunion pour débattre efficacement par zoom, sur les conditions pratiques du télétravail, avec la nécessité d’équiper convenablement députés et collaborateurs.

Le Parlement est le lieu de l’éloquence. Comment résonneront les voix, dans un espace presque vide ? La solution se trouve dans l’écrit : les questions écrites au gouvernement ont toujours joué un rôle important, il convient de le renforcer. Les députés vont également s’habituer à écrire leur argumentation, selon les règles de l’art oratoire.

Ce rapport montre l’énergie qui anime nos députés, dont le travail est essentiel à la vie de la cité.

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