Toulouse: "Face à cette horreur, nous avons besoin des gestes les plus forts d'unité nationale"
François Bayrou a réagi avec émotion au drame survenu lundi 19 mars. Il s'est rendu à la cérémonie de recueillement à la grande synagogue de Toulouse, l'après-midi.
"C'est une horreur préméditée qui est survenue ce matin, dont on voit les intentions perverses et haïssables", a estimé le député des Pyrénées-Atlantiques. "Le fait que ce sont des enfants qui en sont les victimes ne fait que renforcer le caractère insupportable de cette tuerie antisémite. On a absolument besoin, face à cet acte, des gestes les plus forts d'unité nationale".
"Tous les Français sont atteints et blessés par cette folie meurtrière qui prend des visages différents. On a l'impression qu'elle ne s'arrêtera jamais. Il nous faut aussi réfléchir, je ne dis pas aux causes, car probablement la folie n'a pas de causes directes, mais il y a toujours des causes indirectes", a-t-il souligné à son arrivée à l'"Espace du judaïsme", dans le centre de Toulouse, qui comprend notamment une synagogue ainsi qu'un centre culturel et qui est également le siège des associations culturelles et cultuelles juives de Toulouse. Visage fermé, François Bayrou était accompagné de l'ancien maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy.
Pour le candidat à la présidence de la République, "tout le monde est concerné en France et très au-delà de la France". "Quand il arrive des drames de ce type dans d'autres pays (...) on a tous le sentiment d'être touchés et blessés. C'est quelque chose d'horrible qui montre qu'il y a dans notre société des folies, des violences, des haines. Nous devons, nous, avoir le souci de les faire reculer, de les détecter, de les punir, de les prévenir", "c'est un drame, une horreur auxquels tout le monde doit réfléchir", a-t-il insisté.
François Bayrou a bouleversé son emploi du temps pour venir à Toulouse, mais maintiendra sa réunion publique lundi soir à Grenoble. "J'ai décidé de maintenir cette réunion parce que c'est le moment où jamais de réfléchir de ce que nous sommes en train de faire de notre société (...) et à la manière dont nous, responsables publics, et nous citoyens devons penser la société que nous formons ensemble", a-t-il soutenu.