"Si les réformes structurelles sont menées, nous pourrons les soutenir"

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Marielle de Sarnez a "approuvé" sur Europe 1 la nouvelle orientation du chef de l'État. "Cela va dans le sens de ce pour quoi nous plaidons depuis longtemps avec François Bayrou".

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Europe 1 - L'Allemagne applaudit le credo "social-démocrate" de François Hollande. La Commission européenne trouve que ces annonces vont dans le bon sens. Le patronat est ravi. À l'UMP c'est l'embarras. Qu'en dites-vous au MoDem ?

Marielle de Sarnez - C'est une nouvelle orientation et je l'approuve. Que François Hollande nous dise qu'il est social-démocrate, qu'il veut baisser les charges pour soutenir la production, qu'il veut réduire la dépense publique, les déficits et la dette... Tout cela va dans le sens de ce pour quoi nous plaidons depuis longtemps avec François Bayrou.

Si l'on fait un peu de terminologie politique, le président de la République est-il pour vous "social-démocrate", "social-libéral" ou "libéral" ? 

"Social-démocrate", "réformiste", "réformateur", ce serait déjà bien ! Surtout, ce qui serait bien c'est qu'il passe à l'acte. C'est le plus important.

"Réformiste", c'est un mot que vous aimez bien au MoDem. 

Oui. Je pense que le redressement du pays peut se faire par un rassemblement des réformistes, avec les sociaux-démocrates s'ils s'assument enfin comme sociaux-démocrates, avec une Droite républicaine et avec un Centre qui soutiennent ces orientations nouvelles.

Vous vous dites depuis mardi soir : "On peut travailler avec François Hollande" ? 

Je regrette d'abord le temps perdu. J'aurais aimé que François Hollande tienne ce discours pendant sa campagne. C'est très important de dire au peuple la vérité sur la situation. Il a sous-estimé la crise, il l'a dit pendant ces vœux. C'est évidemment un problème, parce que les Français ont l'impression qu'ils ont déjà fait les efforts. Or, les grandes réformes structurelles sont devant nous et non pas derrière nous. Tout cela, je le regrette. Si François Hollande passe à présent à l'acte, extrêmement concrètement, et pose sur la table un certain nombre de mesures et de réformes de l'État, il pourra y avoir des soutiens et des convergences. Par exemple, en menant une réforme importante des collectivités locales, la fusion des départements et des régions, la réduction du nombre de régions, la réduction du nombre d'élus locaux et de parlementaires. Mais ce n'est pas uniquement dans la simplification du millefeuille administratif et territorial qu'il trouvera la recette pour baisser drastiquement la dépense publique. Il faudra d'autres réformes de structure. 

Vous imaginiez qu'un président de la République élu par la Gauche pourrait aller si loin en faveur des entreprises ? 

J'attends de voir. C'est évident qu'on a besoin des entreprises et de soutenir nos entreprises pour créer de l'emploi. Est-ce qu'il va y avoir une baisse des charges ? De combien ? Dans combien de temps ? Comment va-t-elle être compensée ? Toutes ces questions sont maintenant devant nous. Je sais également que l'emploi ne se décrète pas. La baisse des charges, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant pour renverser la conjoncture et aller vers davantage de croissance. C'est un ensemble de mesures qu'il faudra poser demain sur la table.

Politiquement, comment vous suivre ? Vous avez appuyé François Hollande au second tour de 2012, vous avez regardé ces derniers mois vers l'UMP. Et on vous entend ce soir nous disant que François Hollande est à nouveau un partenaire possible... 

Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit. Il va dans le bon sens, c'est une nouvelle orientation, je regrette qu'il ait pris beaucoup de temps et maintenant j'attends qu'il passe à l'acte. J'appartiens au Centre, j'y suis depuis toujours et je considère que notre pays ne se redressera pas dans le camp contre camp. Regardez comment Gerhard Schröder a fait pour l'Allemagne : il est arrivé avec un certain nombre de mesures et il a établi des convergences entre sa majorité et son opposition. J'attends que François Hollande dessine les réformes structurelles dont le pays a besoin. À ce moment là, tous les Républicains pourront les soutenir, en étant chacun chez soi et dans sa sensibilité politique. 

Faut-il un cadre légal et une assistance médicalisée pour ceux qui demandent à mourir pour ne plus souffrir ? 

Je trouve qu'il a employé des mots prudents. Je préfère cette approche. Je suis pour l'application de la loi Leonetti, mais si le corps médical pense que cette loi n'est pas suffisante, je suis prête à regarder cela. Évitons les débats idéologiques, soyons prudents, faisons attention aux termes. Pour le moment, c'est ce que François Hollande a fait. 

Vous êtes alliée à l'UMP et à l'UDI à Paris. Avez-vous un conseil à donner à NKM pour lui éviter le crash au mois de mars ? 

J'ai souhaité avec elle ce rassemblement, parce que je pense très important de porter un renouvellement pour Paris. Le renouvellement, ce n'est pas simplement remplacer une équipe par une autre. C'est avoir enfin une gouvernance qui ne soit plus partisane. C'est un changement d'attitude, une gouvernance moins clivante. NKM est une vraie personnalité, elle a de l'énergie, de l'intelligence et du cœur. Je crois qu'elle sera un très bon maire de Paris et surtout la maire de tous les Parisiens, quelles que soient leurs sensibilités politiques. 

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