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"Proposer de dépenser plus, c'est jouer contre l'intérêt de nos familles et de nos jeunes"

Invité d'Europe 1 soir, vendredi 13 avril, François Bayrou est revenu sur la nécessité impérieuse de dire la vérité aux Français concernant la fragilité de la conjoncture économique actuelle.

"Je suis combatif, confiant et pas fatigué". C'est par ces propos, évoquant son état d'esprit dans la dernière ligne droite de la campagne, que François Bayrou a rappelé que sa détermination était intacte. Relativisant les enquêtes d'opinion, le candidat à la présidence de la République s'est attaqué à ceux qui "font croire aux Français que la crise est terminée"."Je dis avec certitude que la crise n'est pas finie en Europe. Je suis stupéfait que Nicolas Sarkozy n'en parle pas. Il faut dire la vérité aux Français", a souligné François Bayrou.

Le candidat prône en conséquence une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques, aux antipodes, selon lui, des propositions émises par les deux principaux candidats en la matière : "On a un déficit de plus de 100 milliards, Nicolas Sarkozy propose d'en dépenser 15 de plus et François Hollande d'en dépenser 30 de plus. Les deux sont d'une certaine manière irresponsables et jouent contre l'intérêt des familles du pays et contre l'intérêt des jeunes qui n'ont pas d'emploi", a déploré François Bayrou. Un constat empreint de lucidité qui n'a pas empêcher le député des Pyrénées Atlantiques de pointer les racines du mal : "Tout se tient, l'explosion du chômage, l'effondrement du pouvoir d'achat et la dette du pays. Tout cela, c'est la même cause. La cause, c'est qu'on ne produit plus en France", a-t-il pointé.

"Nous avons laissé partir la production en France. C'est une faute lourde commise par les gouvernements PS et UMP"

"Le Produire en France", l'un des chevaux de bataille de François Bayrou durant cette campagne pourrait, selon lui, faire office d'alternative salvatrice à la crise économique que nous traversons actuellement, et dans des délais raisonnables. "Ma loi cadre sur le Produire en France, présentée cette semaine, donnerait des résultats tangibles dans les deux ou trois prochaines années et le changement d'état d'esprit du pays insufflerait, en soi, une certaine dynamique", a souligné le candidat à la présidence de la République. Une dynamique qu'il compte porter par le biais d'une stratégie et d'une vision, filière par filière : "Nous pouvons mettre en place ce type de stratégie pour le tourisme ou encore la filière bois sans pour autant accuser le coût du travail d'être un frein à nos ambitions. Je récuse totalement cela, sachant que le coût du travail est légèrement supérieur en Allemagne et très largement supérieur dans un pays comme la Suisse", a affirmé avec force François Bayrou. 

Interrogé enfin sur le déroulement de la campagne, François Bayrou a rappelé le "rôle tout particulier" qu'il occupe au sein de l'échiquier politique : "J'ai une responsabilité et un positionnement tout particulier dans la vie politique française. Je suis en effet le seul candidat qui ne soit pas soumis à la pression des extrêmes, au contraire de l'UMP et du PS". Avant de conclure : "Je suis celui qui porte le rassemblement du pays". 

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